Réseau éducation sans frontières — Wikipédia

Réseau éducation sans frontières
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Histoire
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RESFVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Collectif
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Objectif
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Le Réseau éducation sans frontières, ou RESF, est un réseau composé de collectifs, de mouvements associatifs, de mouvements syndicaux, de soutiens politiques et de personnes issues de la société civile militant contre l'éloignement d'enfants étrangers scolarisés en France, causé par l'éloignement de leurs parents étrangers en situation irrégulière[1].

N'étant pas hiérarchisé, le réseau n'a ni président ni porte-parole ni adhésion ni trésorier (ni trésorerie, ni fonds propres, ni subvention) : chacun de ses membres a le même statut[2],[3].

Le s'est tenue, à la Bourse du travail de Paris, une réunion rassemblant des enseignants et du personnel de l'Éducation nationale, des parents d'élèves, des éducateurs, des collectifs, des syndicats et des associations ayant une préoccupation commune : la situation des élèves majeurs étrangers en situation irrégulière et des familles en situation irrégulière ayant des enfants mineurs scolarisés (de la maternelle à l'université). Ils ont décidé ce jour-là de créer un réseau de soutien à ces enfants et à ces jeunes majeurs, le Réseau Éducation sans frontières (RESF)[4].

Son développement est difficilement chiffrable : tous ceux qui s'activent en faveur des jeunes et des familles étrangères en situation irrégulière peuvent se réclamer du Réseau. Sa forme d'organisation est originale, sans direction, avec des décisions prises au consensus[4].

Ses moyens d'information et d'expression font un grand usage d'Internet : nombreuses listes de diffusion courriels[3], site web, réunions publiques mais aussi une émission de radio sur Fréquence Paris Plurielle.

Public concerné

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D'après la législation française sur les étrangers, un mineur ne peut être contraint à quitter le territoire. Néanmoins, leurs parents majeurs peuvent être éloignés s'ils sont dépourvus de titre de séjour en règle, et peuvent se retrouver par conséquent séparés de leurs enfants. Il en est de même des jeunes majeurs qui vivent également sous la menace d'une expulsion.

Aspects juridiques

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Cette organisation s'appuie sur l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme[5] (CEDH) qui préserve le droit à une « vie familiale normale ».

Pour le réseau[6], l'expulsion par un État d'étrangers en situation irrégulière lorsque leurs enfants sont scolarisés est incompatible avec la CEDH.

Un parrainage républicain organisé par RESF à la mairie de Lille.

Les actions se déroulent d'abord à partir des établissements scolaires : signatures de pétition, rassemblements de parents devant l'école, grèves d'enseignants, etc[7]. Les rassemblements peuvent aussi avoir lieu dans d'autres lieux publics[8] et prendre la forme de dépôts collectifs de dossiers. Des veilles téléphoniques sont en place par arrondissement, ville, en cas de nécessité. Des référents peuvent-être présents dans les établissements scolaires. Des permanences soutiennent et renseignent des familles en situation irrégulière sur leurs droits et les aident à constituer leurs dossiers. Des évènements festifs peuvent-être organisés, à l'échelle d'une école ou d'un quartier : goûter « de solidarité »[9], chorales, etc[10].

Des campagnes[11] sont lancées sur des sujets spécifiques et sporadiques dans le temps (campagne pour les Droits de l’enfant etc.). Des collectifs RESF peuvent s'associer à d'autres collectifs, associations ou syndicats pour divers autres évènements tels que des concerts[12].

Le Réseau, afin de soutenir les enfants étrangers et leurs familles, organise des « parrainages républicains » à travers le pays[13]. Lors de ces évènements, les enfants sont parrainés par des personnalités[Qui ?] (élus, artistes…) ou des citoyens concernés[14],[15]. Les parrains s'engagent à aider ces personnes dans leurs démarches. Certaines municipalités organisent ces parrainages, par exemple, la Mairie du 20e arrondissement de Paris à l'occasion du 20e anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant[16]. En , le Conseil régional d'Ile-de-France a parrainé des jeunes majeurs[17].

