Radio libre en Belgique — Wikipédia

Un média d'accès facile

Les radios libres en Belgique, aussi appelées « radios pirates », commencent à émettre illégalement sur la bande FM à la fin des années 1970. La plupart revendiquent une plus grande liberté d'expression et la fin du monopole d'État dans le domaine de la radiodiffusion.

Le terme « radio libre » continue d'être revendiqué aujourd'hui par des radios associatives (non commerciales), qui se veulent héritières et continuatrices de ce mouvement[1].

De la clandestinité à la légalisation (1978-1982)

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Radio Air Libre, la plus rebelle des radios

Une première et éphémère tentative d'émission libre, hors du monopole d'État, a lieu lors des événements de Mai 68 à l'Université libre de Bruxelles[2].

Entre 1978 et 1982, l'État belge défend avec assez peu de conviction son monopole de radiodiffusion publique : peu de saisies de matériel et peu de procédures judiciaires.

Dans un premier temps (1978-1979), ce sont les radios libres associatives d'expression souvent contestataires, organisées au sein de l'Association pour la Libération des Ondes - Belgique[3],[4] (ALO-B), qui amorcent le mouvement. Elles sont concurrencées, dès 1980, par des radios indépendantes commerciales regroupées dans le Groupement des Radios Indépendantes de Belgique (GRIB)[5] qui vont rapidement saturer la bande FM[6].

Entre les radios libres et les radios commerciales, les différences de démarches sont marquantes : pour ou contre la publicité sur les ondes, radios locales ou réseaux régionaux, structures associatives ou entreprises commerciales, etc.

Plus que les radios associatives, les radios commerciales entrent en concurrence directe avec les radios publiques, notamment sur le marché de la publicité[7].

Beaucoup des premières radios libres, réunies au sein de l'Association pour la Libération des Ondes, sont influencées par la sensibilité libertaire[2] des années 1970[8].

Une affiche de 1979 éditée par Alternative libertaire.
La journée des radios libres organisée pat l'Association pour la Libération des Ondes le 17 novembre 1979.

L'inspiration vient d'Italie et des mouvements sociaux de  : Radio Alice à Bologne, Radio Città Futura à Rome, Radio Popolare à Milan, etc. La radio locale comme espace de communication autonome ouvert et facile d'accès, notamment par la mise en ondes de conversations téléphoniques.

Au début des années 1970, des émetteurs miniatures et moins chers rendent possible l’apparition des radios libres. À l’époque, un émetteur coûte environ 1 000 € actuels. Les premiers « radiolibristes » belges financent l'achat d'émetteurs en Italie. Parfois, il y a un système de cotisation qui couvre les frais de matériel. Tous les animateurs et techniciens sont bénévoles[9].

  • Début 1978 à Bruxelles, premières émissions symboliques clandestines de quelques minutes annoncées par voie de presse de Radio-Activités. Les camions gonio de la gendarmerie tournent autour de l'émetteur sans pouvoir le localiser.
  • Des citoyens techniciens amateurs pirataient déjà la bande FM localement (un immeuble, un quartier) depuis plusieurs années. Ils sortent de l'ombre et se retrouveront plus tard notamment dans Radio 104 (104 pour la fréquence).
  • Fin , Radio Eau Noire, la première radio libre de Belgique est créée à Couvin, outil supplémentaire dans la contestation de la construction d'un barrage sur l'Eau Noire[10]. L'émetteur acheté en Italie est prêté par le groupe qui édite le journal Alternative Libertaire à Bruxelles[2]. La gendarmerie tentera de le saisir, mais la population bloque les routes menant au lieu d'émission.
  • Dans la foulée de Radio Eau Noire, d'autres émissions ponctuelles ont lieu à Bruxelles, Huy, Andenne, La Roche-en-Ardenne, Charleroi, etc. Ces émissions sont toutes liées à des luttes sociales (anti-nucléaire, syndicales, etc.).
  • En mai, la Coordination Anti-Nucléaire de Bruxelles crée Radio Tam-Tam.
  • Le , Radio Brol animée par des étudiants de l'ULB réalise sa première émission sur le parcours d'une manifestation étudiante.
  • Fondation de l'Association pour la Libération des Ondes - Belgique (ALO-B)[11] qui fédère les premières radios libres[12]. L'ALO-B est un mélange original d'action directe et de dialogue/négociation avec les autorités[13]. Cette structure souple permet aux radios de se rencontrer, d'organiser l'échange d'informations et de matériel (les « techniciens » fabriqueront rapidement des émetteurs « made in Belgium »). En plus des communiqués de presse, l'ALO-B publie également un bulletin[14], des documents de synthèse[15] et d'analyse[16].
  • Fin 1978, lors d'une première tentative, Radio Louvain-la-Neuve (UCL) est saisie dans l'heure[17]
L'émetteur de Radio polyvalence, 100 watts, made in Italia (1979)
Radio-Activités, 1979
Café Le Mégahertz, 1979
, installation de l'antenne de Radio z’Alternatives au 82 rue de la Cible à Schaerbeek. Sur le toit : Serge Motkin (technicien à la RTB-F), René Collard, Roger Noël Babar.
Journée des radios libres, 17 novembre 1979.

