Photographie d'identité judiciaire — Wikipédia

Photographie d'identité judiciaire du gangster américain Al Capone en 1931.

Une photographie d'identité judiciaire (en anglais mug shot) est un portrait photographique pris après l'arrestation d'une personne[1].

Son but est de permettre aux forces de police de détenir une identification visuelle des personnes arrêtées, ce qui permet aux agents de les présenter aux victimes et aux enquêteurs pour en faciliter l'identification. La plupart des photographies d'identité judiciaire sont en deux parties : une vue de face et une autre vue de côté.

La photographie d'identité judiciaire fut inventée par Allan Pinkerton. La Pinkerton National Detective Agency fut la première à les utiliser sur les premiers wanted posters affichés lors de la Conquête de l'Ouest. Vers les années 1870, l'agence possédait la plus vaste collection de photographies d'identité judiciaire aux États-Unis[2], où elles sont appelées mug shots. La paire de photographies côte à côte est peut-être inspirée des portraits de prisonniers pris par Alexander Gardner en 1865, lesquels étaient accusés d'avoir conspiré contre Abraham Lincoln. Toutefois, les portraits de Gardner étaient des photographies de tout le corps, la tête étant tournée sur le côté sur l'un des deux clichés.

En France, à la fin du XIXe siècle, le bertillonnage soumet la photographie judiciaire à des règles strictes. Les photographies, de face et de profil, selon cette méthode, sont alors accompagnées d'un « portrait parlé », visant à traduire en termes précis les moindres détails permettant de décrire la physionomie d'un individu. La méthode sera exportée aux États-Unis en 1888.

Avant l'avènement des ordinateurs, l'accusé devait tenir une pancarte sur laquelle étaient inscrites différentes informations, telles son nom et la date. Plus récemment, le portrait est une photographie numérique qui est liée à un enregistrement d'une base de données où sont listées différentes informations relativement à l'accusé.

Galerie de célèbres photographies d'identité judiciaires

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Expositions

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  • -  : Police pictures : the photograph as evidence, Museum of Modern Art, San Francisco [3].
  • -  : La photographie judiciaire, corps et décors du crime, 1860-1930, Hôtel de Sully, Paris[4].

Notes et références

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  1. (en) Michael H. Graham, Handbook of Illinois Evidence, Aspen Publishers, , 952 p. (ISBN 978-0-7355-4499-4), p. 147
  2. (en) Julie K. Petersen, Understanding Surveillance Technologies : Spy Devices, Privacy, History, & Applications, Boca Raton, Auerbach Publications, , 1007 p. (ISBN 978-0-8493-8319-9), p. 26
  3. (en) Sandra S. Phillips, Mark Haworth-Booth et Carol Squiers, Police pictures : the photograph as evidence (catalogue d'exposition), San Francisco, Museum of modern art, , 131 p. (ISBN 0-8118-1984-1).
  4. Sylvie Tanette, « La photographie judiciaire s'expose à Paris », Le Temps,‎ (lire en ligne).

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Articles connexes

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