Présence de la marine russe en baie de Villefranche-sur-Mer — Wikipédia
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la rade de Villefranche a été le lieu d'une forte implantation de la marine impériale russe en raison d'une interdiction pour celle-ci de séjourner en mer Noire.
Contexte historique
[modifier | modifier le code]À l'issue de la guerre de Crimée, le traité de Paris signé en 1856 stipule que la mer Noire est neutralisée. Ainsi, les flottes de guerre russe et ottomane doivent quitter cette mer. Ce traité stipule aussi que les arsenaux militaires doivent être démantelés, ce qui concerne notamment les bases de Sébastopol et Odessa de la Flotte de la mer Noire. À cette époque, les intérêts russes en Méditerranée sont de trois ordres :
- intérêt stratégique : accès à la Méditerranée, assistance aux troupes du Caucase ;
- intérêt économique : la Russie exporte des céréales par voie maritime à travers la Méditerranée et souhaite protéger ses navires de commerces ;
- intérêt politico-religieux : notamment la protection des Chrétiens orthodoxes de l’Empire ottoman.
Le , une concession à titre gratuit de deux bâtiments par le royaume de Sardaigne permet aux escadres de la marine impériale russe de séjourner dans la rade[1].
En 1860, Villefranche-sur-Mer, comme tout le Comté de Nice est rattachée à la France qui autorise tacitement la marine russe à continuer d’utiliser les installations.
À la suite de la guerre russo-turque de 1877-1878, le Royaume-Uni décide unilatéralement d’empêcher le franchissement des Dardanelles aux navires de guerre russes. L’implantation militaire russe de Villefranche périclite progressivement et devient en 1884 une installation scientifique océanographique[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Igor Delanoë, « L'Implantation de la marine russe à Villefranche en 1858 : Un exemple de repositionnement stratégique de la Russie en Méditerranée », Recherches régionales Côte d'Azur et contrées limitrophes, Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes, vol. 52, no 200, , p. 85-96 (ISSN 2105-2891, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Igor Delanoë, « L'Implantation de la marine russe à Villefranche en 1858 : Un exemple de repositionnement stratégique de la Russie en Méditerranée », Recherches régionales Côte d'Azur et régions limitrophes, Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes, vol. 52, no 200, , p. 85-96 (ISSN 2105-2891, lire en ligne, consulté le )Publication complète consultable en ligne, avec sommaire, consultée le 15 août 2014. Notice bibliographique de la revue, dans le Catalogue général de la BnF.
- Roy Ellis, « La Base russe de Villefranche », Nice historique : organe officiel de l'Acadèmia nissarda, Nice, Acadèmia nissarda, vol. 67, no 3, , p. 67-83 (lire en ligne, consulté le )Cliquer sur le lien « Consulter l'article La base russe de Villefranche » ; Notice bibliographique de la revue, dans le Catalogue général de la BnF.