Racines juives du christianisme — Wikipédia

La province romaine de Judée au Ier siècle.

Les racines juives du christianisme sont un domaine auquel la recherche historique s'intéresse principalement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et, dans les milieux catholiques, plus particulièrement depuis les Dix points de Seelisberg (1947), suivis quelques années plus tard par la déclaration Nostra Ætate (1965).

Loin de se limiter à un rappel des croyances de l'Ancien Testament, le Nouveau Testament et les pratiques du christianisme qui en découlent depuis près de deux mille ans témoignent de l'influence et de l'importance du judaïsme aussi bien dans ses rites que dans son système de pensée.

Si la séparation des deux religions semble effective dès le IIe siècle, le processus d'émergence de l'identité chrétienne en tant que telle demeure difficile à cerner sur le plan temporel. La période comprise entre les années 40 et 90 apparaît comme une phase de transition qui se conclut, à la fin du Ier siècle, par la rédaction du corpus johannique comme de la Première épître de Clément et se caractérise par une exclusion mutuelle des deux communautés.

La problématique chrétienne

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Pour cette Tête du Christ peinte vers 1645, il se peut que Rembrandt ait eu recours à un modèle juif, ce qui va à l'encontre des traditions de l'iconographie chrétienne de son époque[1].

Depuis le concile Vatican II et la déclaration Nostra Ætate (§ 4 sur les relations avec la religion juive), l'Église catholique affirme que son identité chrétienne lui vient du peuple juif. Dans le même temps, catholiques, protestants et orthodoxes, à la lumière de l'exégèse historico-critique du Nouveau Testament et en parallèle avec la quête du Jésus historique, restituent leur judéité à Jésus de Nazareth et à ses apôtres. La théologie de la substitution et la stratégie du déni qui ont prévalu dans la tradition chrétienne pendant près de vingt siècles, les ruptures qui marquent l'ensemble des relations entre judaïsme et christianisme font place à une doctrine où la Première Alliance rencontre la Deuxième Alliance. Une relecture du Nouveau Testament, mais aussi du Tanakh, l'étude des liturgies et des rites chrétiens, tout comme le réexamen textuel du corpus néotestamentaire, permettent d'entrevoir, depuis plus d'un demi-siècle, à quel point le christianisme est indissociable de ses racines juives.

Un enjeu théologique

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Au cours des dernières décennies, le dialogue tant « ad extra » que « ad intra » a porté à une prise de conscience de plus en plus claire que chrétiens et juifs sont irrévocablement interdépendants les uns des autres et que le dialogue entre eux n'est pas seulement un choix, mais un devoir, en particulier au niveau théologique. Juifs et chrétiens peuvent s'enrichir mutuellement dans ces rapports d'amitié. Sans ses racines juives, l'Église risquerait de perdre son ancrage sotériologique dans l'histoire du salut et tomberait dans une gnose qui serait en définitive anhistorique[2].

La foi des juifs attestée dans la Bible, que l'on trouve dans l'Ancien testament, n'est pas pour les chrétiens une autre religion, mais le fondement de leur propre foi, même s'il est clair que pour eux la figure de Jésus est la seule clé de lecture des Écritures de l'Ancien testament. La pierre d'angle de la foi chrétienne est Jésus (voir Ac 4,11 ; 1 P 2, 4-8). Le dialogue avec le judaïsme occupe donc une place à part pour les chrétiens. De par ses racines, le christianisme est lié au judaïsme comme il ne l'est à aucune autre religion. C'est pourquoi le dialogue juif-chrétien ne peut êtr qualifié qu'avec beaucoup de réserves de « dialogue interreligieux » au sens propre ; il faut parler plutôt d'un dialogue « intrareligieux » ou « intrafamilial » sui generis[3].

La source commune

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Le judaïsme du Second Temple

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La période du Second Temple s'achève au Ier siècle par une importance grandissante des pharisiens et de leur enseignement pendant qu'évoluent les modalités de l'homélie synagogale, notamment en Galilée. Cette époque marquée par le judaïsme messianique, lié à l'occupation romaine, est également celle du judaïsme hellénistique.

Une naissance gémellaire

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Après la catastrophe de l'année 70 et la destruction du Temple d'Hérode, deux courants religieux émergent simultanément : le judaïsme rabbinique, mouvement d'origine pharisienne qui succède au culte judéen, et le christianisme primitif, qui s'est propagé depuis les années 40 avec les missions de Paul de Tarse et a commencé à se définir lors du concile de Jérusalem, mais ne prend véritablement son essor qu'au lendemain de la ruine du Temple.

La rédaction des Évangiles

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Les trois Évangiles synoptiques sont écrits entre les années 65-75 pour celui de Marc et les années 80-85 pour ceux de Matthieu et de Luc, les Actes des Apôtres formant la suite du texte lucanien. L'Évangile selon Jean, plus tardif, date des toutes dernières années du Ier siècle, voire du début du IIe siècle.

Le processus de séparation

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Face au pouvoir romain

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L'élaboration du canon

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Rites et pratiques

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Tu aimeras ton prochain comme toi-même

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Le Notre Père

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Bibliographie

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Racines juives

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Judaïsme et christianisme

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Rembrandt's Heads of Christ, site du musée du Louvre.
  2. Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, Commission pour les relations avec le judaïsme, Les dons et l'appel de Diau sont irrévocables, 2015, n°13
  3. Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, Commission pour les relations avec le judaïsme, Les dons et l'appel de Diau sont irrévocables, 2015, n°20