Pyrus caucasica — Wikipédia
Poirier du Caucase
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Rosales |
Famille | Rosaceae |
Sous-famille | Maloideae |
Genre | Pyrus |
Ordre | Rosales |
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Famille | Rosaceae |
Pyrus caucasica, le poirier du Caucase, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Rosaceae. C'est un poirier endémique des montagnes du Caucase.
Il est considéré comme un ancêtre sauvage du poirier cultivé européen Pyrus communis[1],[2]. L'analyse des marqueurs microsatellites ont confirmé les travaux morphologiques antérieurs qui suggéraient une relation étroite entre les cultivars de poiriers de Géorgie locaux et Pyrus caucasica[3].
- Synomyne
D'après la base de données Tropicos[4], il existe un synonyme:
- Pyrus communis subsp. caucasica Browicz
The Plant List[5] ne donne pas de synonyme.
Description
[modifier | modifier le code]Le poirier du Caucase a un port généralement largement pyramidal ou une couronne ovoïde élancée. Il mesure de 15 à 25 m de haut. L'écorce gris foncé, profondément cannelée, se fissure en écailles qui peuvent s'exfolier. En vieillissant, son tronc devient gris foncé, presque noir[6],[7]. Les jeunes rameaux sont verdâtres ou brun foncé avec quelques petites lenticelles[8].
Les feuilles longuement pétiolées sont ovales à elliptiques, ou orbiculaires, brillantes, vert foncé, de 4-8 cm de long, à bord entier[3],[n 1]. L'apex est une pointe courte et pointue et la base est largement cunéiforme.
Les fleurs hermaphrodites, à 5 pétales blancs ou rosés, de 3-5 cm de diamètre, éclosent en avril, en grand nombre. Elles sont disposées en fascicules par groupes de 5 à 9.
En automne, les fleurs donnent de petits fruits subglobuleux parfois piriformes, de 1,5 à 3 cm de diamètre, jaunes ou vert jaunâtre. La pulpe est blanche ou verdâtre, aigre-douce, astringente et amère, avec un grand nombre de graines, noircissant à maturité, comestibles[8].
Le poirier du Caucase supporte le gel (rusticité de 1 à 6).
P. caucasica est assez proche de P. pyraster mais Asanidze et al (2011) indiquent, dans une étude morphométrique comparative, que P. caucasica diffère nettement de P. pyraster par la marge foliaire qui est entière chez P. caucasica et crénelée ou serretée chez P. pyraster[9].
- Pyrus caucasica (Jardin des Plantes, Paris
- Tronc, écailles
- Floraison très dense (début avril, Paris)
- Fleurs, 5 pétales blancs, stigmates rouges
- Fruit (Géorgie)
Distribution
[modifier | modifier le code]Pyrus caucasica est une espèce endémique des montagnes du Caucase[1],[3].
P. caucasica, l'espèce endémique du Caucase, est la plus répandue parmi les 11 espèces de poiriers sauvages de Géorgie et est considérée comme la principale espèce progénitrice des cultivars de poiriers locaux[3]. Il s'observe à l'état sauvage aussi bien en Géorgie qu'en Arménie[10]. En Arménie, il pousse dans les régions d'Ashotsk (Haut Akhuryan), de Lap, de Noyemberyan , de Shamshadin, de Gugark et de Tumanyan (d'après le wikipedia arménien).
Le poirier du Caucase a été aussi trouvé dans les collections de Hongrie, Iran, Macédoine, Moldavie, Pologne, Roumanie, Russie, Serbie, Turquie et Ukraine (des USDA-ARS National Plant Germplasm System). Mais cette présence en dehors de la région du Caucase pourrait s'expliquer par la plantation de cet arbre à l'époque soviétique dans des vergers éloignés pour produire des porte-greffes pour les arbres fruitiers[3].
Analyses phylogénétiques
[modifier | modifier le code]Après avoir été traité comme une espèce indépendante, en raison d'une distribution géographique isolée et de caractères morphologiques propres, P. caucasica est maintenant traité comme un ancêtre sauvage du poirier européen Pyrus communis[1]. Du fait de l'étroite affinité morphologiques de P. pyraster et de P. caucasica, et de leur interfertilité avec la forme cultivée de P. communis, ces poiriers sauvages sont considérés comme les deux sous-espèces sauvages éco-géographiques du complexe spécifique d'où le poirier cultivé européen, P. communis, a pu dériver[11].
