Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes — Wikipédia
Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes | |
Le prix a été fondé par Julia Kristeva à l’issue du colloque international organisé à Paris, du 9 au 11 janvier 2008, pour le centenaire de Simone de Beauvoir. | |
Pays | France |
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Date de création | 2008 |
Dernier récipiendaire | Le Collectif 490 des Hors-la-loi du Maroc |
Site officiel | https://www.prixsimonedebeauvoir.com |
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Le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes, ou plus couramment prix Simone de Beauvoir[1],[2],[3], est une récompense française créée en 2008 et décernée aux personnes ou organismes qui, selon le jury, se sont illustrées, par leur œuvre artistique et leur action, à promouvoir la liberté des femmes dans le monde, à l'image de Simone de Beauvoir[4].
Il a été créé à l'initiative de Julia Kristeva en 2008 à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de Simone de Beauvoir ()[5]. Julia Kristeva a présidé le prix de 2008 à 2011, Josyane Savigneau lui succède de 2011 à 2017, puis Sihem Habchi de à . Le prix est depuis lors dirigé par Sylvie Le Bon de Beauvoir, présidente, et Pierre Bras, délégué général.
Lauréates
[modifier | modifier le code]- 2008 : Taslima Nasreen[n 1], écrivaine bangladaise et Ayaan Hirsi Ali[n 2], écrivaine et femme politique néerlando-américaine[6],[3],[2]
- 2009 : Un million de signatures en Iran. Décerné pour l’audace et l’originalité de pensée dont témoigne son action, qui vise à dénoncer les lois iraniennes discriminatoires à l’égard des femmes, à travers une campagne militante et avec l’appui d’une pétition dont l’objectif est la mobilisation d’un million de signataires[7],[8].
- 2010 : Ai Xiaoming, professeure au Département de Langue et de Littérature Chinoises de l'université Sun-Yat-sen, et Guo Jianmei, avocate au sein de l'ONG chinoise Women's Law Studies and Legal Aid Center de l'université de Pékin[9].
- 2011 : Lioudmila Oulitskaïa[10], romancière et dramaturge russe.
- 2012 : Association tunisienne des femmes démocrates[11].
- 2013 : Malala Yousafzai[n 3], blogueuse, écrivaine et militante pakistanaise pour le droit à l'éducation des filles[12],[13].
- 2014 : Michelle Perrot, historienne, « pionnière en France de l'histoire de la femme et du genre »[14].
- 2015 : National Museum of Women in the Arts à Washington, D.C., seul grand musée au monde entièrement consacré à la créativité artistique des femmes, est récompensé[15].
- 2016 : Giusi Nicolini[n 4], maire italienne de la commune de Lampedusa et Linosa.
- 2017 : Barbara Nowacka, présidente de Sauvons les femmes, association polonaise qui défend le droit à l'avortement[16].
- 2018 : Aslı Erdoğan[17], romancière, journaliste et militante turque pour les droits de l'homme.
- 2019 : Sara Garcia Gross (en)[18], universitaire et militante salvadorienne pour les droits des femmes et de l'avortement.
- 2020 : Collectif 490 des Hors-la-loi du Maroc[19].
- 2021 : Scholastique Mukasonga, écrivaine rwandaise, pour l'ensemble de son oeuvre[20].
Jury depuis 2020
[modifier | modifier le code]- Constance Borde
- Pierre Bras
- Nicole Fernández Ferrer
- Sihem Habchi
- Smaïn Laacher
- Sylvie Le Bon de Beauvoir
- Annette Lévy-Willard
- Sheila Malovany-Chevallier
- Françoise Picq
- Alice Schwarzer
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le président de la République Nicolas Sarkozy a sollicité les autorités de l'Inde pour permettre à Taslima Nasreen de venir à Paris y recevoir son prix, le 23 janvier 2008.
- Ayaan Hirsi Ali a reçu son prix des mains de l'organisatrice du colloque, Julia Kristeva, à Paris, le 10 janvier 2008.
- C'est Ziauddin Yousafzai, le père de Malala Yousafzai, qui le reçoit en son nom.
- Elle reçoit le prix en raison de son implication dans l'accueil des migrants sur l'île.
Références
[modifier | modifier le code]- Prix Simone de Beauvoir 2008, sur le site de l'ambassade de France aux Pays-Bas.
- Annick Cojean, « Ayaan Hirsi Ali en quête d'une protection et d'une nationalité », Le Monde, (lire en ligne).
- Prix Simone de Beauvoir décerné a Mme Taslima Nasreen, communiqué de l'ambassade de France à New Delhi, consulté le 17 février 2008.
- Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, se réjouit de l’attribution du « prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » à Mesdames Ayaan Hirsi Ali et Taslima Nasreen, communiqué officiel du ministère de la Culture, vendredi 11 janvier 2008.
- La remise du prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes 2011
- « Taslima Nasreen et Ayaan Hirsi Ali - Prix Simone de Beauvoir 2008 », sur prixsimonedebeauvoir.blogspot.fr, (consulté le )
- « کمپین یک میلیون امضاء برندۀ جایزۀ سیمون دو بووار », sur rfi.fr (consulté le ).
- « Le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » 2009 décerné au collectif « One million signatures » (Iran) », sur Prix Simone de Beauvoir Weblog
- Le Prix « Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes » 2010, 26 décembre 2009
- Lioudmila Oulitskaïa obtient le prix Simone de Beauvoir, RIA Novosti, 11/01/2011
- Interview des responsables de l'association, site de l'université Paris-Diderot.
- AFP, Le Prix Simone de Beauvoir à la jeune Malala Yousafzai TV5Monde, 28 décembre 2012
- Catherine Robin, « Malala : pour elle, son père reçoit le prix Simone-de-Beauvoir », Elle, (lire en ligne).
- « Le prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes attribué à Michelle Perrot », sur lemonde.fr, .
- « National Museum of Women in the arts - Prix Simone de Beauvoir (...) - Prix Simone de Beauvoir », sur prixsimonedebeauvoir.com (consulté le )
- Collectif "Sauvons les femmes" - Prix Beauvoir 2017
- « Asli Erdogan, Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2018 », ActuaLitté, (lire en ligne, consulté le )
- « Le prix Simone-de-Beauvoir remis à une Salvadorienne pour son combat pour le droit à l’avortement », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Pierre Bras, « Le Collectif 490 des Hors-la-loi du Maroc reçoit le prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes 2020 », L'Homme et la Société, , p. 9-12 (ISSN 0018-4306, lire en ligne)
- Alexandra Huctin, « "Les femmes aussi ont le droit à l'oisiveté" : Scholastique Mukasonga, féministe au bout du compte », sur France 3 Normandie, (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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