Pont suspendu de la Rivière de l'Est — Wikipédia
Pont suspendu de la Rivière de l'Est | ||
Le pont suspendu de la Rivière de l'Est. | ||
Géographie | ||
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Pays | France | |
Commune | Sainte-Rose (La Réunion) | |
Coordonnées géographiques | 21° 07′ 27″ S, 55° 44′ 53″ E | |
Fonction | ||
Franchit | Rivière de l'Est | |
Caractéristiques techniques | ||
Type | Pont suspendu | |
Longueur | 152 m | |
Matériau(x) | Pierre | |
Construction | ||
Construction | Début des travaux en 1892 Livraison en 1894 Fin du service en 1979 | |
Architecte(s) | Pierre-Joseph Bonnin et Ferdinand Arnodin | |
Historique | ||
Protection | Inscrit MH (2014) Classé MH (2018) | |
Géolocalisation sur la carte : La Réunion | ||
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Le pont suspendu de la Rivière de l'Est ou pont des Anglais[1] est un pont suspendu qui permet le franchissement de la Rivière de l'Est, fleuve de l'île de La Réunion faisant office de frontière communale entre Saint-Benoît et Sainte-Rose. D'une portée maximale de 152 mètres, il était le pont le plus long du monde lors de sa livraison en 1894. Il est aujourd'hui fermé, remplacé par le nouveau pont de la Rivière de l'Est.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le pont est monté sur deux piles de maçonnerie. Son tablier de bois long de 150 mètres est porté par 103 kilomètres de câbles, 61 tonnes de tôle et 25 000 kilogrammes de fonte[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Construction
[modifier | modifier le code]Les rivières qui strient la commune de Saint-Benoît dans le sens de la pente représentaient autrefois de véritables obstacles à l'essor économique de l'île de La Réunion. Jusqu'en 1894, date de la livraison du pont, on enjambait la Rivière de l'Est au moyen de passerelles réservées aux piétons et on traversait son lit grâce à des radiers qu'empruntaient les charrettes et les voitures particulières. Le fleuve submergeait ces gués de temps à autre, au gré de son débit changeant[2].
En 1862, l'ingénieur Pierre-Joseph Bonnin est chargé du pontage des rives de la Rivière de l'Est. La structure doit remplacer un précédent ouvrage d'art situé plus en aval, balayé au bout de seulement trois ans après son inauguration. Il choisit de bâtir un pont suspendu à l'endroit où le lit est le plus étroit puis commence d'ambitieux travaux[2].
Le chantier est interrompu en 1867 du fait de la persistance de la crise économique dans la colonie et n'est relancé qu'en 1888 après qu'une délégation du conseil général a manqué la noyade en tentant de franchir un radier en crue. Deux projets sont alors déposés : Gustave Eiffel propose un pont en arc d'acier et tablier de bois pour 435 000 francs ou en tôle et chaussée empierrée pour 485 000 francs, et l'ingénieur Ferdinand Arnodin propose la construction d'un pont métallique, suspendu et à haubans utilisant les deux piles de maçonnerie construites selon les plans de Pierre-Joseph Bonnin. Le projet de ce dernier, moins coûteux, est finalement retenu[3].
Le pont est fabriqué en France métropolitaine à compter de 1892 et livré à la circulation deux ans plus tard[2].
Évolution
[modifier | modifier le code]Le pont a résisté à tous les cyclones tropicaux qui ont frappé l'île et au glissement de terrain qui en 1927 provoqua une crue considérable[4].
Il est resté en service jusqu'en 1979, date à laquelle est livré le pont routier en béton parallèle, situé quelques mètres en amont[2]. Le pont sert ensuite de lieu de promenade pour les touristes en route pour le Grand Brûlé.
Il est inscrit aux monuments historiques par arrêté du [5], puis classé le [6].
Depuis le début des années 2010, la dégradation du pont, rongé par la rouille[7], est régulièrement mise en avant. Des travaux de rénovation sont annoncés en 2015[4]. Fin 2017, un rapport d’expertise chiffre le coût de la rénovation à près de 10 millions d’euros[8], sa protection au titre des monuments historiques pouvant donner lieu à l’octroi de subventions de travaux[9].
Le , en raison de sa vétusté, le pont est fermé aux piétons[10]. Rénové grâce au loto du patrimoine[11], le pont est rendu à la circulation piétonne en , après plusieurs années de travaux sur les piles, les câbles et le tablier[12],[13],[14].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Sainte-Rose Réunion 974 », sur reunionsaveurs.com (consulté le ).
- Panneau informatif sur le site, Office de tourisme de Sainte-Anne.
- « Pont de la rivière de l'Est : déjà un monument pour les Réunionnais », Clicanoo.re, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les travaux de rénovation du pont suspendu de la Rivière de l’Est sont prévus en 2016 », sur La Première, .
- Notice no PA97400131, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le pont suspendu de la rivière de l'Est vient d'être classé aux Monuments historiques », sur Clicanoo.re, .
- « Le pont de la rivière de l'Est rongé par la rouille », Clicanoo.re, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le pont suspendu nécessite des travaux d’urgence », Clicanoo.re, (lire en ligne, consulté le ).
- « Entre 8 et 10 millions d'euros pour sauver le pont suspendu », Clicanoo.re, (lire en ligne, consulté le ).
- Lucie Touzé, « Le pont de la rivière de l’Est interdit aux piétons », sur Linfo.re, (consulté le ).
- « Pont de la rivière de l’Est : dans les coulisses d’un chantier hors normes », sur lequotidien.re, (consulté le ).
- JCTS / YG, « Le pont suspendu de la Rivière de l'Est ouvrira en totalité vendredi », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Réouverture totale du pont suspendu de la Rivière de l’Est ce vendredi ! », sur Linfo.re, (consulté le ).
- « Sainte-Rose : Le pont suspendu de la Rivière de l’Est réouvre dès demain », sur clicanoo.re, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'architecture :
- « Le pont de la Rivière de l'Est, de 1861 à 1894 », sur Journal de l'île de La Réunion, académie de La Réunion (version du sur Internet Archive).