Les radios libres naissantes se structurent et se fédèrent au sein de l'Association pour la Libération des Ondes (ALO-B).

  • , première émission de Radio-Activités, première radio libre régulière sur Bruxelles. Elle est animée par la Coordination Anti-Nucléaire de Bruxelles en collaboration avec les Amis de la Terre-Bruxelles. Les émissions ont lieu les mardis de 19 à 24 heures et comprennent des séquences tel Écoute, c'est du belge, Les poubelles du nucléaire et un journal parlé. La radio émettra jusqu'au printemps 1980.
  • Février et  : début des émissions de Radio Mona Lisa animée par Rock Against Racism - Bruxelles. Naissance de Radio Blankedelle qui deviendra, par la suite, Radio Quartiers Libres. Radio Brol, Radio-Activités, Radio Mona Lisa et Radio Quartiers Libres émettent avec le même matériel, à partir de la boutique de droit de l'ULB jusqu'en juin.
  • Radio Louvain-la-Neuve (UCL) et Radio Campus Bruxelles[18] (ULB), des radios communautaires apparaissent dans les universités. Après une saisie réussie par la gendarmerie fin 1978 à Radio Louvain-la-Neuve, les tentatives ultérieures échouent du fait de la mobilisation des étudiants logés sur les campus.
  • En mars, Radio Blankedelle, de sensibilité écologiste, se mobilise pour sauver la forêt de Soignes.
  • Début juin, regroupement de Radio-Activités, Radio Mona Lisa et Radio Quartiers Libres sous le nom de Radio z’Alternatives Bruxelles. Installation au 82 rue de la Cible à Schaerbeek, au-dessus du café Le Mégahertz[19] géré par l'asbl 22-Mars. Il y aura toujours interférence entre les radios et le café. Celui-ci sera le lieu de rencontre de tous ceux qui s'intéressent, de près ou de loin, aux radios libres. Il servira pendant un temps de lieu de réunion à l' Association pour la Libération des Ondes. Le 82 rue de la Cible sera, jusqu'en octobre 1980, l'adresse de contact de l' ALO-B et de l'Union européenne des Radios libres.
  •  : naissance de Radio Polyvalence qui émet depuis La ferme V (maison de jeunes), rue de la Station à Woluwe-Saint-Lambert. Radio de type antenne libre, elle disparait du fait de la saturation de la bande FM par les radios commerciales. Elle participe à une journée brouillage de ces radios organisée par ALO-B. Son émetteur d'une puissance de 100 watts fut utilisé par la suite par Radio Bruxelles Libre qui émettait depuis Kraainem pour défendre les droits des Francophones de la périphérie bruxelloise.
  • , premières émissions de Radio Libellule à Comines. Le signal, généré par un émetteur de très faible puissance (0.5 watt) ne dépassait pas un rayon d’environ 500 mètres autour du lieu d’émission[20].
  • 29 et , participation à la rencontre européenne des radios libres à Longwy (en Lorraine). Sous l'impulsion de la forte délégation belge, création de l'Union européenne des Radios libres[21].
  • , L' ALO-B organise la Fête des radios libres au Plan K à Molenbeek-Saint-Jean. Cette première journée nationale des radios libres rassemblera plus de 3 000 personnes et quasi toutes les radios libres belges[22].
  •  : premières émissions de Radio Qui Chifèl à Mouscron.
  • Créée fin 1979, Radio OSR (pour Office Sonégien de Radiodiffusion ) émet une mosaïque d’émissions animées et financées par ses auditeurs, et ses membres qui sont à la fois gestionnaires de l’asbl, techniciens, journalistes. OSR existe pour celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans les médias traditionnels, et qui ont un autre message radiophonique à proposer, une autre culture à expliquer, une autre utilisation de l'outil radio à "essayer". La programmation de la radio n'a pas de format préétabli ni de public cible bien défini. Les émissions, tant d'informations que d'expression et pédagogiques à thème (éducation, développement, citoyenneté responsable, variétés au sens premier du terme "variées", création radiophonique) n'ont de commun que leur émanation de la société civile d'ici et d'ailleurs.
  • Création à Eupen (et en langue allemande) de Radio Distel [23].
  • Création de Radio 1180, ainsi nommée parce que 1180 est le code postal de la commune d'Uccle. Elle est animée par des comités de quartier. La réglementation qui a progressivement structuré l'accès à la bande FM l'a fait disparaître.
  • Radio Aurore a émis depuis Watermael Boitsfort de 1979 à 1983.

