Prostaglandine D2 — Wikipédia

Prostaglandine D2

Structure de la prostaglandine D2
Identification
Nom UICPA acide (Z)-7-[(1R,2R,5S)-5-hydroxy-2-[(E,3S)-3-hydroxyoct-1-ényl]-3-oxocyclopentyl]hept-5-énoïque
No CAS 41598-07-6
No ECHA 100.164.741
PubChem 448457
ChEBI 15555
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C20H32O5  [Isomères]
Masse molaire[1] 352,465 1 ± 0,019 7 g/mol
C 68,15 %, H 9,15 %, O 22,7 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La prostaglandine D2 (PGD2) est une prostaglandine qui se lie au récepteur PTGDR ainsi qu'au récepteur PTGDR2 (également connu sous les noms CRTH2 et GPR44)[2],[3]. C'est la principale prostaglandine produite par les mastocytes dans le recrutement des lymphocytes T auxiliaires, des éosinophiles et des basophiles. Le cerveau et les mastocytes sont les seuls lieux où l'on peut trouver de grandes quantités de PGD2 chez les mammifères. Cette prostaglandine est déterminante dans le développement de maladies allergiques telles que l'asthme.

La PGD2 est une molécule puissante qui favorise le sommeil. Au niveau du noyau préoptique ventrolatéral (VLPO), un des centres clefs de la régulation du sommeil lent, les récepteurs de la PGD2 (DP1) sont présents non seulement au niveau des leptoméninges, mais par les astrocytes du VLPO. Leur activation induit une libération d’adénosine par les astrocytes, qui induit alors simultanément une dilatation des vaisseaux sanguins et l’activation des neurones promoteur du sommeil du VLPO, permettant d’adapter les apports en nutriment proportionnellement à l’activité neuronale locale[4].

Un article publié en 2012 indique une relation causale entre des taux localement élevés de prostaglandine D2 et la chute des cheveux[5]. L'étude correspondante a montré que la PGD2 bloque la croissance du cheveu, que les souris modifiées génétiquement pour produire davantage de PGD2 voient la croissance de leurs poils ralentie et que le taux de PGD2 est sensiblement plus élevé dans un cuir chevelu chauve que dans un cuir chevelu normal ; l'article suggère que l'un des récepteurs couplés aux protéines G, le PTGDR2 auquel se lie PGD2, pourrait être une cible thérapeutique dans le traitement de l'alopécie androgénétique[6].

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Shigeru Saito, Hiroshi Tsuda, Tishihiko Michimata, « Prostaglandin D2 and reproduction », American Journal of Reproductive Immunology, vol. 47, no 5,‎ , p. 295-302 (lire en ligne) DOI 10.1034/j.1600-0897.2002.01113.x PMID 12148545
  3. (en) Roy Pettipher et Trevor T. Hansel, « Antagonists of the Prostaglandin D2 Receptor CRTH2 », Drug News & Perspectives, vol. 21, no 6,‎ , p. 317 (lire en ligne) DOI 10.1358/dnp.2008.21.6.1246831 PMID 18836589
  4. (en) Emeric Scharbarg, Augustin Walter, Laure Lecoin et Thierry Gallopin, « Prostaglandin D 2 Controls Local Blood Flow and Sleep-Promoting Neurons in the VLPO via Astrocyte-Derived Adenosine », ACS Chemical Neuroscience, vol. 14, no 6,‎ , p. 1063–1070 (ISSN 1948-7193 et 1948-7193, DOI 10.1021/acschemneuro.2c00660, lire en ligne)
  5. (en) Luis A. Garza, Yaping Liu, Zaixin Yang, Brinda Alagesan, John A. Lawson, Scott M. Norberg, Dorothy E. Loy, Tailun Zhao, Hanz B. Blatt, David C. Stanton, Lee Carrasco, Gurpreet Ahluwalia, Susan M. Fischer, Garret A. FitzGerald et George Cotsarelis, « Prostaglandin D2 Inhibits Hair Growth and Is Elevated in Bald Scalp of Men with Androgenetic Alopecia », Science Translational Medicine, vol. 4, no 126,‎ , p. 126ra34 (lire en ligne) DOI 10.1126/scitranslmed.3003122
  6. (en) « Clues to the cause of male pattern baldness – Lipid compound that suppresses hair growth in mice and men suggests treatment target », par Melissa Lee Phillips, Nature News, 21 mars 2012.