Pierre Rougé — Wikipédia
Pierre Rougé | ||
Naissance | Paris | |
---|---|---|
Décès | (à 30 ans) Djebel Kelb (Syrie) | |
Origine | France | |
Allégeance | République française Forces françaises libres | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Capitaine | |
Années de service | 1930 – 1941 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre TOE | |
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Pierre Rougé, né le à Paris et Mort pour la France[1] le [2],[3] dans le Djebel Kelb en Syrie, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et formation
[modifier | modifier le code]Fils d'un ingénieur principal du génie maritime, Pierre Rougé naît le 1er mars 1911 dans le 9e arrondissement de Paris[2]. Après des études secondaires au lycée Rollin puis au lycée Saint-Louis, il effectue un an de droit à la faculté de droit de Paris[4].
En 1930, il intègre l'école spéciale militaire de Saint-Cyr dans la promotion Maréchal Joffre au sein de laquelle il côtoit d'autres futurs compagnons de la Libération tels que Henri Fougerat, André Geoffroy, Jacques Soufflet et Robert Quilichini[5]. Sorti parmi les premiers en 1932, il est affecté au 8e régiment de tirailleurs sénégalais avec lequel il part pour l'Indochine[5]. En plein coeur du pays Moï, dans l'actuel Cambodge, il commande plusieurs postes avancés et est promu lieutenant en 1934[5]. Il revient en métropole en 1936 pour être muté au 23e régiment d'infanterie coloniale dans la région parisienne[5]. En mai 1938, il part pour l'Afrique où il rejoint les rangs du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad[5]. Commandant du poste de Moussoro, il s'y trouve encore lorsqu'éclate la seconde guerre mondiale[5].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Après la déclaration de guerre, Pierre Rougé est affecté au Bataillon de renfort no 4, unité temporaire formé d'hommes du RTST et destinée à partir combattre en métropole[5]. Déplacé à Pointe-Noire pour y embarquer, le bataillon ne part finalement pas, l'armistice du 22 juin 1940 ayant été signé entretemps[5]. Stationné à Brazzaville, Pierre Rougé qui désapprouve l'armistice participe avec Raymond Delange au ralliement du Congo français à la France libre le 28 août en arrêtant le gouverneur-général Husson resté fidèle au régime de Vichy[6],[5]. Le bataillon de renfort no 4 est alors renforcé et prend l'appellation de Bataillon de marche no 1 (BM1)[6],[5]. Promu capitaine, Pierre Rougé prend la tête de la 2e compagnie du BM1 qui est lui commandé par Raymond Delange[6],[5]. Le capitaine Rougé participe à la campagne du Gabon en novembre 1940 puis entame avec son unité un long voyage à travers l'Afrique en direction du Moyen-Orient[6],[5]. Durant le trajet, il est condamné à mort par les autorités de Vichy qu'il finit par combattre lors de la campagne de Syrie en juin 1941[5] .
Le 20 juin 1941, alors que le BM1 opère aux portes de Damas, sur le Djebel Kelb, Pierre Rougé mène sa compagnie à l'assaut d'une position ennemie[6],[5]. Au cours de l'attaque, il est tué d'une balle en plein coeur[6],[5]. D'abord inhumé à Damas, il est ensuite rapatrié en France et réinhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris[4].
Décorations
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Chevalier de la Légion d'Honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 9 septembre 1942 | Croix de guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs Avec une palme | ||||||
Médaille de la Résistance française Avec rosette | Médaille coloniale Avec agrafe "Indochine" | Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre | ||||||
Chevalier de l'Ordre royal du Cambodge |
Hommages
[modifier | modifier le code]- À Paris, son nom est inscrit sur le Monument aux Morts du 9e arrondissement, ainsi que sur une plaque commémorative au sein de l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas dans le 5e arrondissement[7],[8].
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Pierre Rougé », sur Mémoire des Hommes
- « Acte de naissance de Pierre Rougé - 9N_161_A/231 », sur Archives de Paris
- ↑ Certains écrits mentionnent le 19 juin. Cependant la mention marginale de décès sur l'acte de naissance précise le 20 juin comme date de la mort.
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- ↑ « Monuments aux Morts - Paris 9e arrondissement », sur Mémorial GenWeb
- ↑ « Plaque commémoratives - Église Saint-Jacques-du-Haut-Pas - Paris », sur Mémorial GenWeb
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).