Recopolis — Wikipédia

Recopolis
Image illustrative de l’article Recopolis
Arc de la basilique de Recopolis
Localisation
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Région Castille-La Manche
Province Province de Guadalajara
Coordonnées 40° 19′ 14″ nord, 2° 53′ 37″ ouest
Superficie 30 ha
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Recopolis
Recopolis
Histoire
Époque VIe – IXe siècle
Internet
Site web http://www.recopolis.com/

Recopolis ou Reccopolis (en espagnol : Recópolis) est un site archéologique espagnol wisigotique, situé près du village de Zorita de los Canes, dans la province de Guadalajara en Castille.

Le site, qui se trouve à vol d'oiseau à environ 90 km du centre de Madrid, se situe sur un plateau escarpé protégé par le Tage.

Présentation

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Selon Lauro Olmo Enciso, professeur d'archéologie à l'Universidad de Alcalá[1], Recopolis est considéré comme « l'un des sites les plus importants du Moyen Âge car c'est la seule ville nouvelle construite à l'initiative de l'État au début du Haut Moyen Âge en Europe ».

Recopolis, qui fut dans la péninsule Ibérique l'une des trois ou quatre villes nouvelles créés par les Wisigoths (avec Vitoria, Olite et peut-être Toro)[2], est fondée en 578 par le roi Léovigild (568–586), qui unifiera en partie la péninsule sous son autorité tout en portant le royaume wisigoth à son apogée. Léovigild fit bâtir cette cité baptisé Rec[ared]opolis (« Ville de Récarède » en grec) en l'honneur de son second fils Récarède, qui n'était pas censé lui succéder à cette date[3]. Selon Roger Collins, le nom de la cité viendrait plutôt de Rexopolis[4], formé du latin rex (« roi ») et du suffixe d'origine grecque -polis (« cité, ville »), et signifierait dans ce cas « Ville du Roi » ou « Ville royale ». Cependant, l'historien arabe Ibn al-Athîr précise bien dans ses Annales du Maghreb et de l'Espagne que Léovigild (Lewîld) « bâtit, proche de Tolède, la ville de Recopolis (Rak'awbal), qu'il appela ainsi du nom de son fils [Rekarîd] », et qu'il « la fortifia et en agrandit les jardins »[5].

Le parc archéologique de Recopolis comprend notamment l'enceinte fortifiée de la ville, dont sont conservées plusieurs parties en pierres de taille d'environ 2 m d'épaisseur, et les ruines d'une église au plan en croix, d'un palais-basilique, et d'un aqueduc. Le palais de Recopolis s'étendait sur 130 m de long et 14 m de large[6].

Plusieurs monnaies wisigothes furent frappées à Recopolis ; elles portent notamment l'inscription RECCOPOLI. FECIT. (« fait à Recopolis »).

Au début du VIIIe siècle, Recopolis sera renommée Madinat Raqquba (ou madina Raqaubal[7]) par les conquérants arabes mais la ville sera progressivement abandonnée au cours du IXe siècle au profit de la nouvelle ville de Zorita de los Canes ; ses constructeurs ont utilisé les bâtiments de Recopolis comme une carrière. Les ruines de Recopolis ont été découvertes par les archéologues au XXe siècle.

Notes et références

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  1. (es) Vicente G.Olaya, « «Recópolis, 30 hectáreas de un complejo palatino oculto». », sur www.elpaís.com, El País, 28 juin 2019. (consulté le )
  2. Qui furent également les rares villes nouvelles fondées par les « Barbares » dans l'ancien Empire romain d'Occident.
  3. Son fils aîné, Herménégilde, était encore vivant.
  4. Peter Sarris, Empires of Faith: The Fall of Rome to the Rise of Islam, 500–700, OUP Oxford, 2011, p. 193 (extrait). (ISBN 0199261261)
  5. Ibn al-Athîr, Annales du Maghreb et de l'Espagne ("Conquête de l'Espagne").
  6. Patrice-Georges Rufino, Clovis contre Alaric : l'histoire de l'Empire wisigoth de Toulouse à Tolède, P.G. Rufino, 1996, p. 125. (ISBN 2951058500)
  7. (es) Basilio Pavón Maldonado, Tratado de arquitectura hispanomusulmana, Volume 4, Editorial CSIC - CSIC Press, 2009, p. 18 (extrait). (ISBN 8400087461)

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Sources primaires

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Bibliographie

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Liens externes

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