L'année des saisies et de l'arrivée des radios commerciales.

Le temps des saisies

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  • , à Louvain, manifestation contre la saisie de Radio Studio 17 et la mise sous scellés de Radio Scorpio.
  • , saisie de Radio 104 qui réémet le soir même.
  •  : Saisie de Radio Ixelles (qui ne fait pas partie de l'ALO-B). Le soir, l'ALO-B organise Radio Riposte pour réagir contre les saisies et contre le "nettoyage" de la bande F.M. de 104 à 108 MHz où émettaient les radios saisies. L'émission se déroule sur 104,5 MHz, à partir du studio des Radio z’Alternatives Bruxelles et est prise en relais par d'autres radios libres. Plusieurs centaines de personnes dans la rue pour défendre le studio contre toute intervention éventuelle des autorités. Passage en studio de représentants de la plupart des radios libres bruxelloises et belges, de travailleurs de la RTBF, de journalistes, etc.
  • , saisie ratée de Radio z’Alternatives. Dans la journée, une cinquantaine de gendarmes démolissent à la hache la porte du café Le Mégahertz, fermé à cette heure et pour lequel ils n’ont pas de mandat de perquisition. Ils pénètrent violemment dans le studio, arrachant au passage la rampe de l’escalier. Aidés d’agents de la RTT, ils saisissent le matériel de basse fréquence (tourne-disques, micros, table de mixage…) ainsi que disques, courrier, liste d’adresses, etc., mais pas l’émetteur, caché dans une poubelle ! Bagarre avec des animateurs et des auditeurs venus à la rescousse. Cinq arrestations dont celle de Roger Noël Babar. Vers 18 heures, manifestation de sympathisants rue de Louvain, devant les locaux de la gendarmerie et libération des interpellés. Le soir, Radio z’Alternatives réémet avec, comme la veille, des centaines de personnes manifestant en protection devant le 82 rue de la Cible à Schaerbeek.
  • Après chaque tentative de saisie, l'ALO-B organise des émissions de Radio Riposte, tant à Bruxelles qu'ailleurss[22].
  • Création de Radio Air Libre, Une voix différente dans la jungle des ondes. Radio Air Libre nait de la rencontre d'animateurs venus de sensibilités diverses, notamment de Radio z’Alternatives et de Radio +. Projet longuement élaboré, la Charte de Radio Air Libre définit, en théorie, ce que pourrait être une radio libre d'expression ouverte sur une large audience[24].
  • Création sur les ondes de Radio Air Libre de l'émission Passe-Murailles qui tous les dimanches soir reçoit les messages des familles à destination des détenus des prisons de Saint-Gilles et de Forest.
  • Le , le quotidien Le Soir consacre une pleine page à un face à face entre le ministre des PTT Robert Urbain et le représentant de l'ALO-B Roger Noël Babar.