Les membres du Réseau accompagnent fréquemment[précision nécessaire] les familles lors de leurs démarches administratives dans les préfectures. Ils assistent, parfois en nombre, aux audiences du Juge des libertés et de la détention et du Tribunal administratif lorsque des parents ou des jeunes majeurs scolarisés ont été interpellés et envoyés en Centre de Rétention Administrative. D'autres actions conduisent à empêcher les forces de l'ordre de mener des interpellations d'étrangers en situation irrégulière : présence de militants de RESF qui tâchent de prévenir les étrangers concernés, intervention auprès des policiers. Ces actions conduisent parfois les forces de police à interrompre leurs opérations. Des militants peuvent être amenés à se rendre en urgence à l’aéroport pour essayer d’empêcher une reconduite à la frontière.

En , le Réseau appelle à manifester pour protester contre l'expulsion d'un lycéen tunisien condamné par le tribunal correctionnel du Mans à trois mois de prison avec sursis, pour violence en réunion[18].

La solidarité des membres peut également s'étendre sur des évènements du quotidien, telles que : l'assistance pour l'aide aux logements de famille (soutien auprès d'autres organismes...)[19], la réorientation et l'accompagnement vers les établissements adéquates (Les Restos du cœur, Emmaüs, centres d'animation pour les activités extra-scolaires des enfants, inscription à des clubs sportifs...), la collecte et la redistribution individuelle de vêtements, de jouets, de livres, de fournitures scolaires, etc. RESF participe également aux manifestations en faveur des étrangers en situation irrégulière, ayant inauguré de son côté des « manifestations-ruisseaux » dans les quartiers de l'Est parisien[précision nécessaire].

Ces actions trouvent un écho dans la presse écrite, radio et télévisée[10],[20]. Le Réseau diffuse sa propre information par le biais de son site internet, des listes de diffusion, de sites Web locaux (blogs etc.) ainsi que par l'affichage dans les établissements scolaires.

Analyse critique

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Pour le philosophe Jean-Claude Michéa, l'action du RESF correspondrait à l'aboutissement des combats de l’"Extrême Gauche libérale" et viserait à « légitimer l’abolition de tous les obstacles à l’unification juridique-marchande de l’humanité »[21].

Membres du Réseau

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Créé en 2004, en 2007, le Réseau compte « plus d’une centaine d’organisations, d’associations et de collectifs locaux »[4].

En , le Réseau compte 222 organisations et collectifs dispersés dans toute la France[22], ainsi que de nombreuses personnes individuelles.

Mouvements associatifs (locaux)

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Mouvements syndicaux

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Collectifs RESF

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On compte plusieurs centaines de collectifs dispersés à travers la France, en métropole et en outre-mer. Le réseau commence à essaimer à l'étranger[32].

  • RESF Lycée Voltaire XIe[33]
  • Comité de vigilance d'Aubervilliers contre les expulsions des familles et élèves sans-papiers[34]
  • RESF Montreuil[35]
  • RESF Collectif des Yvelines[36]
  • RESF Maroc[37],[3]
  • RESF Belgique[3]

