Liste des épouses des rois et prétendants au trône de Grèce — Wikipédia

Reine de Grèce et reines des Hellènes

Reine de Grèce
(el) Βασίλισσα της Ελλάδος puis
Reine des Hellènes
(el) Βασίλισσα των Ελλήνων
Image illustrative de l’article Liste des épouses des rois et prétendants au trône de Grèce
Armoiries royales sous le règne des Glücksbourg.

Image illustrative de l’article Liste des épouses des rois et prétendants au trône de Grèce
Anne-Marie de Danemark,
dernière reine des Hellènes.

Création
(mariage d'Amélie d'Oldenbourg et d'Othon Ier)

(mariage d'Olga de Russie et de Georges Ier)
Abrogation
(Dictature des colonels)

(Troisième République hellénique)
Premier titulaire Amélie d'Oldenbourg (reine de Grèce)
Olga de Russie (reine des Hellènes)
Dernier titulaire Amélie d'Oldenbourg (reine de Grèce)
Anne-Marie de Danemark (reine des Hellènes)
Résidence officielle Palais royal et
nouveau palais royal (Athènes)
Site internet greekroyalfamily.gr

La liste des épouses des rois et prétendants au trône de Grèce comprend les noms des six souveraines qui règnent, avec leurs maris, sur le royaume de Grèce entre 1832 et 1924 puis entre 1935 et 1973, ainsi que ceux des autres conjointes des rois et prétendants au trône.

La première de ces souveraines, Amélie d'Oldenbourg, porte le titre de « reine de Grèce » (en grec moderne : Βασίλισσα της Ελλάδος) de 1833 à 1862. Les six femmes qui lui succèdent (Olga Constantinovna de Russie, Sophie de Prusse, Élisabeth de Roumanie, Frederika de Hanovre et Anne-Marie de Danemark) arborent, quant à elles, le titre de « reine des Hellènes » (en grec moderne : Βασίλισσα των Ελλήνων) de 1863 à 1973. À ces six souveraines s'ajoutent Aspasía Mános, à qui aucun titre n'est conféré durant son éphémère mariage, entre 1919 et 1920, et Marie-Chantal Miller, qui est l'épouse de l'actuel prétendant à la couronne.

Étroitement apparentées au gotha européen, les souveraines grecques se sont inégalement intégrées à leur pays d'adoption, même si toutes, à l'exception d'Amélie d'Oldenbourg, ont embrassé la religion de leurs sujets. Les constitutions hellènes successives leur conférant des responsabilités limitées, la plupart des reines, sauf Amélie d'Oldenbourg et Frederika de Hanovre, sont restées éloignées de la politique. Chacune des souveraines s'est, par contre, montrée active dans le domaine social et, moindrement, culturel.

Titulature des épouses royales

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Après quatre siècles de domination ottomane, la Grèce obtient son indépendance avec le protocole de Londres de 1830. Cependant, les puissances protectrices du nouvel État (Royaume-Uni, France et Russie) lui imposent rapidement un régime monarchique[1]. L'article 3 du traité de Londres de 1832 fait ainsi de la Grèce un royaume, dont le chef élu (Othon Ier) porte le titre de « roi de Grèce »[2]. Dans ces conditions, l'épouse du souverain (Amélie d'Oldenbourg) reçoit le titre de « reine de Grèce » (en grec moderne : Βασίλισσα της Ελλάδος) en 1836[3].

Les choses évoluent après la révolution de 1862[4],[5] et la déposition du premier couple royal[6], remplacé par un autre souverain, élu en 1863[7]. Contrairement à son prédécesseur, le nouveau monarque, Georges Ier, reçoit le titre de « roi des Hellènes », qui lui est conféré par le traité de Londres de 1863[8]. Son épouse, Olga Constantinovna de Russie, et celles de ses successeurs, prennent donc le titre de « reine des Hellènes » (en grec moderne : Βασίλισσα των Ελλήνων) à partir de 1867[9]. Outre leurs titres personnels, les souveraines arborent traditionnellement (et en accord avec le traité de Londres de 1863) le titre de « princesses de Danemark », ce qui s'explique par l'appartenance de Georges Ier à la famille royale de Danemark[10].

Le roi Alexandre Ier ayant échoué à faire reconnaître, de son vivant, son union avec Aspasía Mános, celle-ci ne reçoit jamais le titre de « reine des Hellènes ». Pendant ses quelques mois de mariage, la jeune femme est ainsi connue sous le nom de « Madame Mános »[11]. Ce n'est qu'une fois devenue veuve (1920), et après la naissance de sa fille Alexandra (1921), qu'Aspasía Mános est finalement intégrée à la famille royale et titrée officiellement « princesse de Grèce et de Danemark » (1922)[12].

