François Robert (1763-1826) — Wikipédia

Pierre-François-Joseph Robert
Portrait de Robert, par Jean-Louis Laneuville
Fonctions
Sous-préfet de Rocroi
Député français
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités
Conjoint

Pierre François Joseph Robert, né à Gimnée en principauté de Liège (actuellement province de Namur) le [1] et mort à Bruxelles le , est un homme politique de la Révolution française.

Successivement avocat, professeur de droit public à la Société philosophique, journaliste, secrétaire de Georges Danton, élu député à la Convention par le département de la Seine (1792), il est surtout intéressé par ses affaires financières et devient fournisseur aux armées jusqu'en 1808. Il épousa Louise-Félicité de Kéralio le . La fille du couple, Adélaïde Robert, épousa le musicologue belge François-Joseph Fétis. Félix Rousseau lui a consacré quelques pages.

François Robert était fils de Jean-François Robert et de Catherine Douhomme. Il fut avec Condorcet, un des premiers à préconiser la République en France[2]. En 1790, il fonde un journal, Le Mercure national[3], qui défend l'idée républicaine ; cette même année, un libelle qu'il publie, Le Républicanisme adapté à la France.

Il fut un des fondateurs de la société des Amis des droits de l’homme et du citoyen en ou Club des cordeliers. Robert est aussi inscrit à la société des Amis de la Constitution ou Club des jacobins. En avril 1791, il devient président du Club des cordeliers et, sous son influence, les femmes y sont admises. Au mois de , François Robert tente de fédérer les sociétés populaires au sein d’un comité central. Il est élu président de ce comité, mais les jacobins refusent d’adhérer à ce comité central.

Le , il rédige sur le Champ-de-Mars la pétition demandant l'avènement de la République, prélude à la fusillade du Champ-de-Mars ce même jour. À l'hiver 1791-1792 il s'engage dans le combat antibelliciste contre la Gironde. Lors de la nuit du , à la demande de Danton, il représente à l'Hôtel de ville, la section du Théâtre français, section de Danton, Marat et des Cordeliers. Il est élu vice-président de l'assemblée de commissaires. Le , Danton est nommé ministre de la Justice et François Robert devient son premier secrétaire.

Élu à la Convention nationale le en tant que député de Paris, il siège à la Montagne. Dans le procès du roi, il vote contre l'appel au peuple, pour la mort de Louis XVI et le contre le sursis.

Par un décret du de la Convention nationale, il est nommé cinquième commissaire près de l'armée et du pays de Belgique et de Liège. Il s'installe d'abord à Bruxelles puis rejoint Lille pour organiser la défense militaire de la France.

Il est destitué en à la suite d'accusations d'accaparement. Il est envoyé à Liège par la Convention nationale entre avril et juin 1795 afin de rétablir l'ordre dans la ville. Lors des Cent-Jours, François Robert fut nommé sous-préfet de Rocroi. Régicide, il doit quitter la France en 1815 et s'établit marchand de liqueurs en Belgique.

Son portrait, peint en 1792 par Jean-Louis Laneuville, est exposé au musée de Versailles depuis 1835.

Appréciation

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Félix Rousseau a étudié dans Les Cahiers Wallons la démarche du conventionnel de Gimnée. Il attribue le fait qu'il ait précédé les autres Français dans la mise en avant de l'idée républicaine à la nature de l'État liégeois qui, contrairement aux autres principautés wallonnes et flamandes, n'ayant pas de dynastie à sa tête, puisque son chef était un ecclésiastique, a pu saisir l'unité du corps politique en quelque sorte plus démocratiquement ou rationnellement[4].

  1. La base Sycomore avance une naissance le 21 janvier 1762, mais cette version est minoritaire parmi les sources.
  2. Claude Nicolet, L'idée républicaine en France, Tel/Gallimard, Paris, 1994, p. 400.
  3. Dorigny Marcel. Le Mercure national et Révolutions de l'Europe. Bref aperçu historique. In: Archives et documents de la Société d'histoire et d'épistémologie des sciences du langage, Seconde série, n°1, 1989. pp. 9-11. [www.persee.fr/doc/hel_0247-8897_1989_num_1_1_3413 En ligne].
  4. Félix Rousseau, L'Entre-Sambre-et-Meuse, terre d'avant-garde, in Les Cahiers Wallons, n°7, 1966

Bibliographie

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  • Joseph Henquin (colonel), François Robert dit de Gimnée, in Études et recherches historiques du Colonel Henquin, Bruxelles, 1940.
  • A. Wayens, Les débuts de François Robert (de Gimnée à Paris) et ceux de la Révolution à Givet, Waulsort, 1991.
  • Félix Rousseau, « L'Entre-Sambre-et-Meuse, terre d'avant-garde », in Les Cahiers Wallons, n°7, 1966.
  • Hector J. Magotte, « Hubert Bonaventure Robert, prêtre et seigneur, monographie d'un ancien curé de Treignes (1755-1809)», Le guetteur wallon, 47e année, n°2, 1971.
  • « François Robert (1763-1826) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Liens externes

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