Perrou — Wikipédia
Perrou | |
Le couvent des franciscaines. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes Andaine-Passais |
Maire Mandat | Jeannine Rablineau 2020-2026 |
Code postal | 61700 |
Code commune | 61326 |
Démographie | |
Gentilé | Perruviens |
Population municipale | 350 hab. (2021 ) |
Densité | 81 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 34′ 27″ nord, 0° 33′ 21″ ouest |
Altitude | Min. 170 m Max. 274 m |
Superficie | 4,34 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Domfront en Poiraie (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bagnoles de l'Orne Normandie |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Perrou est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 350 habitants[Note 1] (les Perruviens[1]).
Géographie
[modifier | modifier le code]Perrou se situe au sud-ouest du département de l'Orne, proche de la Mayenne, aux confins du pays d'Andaine et du Domfrontais. Son bourg est à 5,5 km au nord-ouest de Juvigny-sous-Andaine, à 7,5 km à l'est de Domfront et à 16 km à l'ouest de La Ferté-Macé[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 950 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Fraimbault à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 850,1 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Perrou est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Domfront en Poiraie, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,4 %), forêts (42,1 %), zones urbanisées (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), terres arables (0,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Avec le suffixe de présence -avo, Perrou désigne un endroit où il y a des pierres[16], ou l'un des nombreux diminutifs du prénom Pierre.
Histoire
[modifier | modifier le code]La commune de Perrou est créée en 1886, du démembrement de Lucé.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[17].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1886. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2021, la commune comptait 350 habitants[Note 3], en évolution de +29,15 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Perrou a compté jusqu'à 818 habitants en 1931. Elle en comptait 590 à sa création en 1886.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Beaucoup de grands bâtiments aux multiples fenêtres (de style XIXe et qui constituent une partie importante du bourg) sont d'anciennes propriétés d'une congrégation franciscaine, les franciscaines de Notre-Dame-de-Pitié de Perrou. En effet, à compter de 1868 (à l'initiative de l'abbé Lemoine, curé de la paroisse, et de Mère Élisabeth de Lhomel, ancienne supérieure de l'hospice de Montreuil, dans le Pas-de-Calais), la commune abrite pendant plusieurs générations cette importante communauté religieuse de sœurs franciscaines. L'activité essentielle de cette congrégation consiste — dans le cadre de l'œuvre de Notre-Dame-de-Pitié — à héberger et nourrir, à éduquer et soigner jusqu'à plusieurs centaines d'enfants et de vieillards de conditions misérables. Ceux-ci sont répartis, selon leur sexe, dans deux orphelinats et deux hospices. Après plus de cent quarante ans de présence, Les religieuses quittent la commune en 2012, mais leur action sociale se poursuit dans leurs anciens locaux en direction des handicapés. Elles ont fusionné avec six autres congrégations franciscaines le pour donner les sœurs de Saint François d'Assise[22].
- Cette histoire explique aussi la présence d'une haute et vaste église (construite à partir de 1895, à l'initiative du curé-bâtisseur de Notre-Dame-de-Pitié, elle est de style néogothique), malgré les modestes ressources de la commune et la proximité (10 km), de l'importante ville ancienne de Domfront. Cette église dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption fut d'ailleurs réquisitionnée par les Allemands comme hôpital militaire pendant l'Occupation, en 1942. Elle abrite deux statues de calcaire polychrome : une Vierge de Pitié et une statue de saint Roch du XVIIe siècle, classées à titre d'objets aux Monuments historiques[23].
- Le GR 22 (chemin du Mont-Saint-Michel) parcourt la crête qui surplombe la commune.
- La forêt des Andaines couvre le nord du territoire communal.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Fernand Jouvencel (1904-1957), mécanicien-garagiste à Perrou. Il fut nommé maire par l'État français en 1942. Avec l'aide de sa femme (voir ci-dessous), il sauva des rafles allemandes plusieurs enfants juives d'origine polonaise en leur fournissant des faux papiers, en les faisant accueillir par les sœurs franciscaines dans l'orphelinat local ou dans des familles d'accueil.
- Madeleine Jouvencel, née Volclair (née en 1911), institutrice et secrétaire de mairie à Perrou en 1942. Elle apporta son entier concours à son mari et fit jouer de ses relations pour éviter la déportation et la mort en déportation des petites juives cachées dans la commune.
En reconnaissance pour l'action humanitaire ainsi déployée — en dépit des risques personnels encourus —, le mémorial israélien de Yad Vashem de Jérusalem les a nommés « Juste parmi les nations » en 2001[24] .
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Ouest-france.fr - Mairie de Perrou » (consulté le ).
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Perrou et Saint-Fraimbault », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Fraimbault » (commune de Saint-Fraimbault) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Saint-Fraimbault » (commune de Saint-Fraimbault) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Perrou ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Domfront en Poiraie », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Louis Bergès - 1995 - Orne - Page 211 - (ISBN 2862531839).
- Réélection 2014 : « Perrou (61700) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Origine de leur Institut », sur http://www.franciscains-nantes.org (consulté le )
- « Œuvres mobilières à Perrou », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Jouvencel Madeleine - Jouvencel Fernand »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site du comité, Le Comité français pour Yad Vashem (consulté le ).