Province de Phuket — Wikipédia
Phuket ภูเก็ต | |
Héraldique | Drapeau |
Localisation de la province en Thaïlande. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Thaïlande |
Capitale | Phuket |
Région | Sud |
Amphoe | 3 |
Tambon | 17 |
Muban | 103 |
Gouverneur Mandat | Tri Akaradecha 2010 |
ISO 3166-2 | 83 |
Démographie | |
Population | 416 582 hab. (2019) |
Densité | 767 hab./km2 |
Rang | 66e |
Géographie | |
Coordonnées | 7° 53′ 24″ nord, 98° 23′ 54″ est |
Superficie | 54 300 ha = 543,0 km2 |
Rang | 75e |
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La province de Phuket est une des provinces méridionales (changwat) de la Thaïlande.
Même si les provinces voisines sont celles de Phang Nga au Nord et de Krabi au Sud, la province de Phuket est essentiellement constituée par l'île de Ko Phuket et n'a donc aucune frontière terrestre. Seule l'île principale de Ko Phuket est reliée par un pont au continent, le Sarasin Bridge (en). La capitale de cette province est la ville de Phuket.
La province est l'une des régions les plus touristiques de la Thaïlande et est desservie par l'aéroport international de Phuket.
Géographie
[modifier | modifier le code]La province compte non seulement Ko Phuket elle-même, mais aussi d'autres îles environnantes dont :
- Ko Aeo ;
- Ko Bon ;
- Ko Hei ;
- Ko Lone ;
- Ko Mapraow ;
- Ko Naka Yai ;
- Ko Racha Noi ;
- Ko Racha Yai ;
- Ko Sirae.
Démographie
[modifier | modifier le code]Au recensement de 2010, la population de la province était estimée à 525 018 habitants dont 115 881 étrangers représentant 21 % de la population.
Comme dans la majeure partie de la Thaïlande, la majorité de la population est bouddhiste, mais il y a un nombre significatif de musulmans (40 %)[1] [2] sur Ko Phuket.
Tourisme
[modifier | modifier le code]Dans les années 1970, comme le raconte l'écrivain thaïlandais Chart Korbjitti dans son livre Chiens fous (พันธุ์หมาบ้า), le tourisme explose avec l'arrivée massive de touristes étrangers dont de nombreux jeunes hippies. Depuis les années 1980, Ko Phuket est devenue l'une des attractions touristiques principales de la Thaïlande. Et, en 2019, 14 millions de touristes sont venus à Phuket mais seulement 4 millions étaient thaïlandais[1].
Il y a aujourd'hui à Phuket, en 2021, plus de 1 800 hôtels (près de 1 945) avec plus de 93 400 chambres (près de 100 000[2]) : des centaines et des centaines d'hôtels ont été construits accompagnés de son lot de spéculations immobilières, de dégradations massives de l'environnement, d'escroqueries et de corruptions[3] et aussi de hausse de l'alcoolisme et de crimes tels la prostitution et le trafic de drogues[4] ; mais aussi de prospérité économique, d'emplois, de rencontres cosmopolites et d'échanges culturels, intellectuels et fraternels...
En 2020 et 2021, le tourisme s'est effondré à cause de la pandémie de Covid 19 : les conditions d'entrée en Thaïlande sont alors drastiques et les visiteurs sont placés en quarantaine dans les hôtels pour protéger la santé des citoyens et éviter une catastrophe sanitaire : Phuket a perdu près de 90 % de ses touristes et n'a donc accueilli que 1,5 million de touristes en 2020[5] (touristes de janvier et février 2020 non inclus), essentiellement des expatriés et des thaïlandais. C'est un désastre pour l'industrie du tourisme et pour les très nombreux citoyens qui y travaillent et en vivent mais, pour la nature, la pandémie a des conséquences positives : la pollution de l'eau, de l'air et sonore a fortement chuté ; l'eau est redevenue turquoise, cristalline et claire[6] ; la faune et la flore sous-marine revivent ; les paysages ont retrouvé leur splendeur d'antan avec de superbes plages de sable blanc entièrement désertes : c'est pourquoi, pour la première fois depuis 20 ans, des tortues marines sont revenues pondre sur les plages de l'île[7],[8] ... Face à ce constat, les autorités thaïlandaises aimeraient engager leur pays dans une nouvelle voie : en finir avec le tourisme de masse pour se tourner vers un développement plus raisonné, en accord avec la protection de l’environnement et de ses écosystèmes[9].
Depuis le mois de juillet 2021 il est de nouveau possible aux étrangers de se rendre à Phuket sans à avoir à faire de quarantaine.
Nature
[modifier | modifier le code]- Grotte aux nids d'hirondelles
- Nid de bulbul goiavier avec un œuf et un oisillon nouveau-né
- Rollier indochinois
- Grande aigrette Ardea alba modesta
- Port de Phuket
- Requin Hemipristis elongata
- Requin Hemipristis elongata
- Requin Mustelus mosis
Menaces
[modifier | modifier le code]L'île de Phuket est fréquemment victime de catastrophes naturelles : par exemple, tout comme sa voisine de Phi Phi, la côte occidentale de la province de Phuket a été très sinistrée et endeuillée par le tsunami provoqué par le séisme du 26 décembre 2004[10],[11],[12] même si aujourd'hui il ne subsiste plus aucune trace visible de cet événement, si ce ne sont des mémoriaux que l'on retrouve dans plusieurs endroits du littoral et sur les îles dépendant de la province ; de plus, cette région est régulièrement frappée par des typhons[13].