Premières stations commerciales

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Le logo de Radio Contact
  • , sous l'impulsion de plusieurs collaborateurs de Radio Contact[26], fondation du Groupement des Radios Indépendantes de Belgique (GRIB). Cette nouvelle fédération, se qualifie volontairement d'« indépendante » et non de « locale » ou de « libre ». Elle se veut une alternative à l'ALO-B. Elle regroupe 6 radios quand l' ALO-B en fédère, à la même époque 64[27].
  • , premier décret légalisant les « radios locales indépendantes ». L’arrêté Willockx autorise des émetteurs de 100 watts, la publicité est prohibée sur les ondes des radios locales[28].
  • Création de Radio Columbia à Roselies. En 1987, son émetteur est confisqué pour motif de « non-reconnaissance » par la RTT. En 1991, après une longue action en justice contre l’État belge, Radio Columbia est autorisée. En 1992, nouvelle confiscation d'émetteur : les habitants et les autorités communales d'Aiseau-Presles contestent cette décision. Le , la radio reçoit un courrier du ministère de l'audio-visuel qui la reconnaît « radio locale, associative et indépendante ».
  • , première réunion du Conseil des radios locales à Bruxelles[29]. Les deux fédérations de radios (ALO-B et GRIB) sont, pour une fois d'accord pour déplorer la représentation minoritaire des radios au sein du Conseil[30]. Quelques semaines plus tard, Roger Noël Babar, alors emprisonné en Pologne, en est symboliquement élu président[31].
  • En mai, création de Radio Queen à Braine-l'Alleud, en liaison avec le Foyer socio-culturel local. Quelques mois après les équipements sont saisis par la RTT sous prétexte que la radio brouille les fréquences de l'aviation. En 1996, la radio prend le nom Canal 44.
  • Création à Liège de Radio Basse Meuse animée notamment par des étudiants et jeunes diplômés de la section d'information et communication de l'Université de Liège[32].
  • 1er décembre, création de Radio Tam-Tam à Éghezée. En 2004, elle devient Fréquence Éghezée.

De la légalisation à aujourd'hui

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  • Création de Radio Panik à l’initiative d’un groupe de personnes militant contre le racisme et pour les droits de l'homme. Elle se définit comme radio associative d’expression et de création et comme radio multi- et interculturelle.
  • Extension de l'espace de la bande réservée aux radios locales.
  • Première autorisation de diffusion de la publicité, sous condition. Premières concentrations des radios commerciales en réseaux.
  • Premier plan de fréquences.
  • La publicité est autorisée sur les ondes de la radio publique RTBF.
  • Deuxième plan de fréquences[33].
  • Publication d'un décret organisant l’appel d’offre pour une nouvelle répartition des fréquences[34].
  • Publication du nouveau plan de fréquences qui sécurisent l'existence des radios pour 9 ans[36].
  • Janvier, création de la Coordination des radios associatives et d’expression (CRAXX) qui rassemble plusieurs radios reconnues en tant que radios associatives et d’expression par la Communauté française Wallonie-Bruxelles : Radio Air Libre, Radio Campus, Radio Libellule, RUN (Namur, 1992), Radio Panik, Radio Sud, YOUFM (Mons, 2007), 48FM (Liège), Radio Salamandre (Beaumont), Radio Alma (Bruxelles) et J600 (Jumet, 1980)[37].

Bibliographie et sources

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Dossier : La radio de la radio - Petite histoire des radios « libres », C4-Agora mensuel, Liège, . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Les débuts des radios libres en Belgique, travail de synthèse chronologique réalisé par Guy Stuckens, 2013, lire en ligne. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Ce que nous avons glané au fil de nos rencontres avec les anciens des radios libres à Bruxelles..., Radio Activities, 30 ans de radios libres, Coordination des radios associatives et d’expression, lire en ligne Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • T'as pas un plan ?, Projet au Fonds d'aide à la création radiophonique, Radio Panik, Bruxelles, 2007, « lire en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Radio Air Libre a 30 ans, Forest & Vert, Écolo, printemps 2010, page 9 lire en ligne. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Ressources universitaires

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  • François Colmant, À l'origine, les radios libres, Culture, Université de Liège, , lire en ligne. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Serge Govaert, Les radios privées en Communauté française, Courrier hebdomadaire du CRISP, 1988/16, pp. 3-51, DOI 10.3917/cris.1201.0001, [lire en ligne].
  • P. Caufriez, E. Lentzen, Trente ans de radio en Communauté française (1978-2008), Courrier hebdomadaire du CRISP, Centre de recherche et d'information socio-politiques, 2009/26-27 n°2033-2034, 106 pages, lire en ligne. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Astrid Waterinckx, Alternatieve pers in België na mei ’68 : Agence de Presse Libération-Belgique, licentiate Nieuwste Geschiedenis, UGent, master of Arts in European Studies, K.U.Leuven, 2006, p. 31 & p. 39, [lire en ligne].
  • Bart Cammaerts, Community Radio in the West. A Legacy of Struggle for Survival in a State and Capitalist Controlled Media Environment., Department of Media and Communications at the London School of Economics and Political Science (LSE), International communication gazette, 2009, lire en ligne. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Archives audios

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Articles connexes

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Quelques radios libres / locales / associatives

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Sont inscrites dans cette section, les radios associatives non commerciales organisées notamment sous forme d'ASBL.

