Réflexion (mathématiques) — Wikipédia
En mathématiques, une réflexion ou symétrie axiale du plan euclidien est une symétrie orthogonale par rapport à une droite (droite vectorielle s'il s'agit d'un plan vectoriel euclidien). Elle constitue alors une symétrie axiale orthogonale.
Plus généralement, dans un espace euclidien quelconque, une réflexion est une symétrie orthogonale par rapport à un hyperplan, c'est-à-dire à un sous-espace de codimension 1. En dimension 3, il s'agit donc d'une symétrie orthogonale par rapport à un plan. L'origine du terme se conçoit bien en liaison avec les miroirs qui réfléchissent une image. Figure image et figure initiale sont isométriques.
Les réflexions, comme toutes les symétries, sont des transformations involutives.
Une réflexion est un antidéplacement (ou isométrie négative).
Exemples
[modifier | modifier le code]Dans un plan vectoriel euclidien rapporté à une base orthonormée,
- la réflexion par rapport à l'axe des est l'application
- ;
- la réflexion par rapport à l'axe des est l'application
- ;
- la réflexion par rapport à l'axe est l'application
- ;
- la réflexion par rapport à l'axe est l'application
- .
Propriétés générales
[modifier | modifier le code]Les réflexions vectorielles d'un espace euclidien peuvent s'exprimer à l'aide d'un vecteur normal à l'hyperplan de réflexion :
Ce sont des isométries vectorielles de déterminant -1. Elles conservent le produit scalaire mais elle transforment toute base orthonormée en une base orthonormée d'orientation contraire. On reconnaît dans la réflexion l'expression de la projection orthogonale sur la droite engendrée par k : ; la réflexion est donc aussi un endomorphisme autoadjoint.
Selon le théorème de Cartan-Dieudonné, les réflexions engendrent le groupe orthogonal. Plus précisément, en dimension n, toute isométrie vectorielle est produit d'au plus n réflexions[1].
En base orthonormale, les réflexions ont pour matrices représentatives les matrices de Householder qui interviennent par exemple dans l'algorithme de décomposition QR.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Marie Arnaudiès et Henri Fraysse, Cours de mathématiques 4 : Algèbre bilinéaire et géométrie, Dunod, , p. 95.