Pierre Chapoutot — Wikipédia

Pierre Chapoutot

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Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Perros-Guirec
Décès (à 66 ans),
Moûtiers
Surnom Chaps
Carrière
Disciplines Alpinisme
Ascensions notables Ouverture de voies nouvelles en face sud de la Meije et en face sud de la Tête du Rouget (massif des Écrins)
Autres activités enseignement en histoire-géographie

Pierre Chapoutot, dit Chaps, est un professeur d'histoire-géographie, alpiniste et écrivain français, né le à Perros-Guirec et mort le à la suite d'une avalanche dans le massif de la Lauzière.

Il a ouvert de nombreuses voies dans les Alpes.

Pierre Maurice Michel Chapoutot naît le [1] à Perros-Guirec[2].

À l'âge de 18 ans, en 1957, il bénéficie d'une bourse de voyage Zellidja qui lui permet de partir en Sicile, puis d'une deuxième bourse l'année suivante pour se rendre en Grèce. Ces séjours donnent lieu à deux rapports, déposés à la Bibliothèque nationale, Le soufre en Sicile, Italie et Les Français en Grèce du Moyen Âge à nos jours[3].

Ses études le conduisent au professorat d'histoire-géographie[4], qu'il exerce pendant de nombreuses années au lycée Jean Moulin d'Albertville.

Passionné d'alpinisme, Pierre Chapoutot ouvre de nombreuses voies, notamment dans son massif de prédilection, le massif des Écrins[5], ainsi que dans les Alpes du Nord.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la montagne dont La Montagne c'est pointu, En Savoie, ainsi que de deux monographies sur La Meije et l'Épena, sommets des Écrins et de Vanoise.

Il devient membre du Groupe de haute montagne (GHM)[6] dès 1971 et dirige ensuite les annales du GHM et les revues Cimes et Passage[5]. Il est l'auteur d'un blog remarqué regroupant une mine d'informations sur ses sommets fétiches ainsi que des essais et des études érudites sur la géographie alpine[7].

Il est également l'un des fondateurs de l'Observatoire des pratiques de la montagne et de l'alpinisme (OPMA)[8].

S'intéressant à la géopolitique du Tibet, il a préparé un dossier sur le sujet pour les Annales du GHM de 2001. Ce dossier sert de base à un exposé intitulé Géopolitique du Tibet : Tibet imaginaire, Tibet réel, publié en 2003 sur le site des Cafés géographiques. Il mentionne l'opposition au sein du GHM et de la Fédération française de la montagne et de l'escalade entre les partisans d'une démarche humanitaire et ceux qui dénoncent une collaboration avec le régime en place sur le projet d’expédition franco-chinoise dans le versant tibétain de l’Everest et sur la création de l’École des guides de montagne du Tibet à Lhassa[9]. Il prend ses distances d'avec l'ONG Mountain Wilderness en raison du soutien de cette association à la cause tibétaine[10].

Pierre Chapoutot meurt le à Moûtiers[2], à l'âge de 66 ans, lors de son transfert à l’hôpital, après avoir été enseveli sous une avalanche au-dessus de Valmorel dans le massif de la Lauzière[11]. Il avait échappé à une première avalanche, le , au mont Coin, près d'Arèches[12].

Principales ascensions

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Parmi les cent quarante nouvelles voies qu'il a ouvertes, quelques-unes sont régulièrement parcourues dans le massif des Écrins :