Rôle institutionnel des souveraines

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Page de garde de la constitution grecque de 1844, présentant une phrase en caractères grecs
La constitution grecque de 1844, comme celles de 1864 et de 1911, n'évoque pas le rôle institutionnel des souveraines.

Le rôle de l'épouse du souverain n'est réellement défini par aucune des trois premières constitutions du royaume de Grèce. Il n'est ainsi fait nulle référence à la reine dans la loi fondamentale de 1844[13]. Cependant, le troisième décret voté par le parlement hellénique en 1852 répare en partie cet oubli en octroyant automatiquement la régence à la reine Amélie d'Oldenbourg en cas de disparition du roi Othon Ier et de minorité ou d'absence de diadoque. Cette disposition est ensuite reconnue par les puissances protectrices de la Grèce à l'occasion de la signature du traité de Londres de 1852[14],[15], avant d'être abolie au cours de la révolution de 1862[16].

Sous le règne de Georges Ier, les constitutions de 1864 et de 1911 occultent elles aussi le rôle de la souveraine. Ainsi, les nouvelles lois fondamentales précisent seulement, dans leur article 51, qu'en cas de veuvage, une reine-mère non remariée « est appelée de droit à la tutelle » du successeur mineur, sans qu'il soit fait mention d'un éventuel droit à la régence[17],[18]. Les choses évoluent considérablement durant le règne de Paul Ier avec la mise en place de la constitution de 1952[19]. Le nouveau texte prévoit en effet que la reine-mère non remariée obtienne non seulement la tutelle du souverain mineur (article 51) mais qu'elle puisse aussi assurer la régence en cas de décès prématuré ou d'absence prolongée de son époux (articles 49, 50 et 53)[20].

Cette innovation disparaît ensuite de la constitution de 1968, qui n'évoque plus la reine dans ses dispositions relatives à la régence (articles 37 et 39). L'épouse du souverain n'est plus mentionnée que dans le cadre de la censure, autorisée « pour cause d'outrage à la personne du roi, de l'héritier du trône, de leurs épouses et de leurs enfants » (article 14). La nouvelle loi fondamentale prive par ailleurs explicitement l'épouse du roi et les autres membres de la dynastie (excepté le roi et le diadoque) de toute « prestation [...] de la part du Trésor public » (article 34). Elle autorise cependant la reine, comme tout « membre de la famille royale », à « assumer la présidence honoraire d'organismes ou d'institutions d'utilité publique », à condition de n'y mener aucune « ingérence directe ou indirecte » (article 33)[21].

Condition sociale et religion des épouses royales

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Drapeau doré présentant un aigle bicéphale, symbole de l'Église orthodoxe grecque.
Toutes les reines des Hellènes ont adopté la religion orthodoxe et rejoint l'Église nationale grecque.

Aucune des constitutions du royaume de Grèce ni aucun traité international lié aux lois de succession au trône hellène n'établissent de règle concernant le mariage des souverains grecs ou de leurs descendants[22]. L'institution du mariage morganatique, d'origine allemande, n'existe donc pas officiellement dans le pays et aucune règle explicite n'oblige les monarques, leurs successeurs ou les autres membres de la famille royale à choisir pour épouses des femmes issues du gotha européen, autrement dit des princesses appartenant à des maisons souveraines[N 1],[23].

Malgré tout, en Grèce comme dans les autres royaumes européens, les unions inégales ont longtemps été considérées comme des mésalliances et aucune roturière n'a pu accéder au titre de reine des Hellènes. À travers son mariage avec Aspasía Mános, le roi Alexandre Ier est ainsi le seul monarque grec à n'avoir pas contracté une union homogame. Ayant échoué à obtenir l'autorisation de son père, Constantin Ier, et du primat de l'Église grecque, Mélèce III, son mariage n'a toutefois jamais été reconnu de son vivant[24].

Aucune disposition constitutionnelle n'évoque non plus explicitement la question de la religion des reines, même si les différentes lois fondamentales grecques établissent que l'éventuel tuteur d'un souverain mineur doit « professer la religion orthodoxe orientale » (articles 51 des textes de 1864[17], 1911[18] et 1952[20] ; article 39 de 1968[21]). À l'exception notable d'Amélie d'Oldenbourg, restée luthérienne jusqu'à sa mort[25], toutes les épouses royales se sont pourtant converties à l'orthodoxie avant de monter sur le trône (Sophie de Prusse en 1891[26] ; Frederika de Hanovre en 1946[27] ; Anne-Marie de Danemark en 1964[28]), quand elles ne sont pas simplement nées dans cette religion (Olga de Russie[29], Aspasía Mános[30], Élisabeth de Roumanie[31]). Bien que mariée après l'abolition de la monarchie, Marie-Chantal Miller a également décidé d'embrasser la religion de son futur époux, en 1995[32].

