Pons de Gévaudan — Wikipédia
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Enfants | Adelaide (d) Étienne III |
Pons de Gévaudan, (ou Pons de Brioude), (av. 970 ?-† entre 1016 et 1018), comte de Gévaudan et de Brioude, gardien de la patrie de Forez (vers 1011), fils d'Étienne de Gévaudan et d'Adélaïde d'Anjou.
Éléments biographiques
[modifier | modifier le code]On ignore l'identité de sa première épouse.
Autour de l'an mil, dans le contexte de réconciliation entre "angevins" et "poitevins", il épouse Thiberge (peut-être la fille de Charles-Constantin de Vienne[1] et veuve d'Artaud II de Forez). Il obtient à cette occasion le rectorat de l'église Saint-Paul de Lyon et le Forez probablement par la dot de Thiberge. Ils n'eurent apparemment pas d'enfant. L'alliance fut vraisemblablement doublée par le mariage du fils du premier lit de Thiberge, le futur comte Géraud de Forez, avec une sœur de Pons, Adélaïde.
Chef de la branche auvergnate du "clan angevin", proche des capétiens, dans la lutte contre le comte de Poitou et le duc d'Aquitaine, Pons finit par la répudier[2] pour contracter une troisième union stratégique avec Légarde de Rodez (ap. 1011)[3].
Les deux partis entrent en conflit ouvert et le comte-duc Guillaume le Grand mène vraisemblablement une offensive militaire contre l'archevêque Etienne III de Clermont. Ce dernier excommunie Pons pour son divorce.
Il meurt assassiné par Artaud III qui venge l'honneur de sa mère vers 1016-1018 avant d'être vraisemblablement victime à son tour de représailles[4].
Descendance
[modifier | modifier le code]Ses enfants semblent tous issus de son premier mariage:
- Etienne III de Gévaudan dit "le Blanc", évêque de Clermont. En guerre avec Etienne IV de Clermont qui incendia Brioude, il fut assassiné en 1013 alors qu'il allait rendre visite à la nouvelle femme de son père[5],[6] ;
- Pons, n'est plus mentionné dans les sources après la mort de son père et de son frère[7] ;
- ? Stéphanie/Etiennette, fille hypothétique de Pons qui aurait épousé Artaud II avant l'assassinat de Pons. Elle pourrait alors être la mère d'Estefania qui épousa Guillaume II fondateur de la lignée des comtes de Pallars Sobirà[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- "la contesse Thiberge, veuve d'Artaud de Forez (11 février 1000), et sans doute sœur du comte Hubert de Vienne", Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges, p.255, n°104.
- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges, p. 438.
- Settipani (2004), p. 313.
- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges, p. 439.
- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle La fin du monde antique ? Les Cahiers de la Haute-Loire - Le Puy-en-Velay, 1987. p. 260.
- Ann. Masc. (M.G.H., SS., II, p. 169) a, 1013 : hoc (anno) et Stephanus episcopus ad Legardam materteram suam latenter interfecitur et Rod. moritur. LABBE, concilia, IX. 864, col. 907.
- "il ne reste pas de trace du second fils de Pons, qui porte aussi son nom". Christian Lauranson-Rosaz, op. cit. p. 82.
- "(...) T. Stasser croit plutôt pouvoir faire naître Estefania du premier mariage de ce même Pons de Gévaudan avec une dame dont le nom est inconnu. S’il en était ainsi, le prénom d’Estefania (Étiennette) s’expliquerait aisément, car Pons de Gevaudan est le fils d’Étienne de Brioude et le père de l’évêque Étienne de Clermont. Un problème (...) subsiste cependant. Guillem II de Pallars Sobirà et Estefania appellent Artaud l’un de leurs fils. Or, Artaud est le prénom de l’assassin de Pons de Gévaudan, tué par son propre beau-fils, né d’une union précédente de sa seconde femme Teutberge et d’Artaud de Forez. Comme ce meurtre intervient avant le mariage entre Guillem II et Estefania, il est difficile d’admettre que cette femme donne le nom de l’assassin de son propre père à l’un de ses fils. Il reste, enfin, une autre solution, certes des plus hypothétiques. Artaud de Forez, le meurtrier, aurait pu épouser une fille du premier lit de Pons de Gévaudan, sa victime. De cette union serait née Estefania, la future femme de Guillem II, qui aurait donné le prénom d’Artaud à son fils. Tout cela est, bien entendu, fondé sur les seuls critères, bien fragiles, de l’onomastique". Martin, AURELL, Du nouveau sur les comtesses catalanes (IXe – XIIe siècles), Annales du Midi, 1997, vol. 109, n°219-220, p.357-380, lire en ligne.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christian Lauranson-Rosaz, L'Auvergne et ses marges (Velay, Gévaudan) du VIIIe au XIe siècle La fin du monde antique ? Les Cahiers de la Haute-Loire - Le Puy-en-Velay, 1987.
- Pierre GANIVET, Recherches sur l'évolution des pouvoirs dans les pays lyonnais de l'époque carolingienne aux lendemains de l'an mil, thèse de doctorat (ss. la dir. de Christian Lauranson-Rosaz), 2000, 606 p.
- Martin AURELL, « Du nouveau sur les comtesses catalanes (IXe – XIIe siècles) », Annales du Midi, vol. 109, nos 219-220, , p. 357-380 (lire en ligne).