Quelques radios libres / locales / associatives disparues

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Radio Liberté (Bruxelles)

Quelques radios commerciales

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Notes et références

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  1. Si la législation, en Communauté française de Belgique, ne reconnaît que les radios privées et les radios en réseau, il est bien évident que les héritières des premières radios libres ne se reconnaissent que fort mal dans le terme « radios privées ». Nous lui préférons toujours le terme « radios libres », même si nous nous sommes contentés, pendant un temps, de l’expression « radios locales indépendantes » du premier décret (celui de 1981)., Radios libres : un peu de vocabulaire, Guy Stuckens, Radio Activities, 30 ans de radios libres, 26 juillet 2006.
  2. a b et c L’histoire sauvage des radios libres belges, L’intempestive, 23 mars 2010 écouter en ligne.
  3. This was in part due to the efforts of existing community stations, some of which formed the Association pour la Liberation des Ondes (ALO) in 1978; struggling for the 'liberation of the airwaves' and representing French-speaking community radios in the south and in Brussels., Community Radio in the West. A Legacy of Struggle for Survival in a State and Capitalist Controlled Media Environment., Bart Cammaerts, , Department of Media and Communications at the London School of Economics and Political Science (LSE), International communication gazette, 2009.
  4. Institut international d'histoire sociale (Amsterdam) : Association pour la Libération des Ondes-Belgique (Bruxelles).
  5. L'Association pour la libération des ondes (ALO) regroupe les radios dites d'expression. Le Groupement des radios indépendantes de Belgique (GRlB) réunit les radios dites de divertissement., Ministère de l'information, Direction de la documentation (France), Notes et études documentaires, numéros 4767 à 4770, page 54, 1984 .
  6. Dès 1978, les premières radios «libres» se destinaient à créer un média de proximité et s'engageaient à ne pas recourir à la publicité. Aujourd'hui, un grand nombre de radios mercantiles occupent la majorité des places disponibles du plan de fréquences., Drôles de noms pour des radios libres, Le Soir, 3 novembre 1994, page 2.
  7. Cette concurrence déloyale mettra directement en cause le marché publicitaire régional et local des radios locales et privées à Bruxelles et donc leur viabilité, estime le Grib (…), Haro sur la RTBF, Le Soir, page 4, 3 septembre 1991
  8. Il faut rappeler que les radios libres sont nées, en Belgique à la fin des années 70, à l’initiative de groupes anti-nucléaires, de comités de quartier, de contestataires divers. Ainsi, la première radio libre fut créée à Couvin, par opposition à un projet de barrage. Le Réseau libre des Amis de la Terre, les anarchistes du 22 mars, des membres de comités étudiants et des pacifistes sont à l’origine des Radio’z’Alternatives., Les radios associatives et communautaires en Belgique, La Musique adoucit les Mœurs, Radio Activities, 30 ans de radios libres, 2006.
  9. Les premières radios libres sont nées en Italie, dans la foulée des revendications de 68. C’est là que les Belges sont allés chercher leurs premiers émetteurs. Dès 1970, une technologie plus facile (des émetteurs miniatures) et moins chère a rendu possible l’éclosion des radios libres. À l’époque des pionniers, un émetteur coûtait environ 1 000  actuels. Les passionnés y allaient souvent de leur poche. Parfois, il y avait un système de cotisation, qui couvrait les frais de matériel. Et bien entendu, les animateurs étaient bénévoles., Petite histoire des radios « libres », interview de Philippe Delchambre, responsable de la filière « travaux pratiques » en journalisme (ULB), C4-Agora, novembre 2008.
  10. La première radio libre belge est apparue en 1978 à Couvin. Elle militait contre la construction d’un barrage sur l’eau noire., Il y a trente ans, elles défiaient la police, Retour sur l’aventure des radios libres, Le Soir, Munster Jean-François, page 26, 20 novembre 2010