  • Avec Claude Lovie, Voyage à travers la Savoie, Colmar-Ingersheim, SAEP, .
  • En Savoie : ski-alpinisme et escalade : Bauges, Tournette, Aravis, Beaufortain, Lauzière, Grand Arc, Grenoble, Glénat, (ISBN 978-2-7234-0559-1).
  • La montagne, c'est pointu, 1996 (ISBN 2-911755-02-2).
  • L'Épéna, montagne secrète de Vanoise, GHM, 1998.
  • La Meije, reine de l'Oisans (photogr. Frédéric Chevaillot), Paris, Hoëbeke, , 142 p. (ISBN 2-84230-098-X).
  • Avec Frédéric Chevaillot, Hautes cimes des Écrins, Grenoble, Glénat, .
  • Quand sautent les téléphériques, in La Montagne et Alpinisme, Club alpin français, 1977, No 1
  • La conquête de Truc-Much ouest No 3, in Passage : cahiers de l'alpinisme, 1977 (parodie du genre du récit d'expédition)
  • Le glacier dégoûté - Sport, tourisme et idéologie - L'alpiniste et le guerrier, in Passage : cahiers de l'alpinisme, 1978
  • Le syndrome de l'ancolie, in Bulletin de Mountain Wilderness,
  • Actualité de l'Annapurna ?, in Annales, Groupe de haute montagne, 2000, p. 63-73
  • Tibet imaginaire, Tibet réél, in Annales, Groupe de haute montagne, 2001, p. 77-91
  • Géopolitique du Tibet: Tibet imaginaire, Tibet réel, sur le site Cafés géographiques, (exposé réalisé à partir du dossier du même nom publié dans les Annales du GHM)
  • Géopolitique de l'Everest, in Cimes, Groupe de haute montagne, 2002
  • Cachemire : le paradis saccagé, in Cimes, Groupe de haute montagne, 2003
  • Découvrir le Hombori, in Suivant sa voie, Club alpin français, Albertville, no 59, été-automne 2003

Liens externes

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Notes et références

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  1. Bibliothèque nationale de France, « Pierre Chapoutot (1939-2006) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. a et b Institut national de la statistique et des études économiques, « Pierre Chaputot dans la fichier des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. « Bourses de voyages Zellidja, rapports archivés à la Bibliothèque nationale, liste de C à D » [archive du ], sur zellidja.com (consulté le ) : « Chapoutot Pierre 2VZ 1958 Les Français en Grèce du Moyen Âge à nos jours - Chapoutot Pierre 1VZ 1957 Le soufre en Sicile Italie ».
  4. Au revoir Chap's, sur alpimages.net.
  5. a b c d e et f Claude Gardien, magazine Vertical, no 61, mars 2006.
  6. Compte-rendu de l'assemblée générale ordinaire du groupe de haute montagne, Chamonix le 17 octobre 1998.
  7. La montagne c'est pointu, blog de Pierre Chapoutot.
  8. Annonce de la mort de Pierre Chapoutot, sur le site pyrenees-pireneus.com.
  9. Géopolitique du Tibet : Tibet imaginaire, Tibet réel, Café-géographique d'Aix-en-Provence, 27 février 2002.
  10. François Labande, Sauver la montagne, Genève (Suisse), Olizane, , 397 p. (ISBN 978-2-88086-325-8 et 2880863252, lire en ligne), p. 175.
  11. Disparition de Pierre Chapoutot, par François Labande sur le site de Mountain Wilderness, 23 janvier 2006.
  12. Pierre Chapoutot, A propos d'avalanches, sur le site Alpimages Photographies : « L'avalanche a d'abord fait mine de passer derrière nous, puis elle a rebondi sur les flancs de la combe, une fois, deux fois - nous avions pris le large, mais nous n'arrivions pas à prendre de la vitesse, elle nous a rejoints. Il y eut d'abord ce grésillement dru et dense dans les jambes, puis comme un choc au niveau du sac, un mascaret irrésistible, sans vraie brutalité d'ailleurs, plutôt une insistance presque amicale, mais invincible (ça oui !), et définitive. Nous nous sommes retrouvés couchés sur le ventre, enfouis, ahuris. Comme j'ai regretté de ne pas avoir eu le temps de libérer mes fixations ! Je me retrouvais là, bloqué, bétonné, coincé, enseveli dans cette neige tellement absurde. Cela devait donc arriver, et c'était arrivé ».
  13. Aiguille Dibona : Voie des Savoyards, camptocamp.org.
  14. La Meije - 3e Dent : Face S directe - Voie du Bastion Central, camptocamp.org.
  15. La Meije - Petit Doigt du Glacier Carré : Nous partirons dans l'Ivresse, camptocamp.org.
  16. Tête du Rouget : Directe 76, camptocamp.org.
  17. Tête du Rouget : Pilier de la Sérénité, camptocamp.org.
  18. Tête du Rouget : Le trésor de Rackam le Rouget, camptocamp.org