Soutiens au Réseau

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Références

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  1. Lilian Mathieu, Les nouvelles frontières de la société française, (lire en ligne), p. 317 à 338
  2. Collectif, Les solidarités, Sciences Humaines, (ISBN 978-2-36106-424-2, lire en ligne)
  3. a b c et d Marianne Fischman, Jean-Pierre Fournier, L'Homme & la Société, (lire en ligne), p. 133 à 164
  4. a b et c Jean-François Mignard, « Un exemple d'insurrection citoyenne : le Réseau Éducation Sans Frontières (resf) », EMPAN,‎ (lire en ligne)
  5. Texte intégral de la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales telle qu'amendée par le Protocole no 11
  6. Du délit de solidarité et du mensonge des politiques.
  7. Jeanne Demilly, « Amiens: parents et enseignants s’organisent pour aider la famille Natidze », sur Courrier picard, (consulté le )
  8. Centre France, « Le bloc-notes - Langue des signes, sans-papiers, entrepreneurs, sorties, télé... 9 choses à savoir avant demain, mardi 18 février », sur www.larep.fr, (consulté le )
  9. « Les écoles de la métropole lyonnaise mobilisées pour les élèves sans toit », sur RFI, (consulté le )
  10. a et b « Réseau Education Sans Frontières (RESF) », sur Ligue des Droits de l'Homme - Section de Paris 8 - 17 (consulté le )
  11. Campagnes nationales sur le site Web de RESF
  12. « Concert rock sans papiers à Paris-Bercy », sur www.bastamag.net, (consulté le )
  13. « Des familles de réfugiés parrainées par des citoyens et des élus de Portet-sur-Garonne (31) », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  14. Le 2 avril 2016 à 00h00, « Des personnalités parrainent des lycéens sans papiers », sur leparisien.fr, (consulté le )
  15. « À Rouen, élus et citoyens parrainent cinq enfants dont les familles sont menacées d’expulsion », sur www.paris-normandie.fr (consulté le )
  16. Cérémonie de parrainage de sans-papiers à la mairie du 20e sur 75020.fr
  17. « Parrainage de lycéens sans papiers par des conseillers régionaux des groups de la ma jorité de gauche du Conseil régional d'Île-de-France », sur mediapart.fr, (consulté le )
  18. Le Mans. Menacé d’expulsion, Wissem avait été condamné pour violences, lemainelibre.fr, 30 septembre 2012
  19. « Mineurs à la rue : opération coup de poing de RESF à Châteauroux », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  20. Expulsion de Madama : le couple qui accueillait le jeune Malien placé en garde à vue, leveil.fr, 1er octobre 2021
  21. Quand Jean-Claude Michéa taquine la droite libérale... et la gauche bien pensante, marianne.net, 18 septembre 2007
  22. RESF Qui sommes-nous ? Les organisations membres du Réseau…
  23. « RESF - Attac - Pays d'Arles », sur local.attac.org (consulté le )
  24. « Réseaux et partenaires », sur La Cimade (consulté le )
  25. « Les partenaires | FCPE », sur www.fcpe.asso.fr (consulté le )
  26. « Collectifs et campagnes ⋅ GISTI », sur www.gisti.org (consulté le )
  27. Accueil > Partenaires > 02 Qui sont nos partenaires ?, « 02. Qui sont nos partenaires ? », sur Ligue des droits de l’Homme, (consulté le )
  28. « Sites amis – RUSF » (consulté le )
  29. davi_user_fsu, « Autres liens », sur Fédération Syndicale Unitaire (consulté le )
  30. « Rencontre nationale des collectifs RESF - SUD éducation », sur www.sudeducation.org (consulté le )
  31. « Jeunesse sans papiers, jeunesse volée, la loi doit changer - Syndicat de la magistrature », sur www.syndicat-magistrature.org (consulté le )
  32. Liste et carte des collectifs sur le site du réseau
  33. http://resflycvoltaire.free.fr
  34. http://www.auber-sans-la-peur.org
  35. « RESF Montreuil 06 24 72 53 79 (urgences locales uniquement), N° anti-rafles : 06 08 55 99 82 (local) - », sur canalblog.com (consulté le ).
  36. http://www.resf78.ouvaton.org
  37. « De la France au Maroc : le sort des jeunes expulsés », sur De la France au Maroc : le sort des jeunes expulsés (consulté le ).
  38. « « Nous les prenons sous notre protection » | Commission Justice d'Europe Ecologie les Verts (EELV) » (consulté le )

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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