Dans une étude des relations génétiques entre les espèces de poiriers sauvages de Géorgie[n 2] et les cultivars introduits et locaux de Géorgie, Asanidze et al.[3], (2014) ont montré que ces derniers étaient génétiquement similaires à P. caucasica et P. balansae ce qui suggère qu'ils peuvent provenir de poiriers indigènes. Les analyses des marqueurs microsatellites ont conforté les travaux morphologiques antérieurs qui suggéraient une relation étroite entre les cultivars locaux de poirier géorgiens et de l'espèce sauvage P. caucasica. Par contre, les cultivars hybrides de poiriers partageaient les caractéristiques des deux espèces P. caucasica et P. pyraster. Dans le dendrogramme d'une analyse morphométrique comparative (Asanidze, Akhaltasi, Gvritishvili[9], 2011), un premier groupe rassemble les deux espèces sauvages P. caucasica, P. balansae avec 15 cultivars de poiriers géorgiens locaux (non importés), alors qu'un autre groupe éloigné rassemble P. pyraster et des cultivars de poiriers d'Europe occidentale (comme Beurré d'Anjou, Saint Germain) et des poires asiatiques sableuses.
Liens internes
[modifier | modifier le code]- Pyrus pyraster l'autre ancêtre sauvage des poiriers cultivés européens.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Tropicos : Pyrus caucasica Fed. (+ liste sous-taxons)
- (en) Référence The Plant List : Pyrus caucasica Fed (source : Royal Botanic Gardens Edinburgh, Richard Pankhurst — Rosaceae)
- (en) Référence IPNI : Pyrus caucasica Fed., Fl. Kavkaza [Grossheim ed. 2, 5: 422 (1952) ]
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Notes
[modifier | modifier le code]- Asanidze et al. (2014) considèrent que la marge foliaire entière de P. caucasica est un caractère distinctif, l'opposant à la marge serretée de P. pyraster
- Pyrus caucasica, P. balansae , P. salicifolia , P. syriaca , P. demetrii, P. bulgarica , P. ketzkhovelii , P. sachokiana
Références
[modifier | modifier le code]- (ed.) Schuyler Korban, The Pear Genome, Springer,
- Zheng X., Cai D., Potter D., Postman J., Liu J., Teng Y., « Phylogeny and evolutionary histories of Pyrus L. revealed by phylogenetic trees and networks based on data from multiple DNA sequences », Mol Phylogenet Evol., vol. 80, , p. 54-65
- Zezva Asanidze, Maia Akhalkatsi, Adam D.Henk, Christopher M.Richards, Gayle M.Volk, « Genetic relationships between wild progenitor pear (Pyrus L.) species and local cultivars native to Georgia, South Caucasus », Flora - Morphology, Distribution, Functional Ecologye of Plants, vol. 209, no 9, , p. 504-512 (lire en ligne)
- (en) Référence Tropicos : Pyrus caucasica Fed. (+ liste sous-taxons)
- (en) Référence The Plant List : Pyrus caucasica Fed (source : Royal Botanic Gardens Edinburgh, Richard Pankhurst — Rosaceae)
- Grossgeim, A. A. (Aleksandr Alfonsovich), « Flora Kavkaza (p. 422) » (consulté le )
- Van den Berk, « Pyrus communis subsp. caucasica » (consulté le )
- Maia Akhalkatsi and Zazva Asanidze, « Pyrus caucasica Fed. Ancestor of Georgian Pear Landraces », Science, Technology and Development, vol. 34, no 2, , p. 105-108 (lire en ligne)
- Zezva Asanidze, Maia Akhalkatsi, Mirian Gvritishvili, « Comparative morphometric study and relationships between the Caucasian species of wild pears (Pyrusspp.) and local cultivars in Georgia », Flora, vol. 206, no 11, , p. 974-986 (lire en ligne)
- FAO, Food and Agriculture Organization, Country Report on the State of Plant Genetic Resources for Food and Agriculture, ARMENIA, Ministry of Agriculture of the Republic of Armenia, Yerevan, , 51 p. (lire en ligne)
- Daniel Zohary, Maria Hopf et Ehud Weiss, La domestication des plantes, Actes Sud, errance, , 330 p.