  11. L'Association pour la Libération des Ondes voit le jour en 1978 avec une revendication simple, dépénaliser l'activité radiophonique pirate. Ses membres, radios alternatives, militantes ou de combat, occupent les ondes de manière illégale et défendent des projets qui ne bénéficient d'aucun écho médiatique, À l'origine, les radios libres, François Colmant, Culture, Université de Liège, août 2010.
  12. (...) monopole d’État. C’est contre lui que vont porter les attaques du mouvement des radios libres, qui se constituent en Association pour la Libération des Ondes (ALO) en 1978. Ses membres sont des radios de combat, d’obédience libertaire et/ou écologiste, comme Radio Eau noire à Couvin, une des toutes premières, dont les militants luttaient contre la construction d’un barrage sur l’Eau noire., Petite histoire des radios « libres », interview de Philippe Delchambre, responsable de la filière « travaux pratiques » en journalisme (ULB), C4-Agora, novembre 2008.
  13. L’ALO entamera très rapidement des pourparlers avec les autorités. Il faut dire qu’il y a un engouement indéniable du public pour cette nouveauté que constituent les radios libres … et aussi sans doute l’attrait subtil de ce qui est interdit ! Même si, au sein des premières radios libres, il y a quelques radios ‘train électrique’ (°), toutes les radios libres font partie de l’ALO. Elles crient haut et fort qu’elles sont « libres, sans publicité et sans parti ». Cela durera pendant environ un an (jusqu’au début de 1980)., Dix ans après... Les radios libres, Guy Stuckens, Radio Activities, 30 ans de radios libres, 26 juillet 2006.
  14. Le journal de l'ALO : périodique bimestriel, Association pour la Libération des Ondes-Belgique (Bruxelles), Institut International d'Histoire Sociale, Amsterdam.
  15. Radios libres gagner le droit à l'expression, Association pour la Libération des Ondes-Belgique (Bruxelles) collector. , International Mass Media Research Center, collector, Institut International d'Histoire Sociale, Amsterdam, 1980.
  16. Radios libres gagner le droit à l'expression, Association pour la Libération des Ondes-Belgique (Bruxelles), 1980, 46 pages.
  17. Ainsi en 1978, à l’époque du gouvernement Vanden Boeynants II, une des premières radios communautaires, Radio LLN, la radio de la communauté universitaire de Louvain-la-Neuve, voit son émetteur saisi quasiment dans l’heure… La RTT, épaulée par la BSR, veillait à faire respecter le monopole de la RTB., Petite histoire des radios « libres », interview de Philippe Delchambre, responsable de la filière « travaux pratiques » en journalisme (ULB), C4-Agora, novembre 2008.
  18. « Pour être sûrs de ne pas se faire prendre, se souvient Guy Stuckens, certains montaient sur le toit des bâtiments de l’ULB avec l’émetteur dans un sac à dos. Comme la police devait d’abord demander l’autorisation au recteur avant de monter, ils avaient le temps de disparaître »., Il y a trente ans, elles défiaient la police, Retour sur l’aventure des radios libres, Le Soir, Munster Jean-François, page 26, 20 novembre 2010
  19. S’il est vrai qu’à l’automne 1979 les radios libres ont commencé à émettre au grand jour - et même un petit peu plus tôt, si on considère l’ouverture du café « Le mégahertz » comme étant la date officielle de la première émission au grand jour (...), Dix ans après... Les radios libres, Guy Stuckens, Radio Activities, 30 ans de radios libres, 26 juillet 2006
  20. Radio Libellule, historique extrait du site de la radio, qui existe toujours en 2013.
  21. Thierry Lefebvre, La Bataille des radios libres: 1977-1981, éditions Nouveau Monde, 2008, extrait en ligne.
  22. a et b La plupart des données de cette section sont issues d'un travail de synthèse chronologique, Radio et médias, réalisé par Guy Stuckens.
  23. Radio Distel (Eupen), Association pour la Libération des Ondes-Belgique (Bruxelles), Institut International d'Histoire Sociale, Amsterdam.
  24. Dossier réalisé en 1986 par les animateurs de Radio Air Libre, Radio Air Libre, avril 1986.
  25. « BRUSSEL en omgeving », sur vrijeradio.be (consulté le )
  26. Entretemps, le 7 février 1981, est créé - sous l'impulsion notamment de plusieurs collaborateurs de Radio Contact - le Groupement des radios indépendantes de Belgique "GRIB". Cette nouvelle fédération de radios - se qualifiant volontairement d' "indépendantes" et non de "locales" - se veut une alternative à l'ALO (...), Courrier hebdomadaire du CRISP, Centre de recherche et d'information socio-politiques, numéros 1198 à 1210, page 56, 1988.
