Place du Château-Rouge — Wikipédia
18e arrt Place du Château-Rouge | |||
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Situation | |||
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Arrondissement | 18e | ||
Quartier | Clignancourt | ||
Voies desservies | Boulevard Barbès, rue Poulet, rue Custine | ||
Historique | |||
Création | 1847 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 1917 | ||
DGI | 1925 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris | |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
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La place du Château-Rouge est une place du 18e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle est formée par l'intersection du boulevard Barbès (qui la traverse du sud au nord à hauteur de ses nos 48-50 et 33-35), de la rue Poulet (qui la traverse du sud-ouest au nord-est à hauteur de ses nos 19-21 et 22-26) et de la rue Custine (qui en part direction nord-ouest).
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle tire son nom d'un petit château ou manoir, dit « Château Rouge », dont on a dit à tort qu'il avait été construit pour Gabrielle d’Estrées ; en vérité, c'est un canular créé de toutes pièces par un de ses propriétaires, au XIXe siècle, qui le transforma en bal public et qui inventa cette légende pour sa publicité en profitant de l'importante popularité d'Henri IV à cette époque. Le bâtiment fut démoli en 1889[1].
Ce nom est aussi celui du quartier environnant, Château Rouge, et de la station de métro qui dessert la place, Château Rouge.
Il y eut enfin une « rue du Château-Rouge », absorbée par la rue de Clignancourt en 1868.
Historique
[modifier | modifier le code]Le territoire sur lequel cette place est située appartenait à la commune de Montmartre à l'époque de sa création. Son ouverture à l'emplacement du parc du Château Rouge, avec celle de cinq rues voisines, a été autorisée par une ordonnance du , signée par Louis-Philippe[2]. La place, de forme rectangulaire, est constituée au croisement des rues Poulet et Lévisse[1],[3].
Après le rattachement de Montmartre à Paris par la loi du , la place est classée officiellement dans la voirie parisienne le [4].
Dans les années 1860, la place est profondément remaniée dans le cadre des travaux haussmanniens. La rue Lévisse, large de 14 m[2], est englobée dans un nouveau boulevard de 30 m de large, établi dans le prolongement du boulevard Magenta depuis l'ancienne barrière Poissonnière jusqu'à la porte de Clignancourt (actuels boulevard Barbès et boulevard d'Ornano). Une nouvelle rue de 20 m, actuelle rue Custine, est tracée au départ de la place vers la rue de Clignancourt. Ces deux nouvelles voies sont déclarées d'utilité publique le [5]. La place est donc agrandie vers l'ouest ; seuls les côtés nord (angle Barbès et Poulet) et est (46-48, boulevard Barbès) de la place correspondent aux limites d'origine[3].
Dans la nuit du 20 au 21 avril 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'Occupation, le dépôt ferroviaire voisin de La Chapelle est bombardé par l'aviation alliée, qui prend aussi pour cible un appareil de la DCA allemande installé sur la butte Montmartre. Le quartier alentour est touché. Un témoin raconte : « Les derniers étages d'un immeuble, place du Château-Rouge devant le métro, brûlent »[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Il s'y trouve un grand modèle de fontaine Wallace.
Références
[modifier | modifier le code]- « Le lotissement du Château Rouge », paris-atlas-historique.fr.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Rues du Château-Rouge, de Clignancourt, etc., etc. », p. 225 [lire en ligne].
- Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850), Montmartre, plan section B dite « de Montmartre », 3e feuille, échelle 1/1000, cote CN/140.
- Adolphe Alphand (dir.), op. cit., « Classement de rues dans la zone annexée à Paris », p. 341 [lire en ligne].
- Adolphe Alphand (dir.), op. cit., « Décret du 23 mai 1863 », p. 334 [lire en ligne].
- « La nuit du 20 au 21 avril annonçait le 6 juin », Le Vieux Montmartre, nouvelle série, fascicule n°73, juillet 2004, 118e année, Société d'histoire et d'archéologie des IXe et XVIIIe arrondissements fondée en 1886 (Paris), p. 19-21. Via Gallica.