Rajendra Ier — Wikipédia

Rajendra Ier
Illustration.
Titre
Raja Chola

(30 ans)
Prédécesseur Rajaraja Ier
Successeur Rajadhiraja Ier
Biographie
Dynastie Chola
Surnom Rajendra le Grand

Gangaikonda Cholan Kadaram Kondan

Date de naissance
Lieu de naissance Thanjavur, royaume Chola
Date de décès
Lieu de décès Brahmadesam, royaume Chola
Père Rajaraja Ier
Mère Vanavan Mahadevi
Enfants
Langue tamoul
Religion Hindouisme
Résidence Thanjavur (entre 1014 et 1025 environ) puis Gangaikondacholapuram (à partir de 1025), royaume Chola
L'empire Chola sous Rajendra Ier, vers 1030

Rajendra Ier, né vers 971 à Thanjavur et mort en 1044 à Brahmadesam, est un souverain tamoul de la dynastie Chola. L'un des plus grands conquérants de l'histoire indienne, son règne amorce l'apogée du royaume Chola, qui devient la principale puissance politique, économique et militaire du sous-continent indien.

Alors qu'il n'est encore que prince, Rajendra prend la tête de l'armée et fait campagne contre les Tchalukya occidentaux et les princes d'Anuradhapura, obtenant ses premières victoires. Il apaise ensuite les rebellions des seigneuries vassales Chera et Pandya. Parvenu au trône, Rajendra parachève la conquête du royaume d'Anuradhapura, obtenant une suzeraineté de fait sur toute l'île de Ceylan[1]. Il étend l'empire Tchola vers le nord par ses victoires sur le Kalinga et le Bengale, et simultanément annexe les archipels des Laquedives et des Maldives, (Munnir Palantivu Pannirayiram, Province des Trois mers). Ces îles deviennent autant de bases stratégiques pour sa flotte. Sa grande campagne contre les côtes malaises s'achève par la soumission de Srivijaya, de Kedah, de Tambralinga et de Pégou, assurant des revenus réguliers à un empire en pleine croissance territoriale.

Rajendra se tourne ensuite contre l'Empire Pala dont il pille le trésor. Avec ce butin, il fonde sa nouvelle capitale, Gangaikondacholapuram, destinée à devenir le principal foyer commercial de l'empire tchola[2] : pour la fortifier, Rajendra fait creuser un lac, et fortifie la citadelle de puissantes murailles sur des remblais. Il y fait édifier le plus grand temple de l'époque, le Temple de Brihadesvara. Rajendra, quoique de confession shivaïte, sut se montrer tolérant envers ses sujets bouddhistes, et même fit construire plusieurs stupas à travers l'Inde et la Malaisie.

Après la conquête du détroit de Malacca et des côtes de Malaisie, Rajendra a pris conscience de l'importance du système des comptoirs[3] (emporia). Les comptoirs vendent au négociant le plus offrant, s'adaptent aux besoins de la demande, mais leur contrôle impose de maintenir des troupes en activité.

Rajendra noue des alliances avec l'Empire khmer ainsi qu'avec la Chine des Song, où il recrute des mercenaires. Vers l'ouest, les Tcholas reprennent le commerce des épices avec le Califat abbasside, l’Empire byzantin, les Turcs Seldjoukides et le royaume de Géorgie.

Représentation dans la culture

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  1. (en) George W. Spencer, « The Politics of Plunder: The Cholas in Eleventh-Century Ceylon », Journal of Asian Studies, vol. 35, no 3,‎ , p. 405–419 (ISSN 1752-0401, DOI 10.2307/2053272, JSTOR 2053272, S2CID 154741845, lire en ligne)
  2. Romila Thapar, The Penguin History of Early India: From the Origins to AD 1300., New Delhi, Penguin Books, (ISBN 978-0-14-302989-2), p. 364–365.
  3. (en) A. Minakshi-Sundararadjan, Nagapattinam to Suvarnadwipa, De Gruyter, (ISBN 9789812309389, DOI 10.1355/9789812309389-015, lire en ligne), « 10 Rajendra Chola's Naval Expedition and the Chola Trade with Southeast and East Asia », p. 168–177