Pierre Keller — Wikipédia
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Pierre Keller, né le à Gilly et mort le à Grandvaux, est un graphiste suisse.
Biographie
[modifier | modifier le code]Pierre Keller naît le à Gilly, dans le district de Nyon. Son père est peintre en bâtiment[1].
Il obtient en 1965 un diplôme de graphiste à l'École cantonale d'art de Lausanne (ECAL)[2]. Il représente ensuite la Suisse dans de nombreuses manifestations culturelles, notamment à la Biennale de l'affiche de Varsovie, à la 9e Biennale de Paris et à la 17e Biennale de São Paulo en 1983[3]. Il déploie parallèlement une activité d’éditeur, d’enseignant, de consultant en art et d’organisateur. Il enseigne notamment le dessin au collège à Aigle et au gymnase du Bugnon à Lausanne[4]. En 1987, il enseigne à l'université de Paris I en tant que maître invité[4]. Pendant les années 1980, il est également nommé membre de la Commission fédérale des beaux-arts par le Conseil fédéral[4].
De 1988 à 1991, il est délégué du Conseil d’État vaudois pour l'organisation du 700e anniversaire de la Suisse[5]. En 1995, il devient membre du conseil de la Fondation suisse pour la photographie[4]. La même année, il prend la direction de l'ECAL, alors qu'il ne possède aucun titre universitaire et la conduit en quelques années dans le Top 5 des écoles d'art européennes[6],[7]. Il succède à Jacques Monnier-Raball, directeur de l'ECAL pendant trente ans[4]. En 2004, il est nommé comme professeur titulaire à l'École polytechnique fédérale de Lausanne[2].
Il accepte de siéger au conseil de fondation du Montreux Jazz Festival[8] et est officier des Arts et des Lettres. En 2007, il participe à la mise en place des nouveaux locaux de l’ECAL à Renens dans un bâtiment réhabilité par l’architecte suisse Bernard Tschumi[7]. Le , après avoir atteint l'âge de la retraite et quitté la direction de l'ECAL, il devient président de l'Office des vins vaudois, fonction qu'il conserve jusqu'en 2018[9]. En octobre 2011, il est candidat au Conseil national sur la liste du Parti radical-démocratique, mais n'est pas élu[10],[11].
Il décède des suites d'un cancer du foie le [1],[12].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Personnalité « hors normes », qualifié d'excentrique voire de provocateur par ses détracteurs, reconnaissable à sa voix haut perchée, il revendique ouvertement son homosexualité[1],[12],[13].
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]En 2006, il reçoit le Prix du rayonnement décerné par la Fondation vaudoise pour la culture[14]. En 2007, il est nommé docteur honoris causa de l'École supérieure d'administration et de direction d'entreprises de Barcelone[15] et distingué par le Design Preis Schweiz (de)[16]. En 2009, il obtient le Prix de Lausanne pour avoir contribué au rayonnement de cette ville dans le monde[17]. En 2010, il reçoit le Mérite Culturel de reconnaissance de la ville de Renens[18]. En 2011, le Prix de la promotion du design lui est remis lors des Designer's Days à Paris[15]. La même année, il est également élevé au rang d’officier de l’Ordre des Palmes académiques de France[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Grandjean, « Pierre Keller, l'homme aux 1000 vies s'est éteint », sur Le Temps, (consulté le )
- « Pierre Keller nommé professeur titulaire EPFL », sur epfl.ch (consulté le )
- (en) « A Visit to ... Pierre Keller », sur design report (consulté le )
- Françoise Jaunin, « L'ECAL change de tête à l'automne: qui a peur de Pierre Keller? », 24 Heures, , p. 53 (lire en ligne)
- « Pierre Keller », sur bilan.ch (consulté le )
- « Pierre Keller », sur vaud.ch (consulté le )
- Nina Brissot, « Adieu Pierre », Le Régional, , p. 5 (lire en ligne)
- « Montreux Jazz Festival, 40 ans d'affiches », sur tsr.ch (consulté le )
- ATS, « De l'ECAL aux vins vaudois », La Liberté, , p. 16 (lire en ligne)
- Jérôme Cachin, « Une épéclée de soutiens pour le candidat radical Pierre Keller », La Liberté, , p. 18 (lire en ligne)
- Jérôme Cachin, « Le PS dépasse maintenant l'UDC dans les suffrages des Vaudois », La Liberté, , p. 4 (lire en ligne)
- Arnaud Bédat, « Pierre Keller, le provocateur », L'Illustré, (consulté le )
- David Moginier, « Seule la maladie a eu raison de l’entêtement de Pierre Keller », 24 heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne , consulté le )
- ATS, « Vaud honore ses gens de culture », La Liberté, , p. 43 (lire en ligne)
- Pierre Keller, « Notice #40320 », sur Patrinum (consulté le )
- ATS, « Pierre Keller primé à Soleure », La Liberté, , p. 3 (lire en ligne)
- ATS, « Pierre Keller lauréat du prix de Lausanne », La Liberté, , p. 27 (lire en ligne)
- ATS, « Renens honore Pierre Keller », 20 Minutes, (lire en ligne)
- ATS, « Distinction pour Pierre Keller », La Liberté, , p. 18 (lire en ligne)
Sources
[modifier | modifier le code]- « Pierre Keller », sur la base de données des personnalités vaudoises sur la plateforme « Patrinum » de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
- Collection suisse d'affiches de la bibliothèque nationale suisse.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Pierre Keller s’expose en rétrospective à l’Espace lausannois d’art contemporain
- Pierre Keller, artiste, L'Hebdo, , p. 98 & Cahier spécial « Les 80 qui font Vaud », p. XVI & , p. 26-27 & , n° 8, p. 72-73
- Pierre Keller reçoit le Prix de Lausanne, site officiel de la ville de Lausanne