Le réchauffement climatique et l'acidification des océans ainsi que la pollution de l'eau, de l'air et sonore et aussi les innombrables déchets plastiques... constituent aussi de sérieuses menaces pour l'environnement mais aussi pour l'attractivité touristique de l'île :
- en 2019, plus de 10 % des coraux au large de Phuket sont en train de blanchir (ce qui les conduit à la mort) en raison du réchauffement de la mer[14] ;
- l'approvisionnement de la population en eau potable devient problématique[15],[16] ;
- pollution par les pesticides et les insecticides utilisés dans l'agriculture et dans les plantations d'hévéa ;
- etc.
Symboles
[modifier | modifier le code]Le sceau provincial montre les deux héroïnes de la province, Thao Thep Kasattri et Thao Sri Sunthon. L'arbre provincial est le bois de rose de Birmanie (Pterocarpus indicus), et sa fleur la fleur de poivre (Bougainvillea sp.). |
Divisions administratives
[modifier | modifier le code]Phuket est divisé en trois circonscriptions (Amphoe), qui sont subdivisées en 17 communes (Tambon) et 103 villages (Muu-baan).
- Mueang Phuket
- Kathu
- Thalang
Édifices religieux
[modifier | modifier le code]- Big Buddha de Phuket, ou le Grand Bouddha de Phuket, est une statue de Maravija Buddha.
- Wat Phra Thong (Temple du Bouddha d'or), Wat Suwan Khuba (ou Wat Tham ; Temple de la grotte), Wat Rat Uppatham (ou Wat Bang Riang) etc.[17]
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ooi Keat Gin, "Junk Ceylon", Southeast Asia : a historical encyclopedia, from Angkor Wat to East Timor, Volume 1, 2004, p. 701, (ISBN 1-57607-770-5)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Ko Phuket (île)
- Phuket (ville)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Guide Phuket
- Phuket Actualités Informations de Phuket pour les Français
- Guide francophone de Phuket
- Plongée sous-marine à Phuket, découverte des sites de plongée, des îles Racha, Koh PhiPhi au îles Similan
- Venez essayer la plongée sous-marine à Phuket pour les plongeurs débutants à expérimentés. Excursions quotidiennes de plongée sous-marine.
- Excursions de plongée sous-marine dans les incroyables îles Similan entre novembre et avril de chaque année.revisualiser
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bruno Philip, « A Phuket, l’industrie touristique mise en veilleuse », sur lemonde.fr, Le Monde,
- (en) Kanana Katharangsiporn, « Phuket developer touts guaranteed yield strategy », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
- (en) Nauvarat Suksamran, « End to Phuket's land scandals demands bold steps », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
- (en) Associated Press, « Mergui Archipelago tourism rush raises alarm », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
- Jeanne Cassez, « Thaïlande : à Phuket, le retour à la case touriste », sur liberation.fr, Libération,
- (en) Adis Israngkura et Kanjana Yasen, « The future is not mass tourism », sur Bangkok Post, Bangkok Post,
- « Avec le Covid et l'absence des touristes, les tortues sont de retour sur les plages de Thaïlande », sur francetvinfo.fr,
- Carol Isoux, « Thaïlande: les tortues marines sont de retour à Phuket depuis le début du Covid-19 », sur rfi.fr,
- « Thaïlande, le paradis retrouvé » (reportage télévisé d’Hakim Abdelkhalek avec Caravelle diffusé dans "Envoyé spécial" diffusé sur France 2), sur francetvinfo.fr,
- Brice Pedroletti, « A Phuket, le rêve touristique a tourné à la catastrophe », sur lemonde.fr,
- AFP, « Le tsunami de 2004 : un des pires cataclysmes des temps modernes », sur lemonde.fr,
- Solenn Honorine, « A Phuket, les équipes d'identification devant un amoncellement de corps », sur liberation.fr, Libération,
- (en) Prasit Tangprasert, Supapong Chaolan et Online Reporters, « Storm warnings as typhoon enters Vietnam », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
- « Les coraux de Phuket menacés par le réchauffement climatique », sur thailande-fr.com, (consulté le )
- Richard S. Ehrlich (trad. François Tourane), « Phuket : Bientôt une île sans eau ? », Gavroche Thaïlande, no 114, , p. 14 et 15 (lire en ligne [PDF])
- (en) Achadthaya Chuenniran, « Masterplan to protect Phuket water », sur bangkokpost.com, Bangkok Post,
- Caroline Loleta-Ballini, « Sur la route des temples oubliés », Gavroche Thaïlande, no 143, juillet / août 2006, p. 27 (lire en ligne [PDF])