Paul Maillefer — Wikipédia

Paul Maillefer
Fonctions
Syndic de Lausanne

(10 ans, 11 mois et 30 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ballaigues
Date de décès (à 66 ans)
Lieu de décès Lausanne
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Parti politique Parti radical-démocratique
Profession Enseignant, historien

Paul(-Louis) Maillefer, né le à Ballaigues et mort le à Lausanne, est un enseignant, historien et politicien vaudois[1].

La tombe de Paul Maillefer au cimetière de Montoie.

C'est dans les écoles du Val-de-Travers, où il rejoint sa mère vers sa dixième année, qu'il continue sa scolarité, primaire à Buttes, secondaire à Fleurier. Il fréquente ensuite l'école normale évangélique de Peseux, où il obtient un brevet d'enseignement primaire. Entré dans le monde du travail à l'âge de 18 ans, il est nommé au collège de Couvet, d'où il est renvoyé deux ans plus tard. Paul Maillefer s'installe à Lausanne en 1884 où, après avoir passé son baccalauréat, il obtient sa licence ès lettres en 1889 grâce à la publication d'une dissertation en littérature consacrée aux élégiaques latins. Dès son arrivée à l'Université, Paul Maillefer entre dans la société de Zofingue, par le biais de laquelle il noue des liens importants avec les fils de l'élite culturelle, politique et économique du pays[réf. nécessaire]. Il se lance dans la rédaction d'une thèse de doctorat consacrée à l'impact de la Révolution française sur la chute du régime bernois.

La genèse de la Revue historique vaudoise, fondée par Paul Maillefer en 1893, est intimement liée à cette thèse doctorale publiée en 1892. Élu en 1893 au Conseil communal de Lausanne et en 1894 à la municipalité, Paul Maillefer participe en première ligne aux mutations importantes que connaît la capitale. Il reprend le dicastère des écoles, dont il démissionne en 1899. Il part alors enseigner l'histoire à l'école normale, ce qui l'oblige à abandonner son mandat au Grand Conseil, où il était entré en 1897. Il reste cependant conseiller communal et est nommé professeur extraordinaire d'histoire suisse à l'Université.

Appelé à rédiger une Histoire du canton de Vaud dans le cadre des célébrations du centenaire, il devient un historien reconnu qui composera ensuite plusieurs manuels scolaires. En 1902, Paul Maillefer fonde avec Eugène Mottaz la société vaudoise d'histoire et d'archéologie.

Après dix ans d'absence de la scène politique, Paul Maillefer retrouve en 1909 sa place au sein de l'exécutif lausannois ; il est syndic en 1911[2], élu au Conseil national la même année ; il succède en 1912 au Grand Conseil à Ernest Chuard. Pour avoir défendu trop énergiquement les intérêts de la Suisse romande durant la Première Guerre mondiale, il se voit barrer l'accès au Conseil fédéral en 1919. Maillefer démissionne de son poste de syndic en 1921 et reprend la présidence du parti radical vaudois dès 1924, puis la présidence du Conseil national en 1927. En 1928, il refuse d'être porté candidat au conseil fédéral et laisse la place à Marcel Pilet-Golaz.

Franc-maçon, membre de la Grande Loge suisse Alpina, Souverain Grand Commandeur d'Honneur du Suprême Conseil du 33ème et dernier degré de Suisse du Rite écossais ancien et accepté, il a présidé la troisième Conférence internationale des Suprêmes Conseils du Rite écossais ancien et accepté, qui a eu lieu à Lausanne du au [3].

Références

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  1. « Consultation Personnes »
  2. « Syndics de Lausanne depuis 1803 », sur www.lausanne.ch (consulté le ).
  3. Liste des délégués à la troisième Conférence internationale des Suprêmes Conseils du Rite écossais ancien et accepté, in: Aldo A. Mola, Storia della Massoneria in Italia dal 1717 al 2018, Bompiani-Giiunti, Milano-Firenze, 2018, p. 792, VIII

Articles connexes

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Liens externes

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