Raymond Monange — Wikipédia

Raymond Monange
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Biographie
Naissance
Décès

Raymond Monange, est un malfaiteur français puis un membre de la Carlingue (Gestapo française) né le à Paris et mort le au Fort de Montrouge à Arcueil (Val-de-Marne) surnommé la « Soubrette ».

Peintre en bâtiment dans ses jeunes années à Montreuil. Il y est connu comme malfaiteur en 1931, il est condamné pour proxénétisme.

Après la fin de la « drôle de guerre », il fit son entrée dans la bande à Henri Lafont du 93 rue Lauriston et participa comme cadre, à la création de la « Brigade nord-africaine, BNA », sous les ordres de Lafont, et équipé par Joseph Joanovici, aux exactions, sous l’uniforme allemand, contre les maquis de Tulle, Limoges et Périgueux.

Le départ de Paris eut lieu le 11 mars 1944 et la légion fut divisée en cinq sections, une vers Montbéliard, l’autre sur Périgueux commandée par Alexandre Villaplane, et les trois dernières sur Tulle sous le commandement de Lafont, le groupe de Tulle auquel appartenait Monange fut cantonné à l’hôtel St Martin ou il mena des interrogatoires et des tortures avec une grande brutalité et férocité.

Monange quitta Tulle, à la fin mai 1944, sur l’ordre de Lafont pour arriver à Périgueux, pour prendre le commandement de la légion nord-africaine, comme lieutenant, en remplacement de Villaplane. Il servira aussi d’auxiliaire à la Gestapo sous les ordres de Michaël Hambrecht qui est installé 1, place du Théâtre, à Périgueux qui commande à une quinzaine d'agents allemands, roumains ou autrichiens et recourent volontiers à la torture.

Le 20 juin 1944 au Château-l'Évêque et à La Chapelle-Gonaguet plusieurs patriotes furent arrêtés sous la présence de Raymond Monange.

Courant août 1944, Raymond a regagné Paris et reprit son petit commerce. Muni d'une fausse carte d'identité et de résistant, il se sent tranquille. I1 est arrêté, pour ses activités de proxénète, le 31 octobre 1946, à son domicile par la police. Il tente de faire usage de son arme et oppose une vive résistance aux agents chargés de l' arrêter. Il exhibe ses fausses cartes mais est incarcéré.

Arrêté un peu par hasard, il fut identifié et inculpé pour intelligence avec l’ennemi. Il fut transféré à la prison de Fresnes dans l’attente de son procès. Le recours en grâce de Raymond sera introduit le 27 juin 1949. Vincent Auriol, Président de la République, qui a eu à connaître des méthodes de la rue Lauriston, refuse la grâce Le 27 février 1952, Il est condamné à mort à la Libération, il fut fusillé au fort de Montrouge, le 13 mars 1952 en même temps que son complice Abel Danos. Obséquieux envers Abel Danos dit « Le Mammouth », dans le milieu, on appelait Raymond : « La Soubrette »[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7]

Notes et références

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Bibliographie

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  • Patrice Rolli, La Phalange nord-africaine (ou Brigade nord-africaine, ou Légion nord-africaine) en Dordogne: Histoire d'une alliance entre la Pègre et la Gestapo (-), Éditions l'Histoire en Partage, 2013, 189 pages (sur Alexandre Villaplane et Raymond Monange essentiellement)

Liens externes

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