Prison au Cameroun — Wikipédia
Les prisons camerounaises sont gérées par le secrétariat d’État chargé de l'administration pénitentiaire, rattaché au Ministère de la justice. L'administration pénitentiaire camerounaise a à sa tête Doh Jérôme Penbaga, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Justice, chargé de l'Administration Pénitentiaire, qui occupe cette fonction depuis 2011[1].
Les prisons camerounaises ont à leur tête un régisseur.
Le rôle de la prison au Cameroun est de priver de liberté des individus ayant commis des crimes ou certains délits et de maintenir à disposition de la justice des personnes en attente de jugement.
Par conséquent, les détenus camerounais sont :
- soit des prévenus en détention provisoire, en attente ou en cours de jugement mais présentant des risques de fuite;
- soit des condamnés, purgeant la peine de prison à laquelle ils ont été condamnés.
Capacités pénitentiaires
[modifier | modifier le code]En 2024, les données disponibles font apparaitre : 32 003 personnes incarcérées, pour 79 établissements, le taux d'incarcarération est de 116 pour 100 000 habitants[2].
En , le Cameroun disposait de 123 prisons pour une capacité totale de 10 070 places[3].
Il y a 10 prisons centrales, 48 prisons principales (de niveau départemental) et 16 prisons secondaires (de niveau d'arrondissement).
Les deux principales prisons sont la prison centrale de Kondengui à Yaoundé (4 410 détenus[4]) et la prison centrale de New Bell à Douala (4 963 détenus[4]).
Liste des prisons centrales
[modifier | modifier le code]Les prisons centrales sont au nombre de 11, une par région, sauf pour la région Littoral qui en compte deux :
- Adamaoua : Prison centrale de Ngaoundéré
- Centre : Prison centrale de Kondengui à Yaoundé
- Est : Prison centrale de Bertoua
- Extrême-Nord : Prison centrale de Maroua
- Littoral : Prison centrale de New Bell et Prison centrale de Douala-Ngoma à Douala
- Littoral département du Mungo : Prison centrale de Nkongsamba
- Nord : Prison centrale de Garoua
- Nord-Ouest : Prison centrale de Bamenda
- Ouest : Prison centrale de Bafoussam
- Sud : Prison centrale d'Ebolowa
- Sud-Ouest : Prison centrale de Buéa
Prisons principales
[modifier | modifier le code]Dans chacune des 10 régions sont localisés les prisons principales[5].
- Adamaoua : Banyo et Tignere
- Est : Abong-Mbang, Yokadouma
- Centre : Ntui, Monatélé, Mbalmayo, Bafia, Akonolinga, Yaoundé
- Littoral : Yabassi et Mbanga
- Nord : Guider, Poli, Tcholliré I, Tcholliré II
- Extrême Nord : Kaélé, Kousseri, Mokolo, Mora, Yagoua.
- Ouest : (données non disponibles)
- Sud : (données non disponibles)
- Nord-Ouest : (données non disponibles)
- Sud-Ouest : (données non disponibles)
Prisons secondaires
[modifier | modifier le code]Le Ministère de la justice communique la liste des prisons secondaires pour certaines régions[6] :
- Centre : Yaoundé, Ndikinéméki.
Population carcérale
[modifier | modifier le code]Population carcérale au Cameroun au [3] :
Province | Prévenus | Condamnés | Total |
---|---|---|---|
Adamaoua | 794 | 543 | 1 337 |
Centre | 4 177 | 2 551 | 6 728 |
Est | 606 | 461 | 1 067 |
Extrême-Nord | 1 315 | 1 625 | 2 940 |
Littoral | 3 539 | 1 424 | 4 963 |
Nord | 1 224 | 1 039 | 2 263 |
Nord-Ouest | 318 | 491 | 809 |
Ouest | 1 727 | 843 | 2 570 |
Sud | 627 | 391 | 1 018 |
Sud-Ouest | 554 | 265 | 819 |
Total Cameroun | 24 514 |
École nationale
[modifier | modifier le code]L'École nationale de l'administration pénitenciaire (ENAP) est établie à Buéa (Sud-Ouest) depuis 1992[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Histoire du ministère de la Justice, Cameroun », sur Osidimbea La Mémoire du Cameroun. Encyclopédie, Annuaire. Actualité, Histoire des organisations (consulté le )
- ↑ Prison insider, Cameroun 2024, consulté en 2025
- Source : Direction de l'Administration Pénitentiaire, citée par Cameroon Tribune du 27/08/2008
- Chiffre juillet 2008
- ↑ Ministère de la justice, Prisons principales par région, 19 juillet 2022
- ↑ Ministère de la justice, Prisons secondaires, 19 juillet 2022
- ↑ Décret n° 92/066 du 3 avril 1992 portant création et organisation de l'Ecole Nationale d'Administration Pénitentiaire