Cryptomys damarensis — Wikipédia
Rat-taupe de Damaraland, Rat-taupe de Damara
Le rat-taupe de Damaraland ou rat-taupe de Damara (Cryptomys damarensis)[1] est une espèce de mammifères rongeurs de la famille des Bathyergidae. Ce rat-taupe vit dans le sous-sol dans le sud-est de l'Afrique. Avec le rat-taupe nu et le rat-taupe hottentot, c'est l'un des seuls mammifères eusociaux connus[2].
L'espèce a été décrite pour la première fois en 1838 par William Ogilby (1808-1873), un naturaliste irlandais.
Description
[modifier | modifier le code]Les rats-taupes de Damaraland possèdent une fourrure sombre et courte, avec une tache blanche sur le dessus de la tête. Ce sont des rongeurs de petite taille, leur corps cylindrique mesurant entre 10 et 20 cm. Ils pèsent entre 100 et 280 g (165 g en moyenne pour les mâles, 141 g pour les femelles)[3]. Les rats-taupes possèdent des yeux minuscules. Ils ont des jambes courtes, qui leur servent à pousser leur corps dans les tunnels, et des oreilles sous leur fourrure. Leurs narines sont minuscules et peuvent se boucher lorsque l'individu creuse.
Alimentation et mode de vie
[modifier | modifier le code]Les plantes, dans les parties sèches de l'Angola et de la Namibie, pour survivre, emmagasinent leur nourriture dans des racines souterraines. Ce sont ces racines que les rats-taupes apprécient et essaient de trouver. Or, comme ces racines sont très rares, les rongeurs peuvent parcourir des kilomètres sans rien trouver. Ils utilisent leurs dents antérieures pour ronger la terre et créer de nouveaux tunnels.
Lorsque l'un des rats-taupes trouve une racine, il la mord et n'en mange qu'une partie afin que la plante ne meure pas. Cela lui permettrait de revenir plus tard lors des saisons sèches.
Habitat et répartition
[modifier | modifier le code]Le rat-taupe de Damaraland vit en Afrique méridionale, dans des zones semi-arides où les pluies sont rares et imprédictibles (moins de 400 mm par an en moyenne). Il se retrouve en Namibie, Angola, Botswana, Afrique du Sud, Zimbabwe et Zambie. Il est particulièrement présents dans les sols sableux du Kalahari et dans les sables alluviaux[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
- (en) M. Justin O'Riain et Chris G. Faulkes, « African Mole-Rats: Eusociality, Relatedness and Ecological Constraints », Ecology of Social Evolution, Judith Korb et Jürgen Heinze, , p. 207-223 (ISBN 978-3-540-75956-0 et 978-3-540-75957-7, DOI 10.1007/978-3-540-75957-7_10, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Nigel C. Bennett, « Cryptomys damarensis », Mammalian Species, vol. 756, no 1, , p. 1 (ISSN 0076-3519 et 1545-1410, DOI 10.1644/756, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Nigel C. Bennett et Chris G. Faulkes, African Mole-Rats: Ecology and Eusociality, Cambridge University Press,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Cryptomys damarensis Ogilby, 1838 (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Cryptomys damarensis (Ogilby, 1838) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Cryptomys damarensis (Ogilby, 1838) (consulté le )
- (en) Référence Animal Diversity Web : Cryptomys damarensis (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Cryptomys damarensis (Ogilby, 1838) (consulté le )