Ratha — Wikipédia
Ratha est un terme d'origine sanskrite signifiant « char », proche du latin rota et du français roue.
Sens originel
[modifier | modifier le code]Le sens originel du mot est le char des dieux dans les textes de l'hindouisme, tels que le Rig Veda pour les dieux Ushas (=Aube) et Agni (=Feu).
Sens dérivés
[modifier | modifier le code]Chariot de temple
[modifier | modifier le code]Dans un premier sens dérivé, le ratha désigne un char de procession, transportant la divinité d'un temple lors des fêtes, dans un climat de grande ferveur religieuse, avec un accompagnement de chants et de mantras.
Ces chars sont en bois, avec de grandes roues. Ils sont tirés par des chevaux, des éléphants ou des hommes.
- Kumbakonam dans le Tamil Nadu
- Temple de Thiruvanaikaval à Tiruchirapalli dans le sud de l'Inde
- New York, lors d'une fête hindouiste
- Temple de Banashankari Amma à Badami, sur une photo de 1855
- ChinnaThirupati, Salem, Inde
- Les 3 chariots du temple de Jagannath à Puri
Bâtiment en forme de chariot
[modifier | modifier le code]Dans un second sens dérivé, le ratha désigne un temple, un bâtiment de temple ou une partie de bâtiment de temple en forme de chariot.
Les plus célèbres sont les pancharathas (=5 rathas) de Mahabalipuram. Ils ne sont pas spécialement en forme de chariot, mais une analogie est faite avec le char de procession en ce qu'il abrite la divinité.
Un autre exemple est le Jaga mohan du temple de Sûrya à Konarâk, qui repose sur une plate-forme dotée de douze sculptures de roues et tiré par des chevaux, symbolisant le char du Soleil
- Les Pancha Rathas de Mahabalipuram
- Temple d'Airavatesvara en forme de chariot à Darasuram, Tamil Nadu
- Chariot du temple d'Airavatesvara à Darasuram, Tamil Nadu
- Roue de chariot du temple de Sûrya à Konarâk
Formations sur les tours de temples hindouistes
[modifier | modifier le code]Le terme de ratha est également utilisé dans le vocabulaire technique architectural, pour désigner des facettes, saillants verticaux ou ressauts rythmant les parois des temples[1]. Dans ce cas, le lien avec la notion de char n'a pu être découvert, et cette analogie terminologique reste un mystère.
Notes
[modifier | modifier le code]- Andreas Volwahsen (trad. Marcelline de Montmollin), Inde bouddhique, hindoue, jaïn, Fribourg, Suisse, Office du Livre, Fribourg, coll. « Architecture universelle », , 192 p. p. 50-53
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Purî et la fête du Rathayâtrâ