  27. Le Groupement des radios indépendantes de Belgique (G.R.I.B.) est, comme son nom ne l'indique pas, la fédération des radios commerciales; il regroupe six radios. L'A.L.O. quant à elle en regroupe à l'heure actuelle 64., Revue internationale d'action communautaire, International review of community development, numéro 46, Éditions coopératives Albert Saint-Martin, 1981
  28. L’ALO participe à l’élaboration du premier décret. Elle fait partie du Conseil des Radios locales et indépendantes (ancêtre du Conseil supérieur de l’Audiovisuel) et fera ensuite partie de l’ancêtre du Fonds d’aide à la création., Dix ans après... Les radios libres, Guy Stuckens, Radio Activities, 30 ans de radios libres, 26 juillet 2006.
  29. Le Conseil des radios locales est instauré le 5 avril 1982 (...) Symboliquement il nomme président Roger Noël dit Babar alors détenu en Pologne pour avoir livré clandestinement un émetteur au syndicat Solidarnosc. Projet au Fonds d'aide à la création radiophonique, Radio Panik, Bruxelles, 2007, page 37, « radiopanik.org »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  30. Les deux fédérations sont cependant unanimes à déplorer la représentation minoritaire des radios au sein du Conseil des radios locales, Courrier hebdomadaire du CRISP, Centre de recherche et d'information socio-politiques, numéros 1198 à 1210, 1988, page 12.
  31. Nous avions pourtant réussi à y faire passer de manière symbolique la nomination, en tant que président de Roger Noël dit Babar, figure emblématique des radios libres, à l’époque emprisonné en Pologne pour avoir aidé Radio Solidarnosc ! Quatre questions à Pierre Houtmans, Régulation (édité par le Conseil supérieur de l'audiovisuel en Belgique), octobre-novembre-décembre 2001, page 23, csa.be
  32. Véritable incubateur, la radio draine rapidement des étudiants et de jeunes diplômés de la section d'information et communication de l'Université. « Les cours de pratique étaient inexistants ou presque. Toute une génération de journalistes a réellement appris le métier au sein de cette radio qui nous a vraiment servi de laboratoire. Et tout ça bénévolement ! », À l'origine, les radios libres, François Colmant, Culture, Université de Liège, août 2010.
  33. Pour la première fois, l’annexe rend publique la liste – établie par province et par localité – des autorisations de radiodiffusion et des fréquences FM octroyées aux radios privées en Communauté française respectivement en 1994-1995 et en 2008., Trente ans de radio en Communauté française (1978-2008), P. Caufriez, E. Lentzen, Courrier hebdomadaire du CRISP, Centre de recherche et d'information socio-politiques, 2009/26-27 n° 2033-2034, 106 pages.
  34. Le décret de 1997 prévoyait la publication de l’appel d’offre pour une nouvelle répartition des fréquences dans les trois mois après sa parution, 30 ans après... Les radios libres ?, Radio Activities, 30 ans de radios libres, 2008.
  35. Après plus de 25 ans d’existence, les radios associatives d’expression et de création n’ont toujours pas de statut officiel, ni de sécurité d’existence. Pourtant, toutes ne sont pas mortes ! Même si certaines ont dû jeter l’éponge…, Lettre des radios associatives à F. Laanan, ministre de l’Audiovisuel. , Radio Activities, 30 ans de radios libres, août 2006.
  36. Finalement ça y est ! Le décret de 1997 prévoyait la publication de l’appel d’offre pour une nouvelle répartition des fréquences dans les trois mois après sa parution. Il aura fallu attendre 11 ans ! Le décret prévoit comment on attribue les fréquences, mais cela ne nous donne pas un plan de fréquences à attribuer , 30 ans après... Les radios libres ?, Radio Activities, 30 ans de radios libres, 2008.
  37. En janvier 2009, plusieurs radios ont été reconnues en tant que radios associatives et d’expression par la Communauté française Wallonie-Bruxelles. Certaines d’entre elles ont décidé de se fédérer, pour se renforcer mutuellement, pour s’entraider, se concerter... Elles se sont constituées en "Coordination des radios associatives et d’expression" asbl., La CRAXX, Coordination des radios associatives et d’expression, Radio Activities, soutenue par le Ministère de la Culture de la Communauté française de Belgique.

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