Plan de guerre des États-Unis — Wikipédia

Les plans de guerre développés par les États-Unis sous le nom de « plans de guerre code couleur » (en anglais Color-coded War Plans) correspondent à une planification stratégique du département de la Guerre des États-Unis (War Plans Division).

Leur définition eut lieu durant la première moitié du XXe siècle et s'acheva avec les redéfinitions géopolitiques liées à la guerre froide.

Concrètement la période de développement de ces planifications théoriques est donc celle entre la première et la deuxième guerre mondiale, et prend sa valeur historique dans la considération que les États-Unis acquièrent graduellement une conscience stratégique à l'échelle du Globe.

Cette liste d'hypothèses conflictuelles est en effet antérieure à la confrontation avec le bloc soviétique ; la géopolitique nouvelle et la suprématie induisant l'expression d'« impérialisme américain » dans le monde d'après-guerre rendirent l'ensemble de ces plans obsolètes.

Liste des plans de guerre code couleur

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Cette liste ne vaut que jusque 1939, lors du formidable essor industriel de la Seconde Guerre mondiale, la redéfinition géopolitique du pays est totalement repensée, lire complexe militaro-industriel américain. Ceci invalide les plans, sans pour autant les déclassifier compte tenu de leur caractère secret.

Plan de guerre Rouge

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l'Europe au temps du rideau de fer

Voir l’image vierge
Les Bleus contre les Rouges : l'Europe au temps du rideau de fer.

Légende :

  • Bleu : « Monde libre », alliés des États-Unis
  • Noir : « Rideau de fer »
  • Rouge : « Bloc communiste »

Le plan de guerre rouge (War plan red) ou parfois plan de guerre écarlate (war plan crimson) envisage une guerre contre l'Empire britannique, et en particulier l'invasion du Canada[1].

Il était inapproprié de conserver ce plan après la signature de la charte de l'Atlantique en août 1941 avait réuni les Alliés, puis, après-guerre, l'alliannce des Royaume-Uni, des États-Unis et Canada, sous l'égide de l'OTAN face à la perception de la menace soviétique ; les « rouges » ne désignaient plus les uniformes de l'armée coloniale britannique mais le drapeau de l'URSS. Diplomatiquement gênant pour les bonnes relations avec les ambassadeurs canadiens, le War Plan Red fut déclassifié en 1974. Les nouveaux plans de bataille sur le théâtre européen impliquaient de nouveaux bleus et rouges : respectivement les forces de l'OTAN et celles du pacte de Varsovie[1].

Autres plans

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Le télégramme Zimmermann, message codé d'une proposition d'alliance entre l'Empire allemand et le Mexique contre les États-Unis en janvier 1917, précipite l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale.

Plans arc-en-ciel

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À la suite de la dégradation des relations internationales à la fin des années 1930, cinq plans, baptisées Rainbow (Arc-en-Ciel) sont élaborés entre 1938 et 1939 mais l'évolution de la situation les rend largement obsolètes lorsque les États-Unis entrent finalement en guerre en .

Le plan de guerre doit définir l'adversaire principal : L'Allemagne d'abord ou le Japon d'abord ? Affiche de propagande américaine émise par le War Production Board, 1942-1945.

Un mémorandum, appelé Plan Dog, écrit par l'amiral Harold Rainsford Stark est présenté à Roosevelt en 1940. Quatre options majeures sont retenues :

  • Attitude purement défensive, concentrée exclusivement sur la défense du continent américain ;
  • Pacific first donne la priorité à la défaite du Japon et préconise de rester sur la défensive en Europe ;
  • Un effort équilibré entre les théâtres Asie/Pacifique et Europe/Atlantique ;
  • Europe first, fait porter l’effort principal sur la maîtrise du continent Européen pour empêcher l'Allemagne de dominer celui-ci en s'emparant du Heartland euroasiatique.

C'est la dernière option, mitigée par des aspects de la troisième, qui a été retenue lors du conflit : en lire les détails décisionnels dans l'article Victory Program.

Relativisation

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En outre, il y eut des combinaisons de code couleur telles que Rouge-Orange, qui furent rendues nécessaires par l'expiration de l'alliance militaire Anglo-Japonaise en 1924.

Plusieurs des plans de guerre sont purement hypothétiques, considérant l'état des relations internationales dans les années 1920. Souvent, des officiers ont été chargés de mettre à jour les plans pour les maintenir occupés[N 2].

Les partisans de l'isolationnisme au Congrès s'assurèrent que ces plans restent dans leurs coffres secrets, le débat restant observable jusque la veille du , quoique les crédits militaires aient monté dès mai 1940 avec la défaite de l'armée française, activant l'industrie de guerre nationale.

Notes et références

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Références

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  1. a et b (en) Graham M. Simons, The Secret US Plan to Overthrow the British Empire: War Plan Red, Frontline Books, (ISBN 978-1-5267-1204-2, lire en ligne)
  2. (en) Clayton D Laurie, THE ROLE OF FEDERAL MILITARY FORCES IN DOMESTIC DISORDERS 1877-1945, CENTER OF MILITARY HiSTORY UNITED STATES ARMY WASHINGTON, D.c., 1997, (lire en ligne)
  3. (en) David Michael Lange, Mexican Instability, War Plan Green, and the U.S. Army, 1903-1940, Texas A & M University, (lire en ligne)
  4. (en) Edward S. Miller, War Plan Orange: The U.S. Strategy to Defeat Japan, 1897-1945, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-61251-146-7, lire en ligne)
  5. « War Plan Black », sur www.globalsecurity.org (consulté le )
  6. (en) Steven T. Ross, U.S. War Plans, 1939-1945, Krieger Publishing Company, (ISBN 978-1-57524-059-6, lire en ligne)
  1. Lire Acquisitions territoriales des États-Unis.
  2. C'était particulièrement vrai dans le cas du plan de guerre cramoisi (Crimson).

Liens internes

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