Liste des épouses royales

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Reine de Grèce (1833-1862)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Célibat du roi Othon Ier
( - )
Amélie d'Oldenbourg Amélie d'Oldenbourg[33]
( - )
Reine de Grèce
( - )
(25 ans, 11 mois et 1 jour)
Régente de Grèce
(1850-1851 et 1861-1862)
Othon Ier
( - )
Maison d'Oldenbourg

Auguste Ier d'Oldenbourg
( - )
Adélaïde d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym
( - )
Arrivée en Grèce en 1837[34], Amélie joue un rôle important dans la vie sociale, culturelle et politique de son royaume[35]. Nommée plusieurs fois régente à l'occasion de séjours de son époux à l'étranger[36], elle se montre volontiers conservatrice[37] et nationaliste[38]. D'abord appréciée de ses sujets[39], elle devient progressivement impopulaire à cause de sa stérilité[40]. Armoiries de la reine Amélie
Interrègne
( - )

Épouse du prétendant au trône de Grèce (1862-1867)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Amélie d'Oldenbourg Amélie d'Oldenbourg[33]
( - )
« Reine de Grèce »
( - )
(4 ans, 9 mois et 3 jours)
Othon Ier
( - )
Maison d'Oldenbourg

Auguste Ier d'Oldenbourg
( - )
Adélaïde d'Anhalt-Bernbourg-Schaumbourg-Hoym
( - )
Déposée avec son époux lors de la révolution de 1862[5], Amélie finit ses jours en exil à Bamberg, en Bavière[41],[N 2]. Armoiries de la reine Amélie

Reines des Hellènes (1863-1919)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Célibat du roi Georges Ier
( - )
Olga Constantinovna de Russie Olga Constantinovna de Russie[42]
( - )
Reine des Hellènes
( - )
(45 ans, 4 mois et 19 jours)
Régente de Grèce
( - ) (23 jours)
Georges Ier
( - )
Maison Romanov

Constantin Nikolaïevitch de Russie
( - )
Alexandra de Saxe-Altenbourg
( - )
Devenue reine à l'âge de 16 ans, Olga garde toute sa vie la nostalgie de l'Empire russe[43],[44]. Éloignée de la politique grecque malgré ses idées conservatrices[45], elle s'implique dans le travail social et soutient plusieurs institutions charitables[46]. Mère de nombreux enfants[47], elle devient veuve après l'assassinat de son époux en 1913[48]. Populaire jusqu'à sa mort[49], elle est nommée brièvement régente en 1920[50]. Armoiries de la reine Olga
Sophie de Prusse Sophie de Prusse[51]
( - )
Reine des Hellènes
( - )
(4 ans, 2 mois et 23 jours)
Constantin Ier
( - )
Maison de Hohenzollern

Frédéric III d'Allemagne
( - )
Victoria du Royaume-Uni
( - )
Dotée d'un prénom jugé de bon augure par les Grecs[N 3],[52], Sophie donne le jour à de nombreux enfants[53] et s'investit activement dans les œuvres sociales[54]. Sœur du Kaiser, la reine est accusée par les vénizélistes d'être pro-allemande pendant le premier conflit mondial[55],[56]. Affaiblie par le Schisme national, elle est déposée avec son époux en 1917 et s'exile en Suisse[57]. Armoiries de la reine Sophie
Célibat du roi Alexandre Ier
( - )

Épouse du roi des Hellènes (1919-1920)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Aspasía Mános Aspasía Mános[58]
( - )
« Madame Mános »
( - )
(11 mois et 8 jours)
Princesse de Grèce et de Danemark
( - )
(49 ans, 10 mois et 23 jours)
Alexandre Ier
( - )
Famille Manos

Pétros Mános
( - )
Maria Argyropoulos
(1874-1930)
Aspasía est le premier membre de la dynastie à être de souche grecque mais ses origines non royales l'empêchent d'être proclamée reine[59]. Ayant conclu un mariage secret avec Alexandre Ier[11], elle est exilée quelque temps[60] avant d'être autorisée à rentrer à Athènes à l'été 1920[61]. Après le décès de son époux[62] et la naissance d'une fille posthume[63], Aspasía parvient finalement à faire reconnaître son mariage et à intégrer la maison royale[64],[65]. Armoiries de la princesse Aspasía

Reines des Hellènes (1920-1924)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Interrègne
( - )
Sophie de Prusse Sophie de Prusse[51]
( - )
Reine des Hellènes
( - )
(1 an, 9 mois et 8 jours)
Constantin Ier
( - )
Maison de Hohenzollern

Frédéric III d'Allemagne
( - )
Victoria du Royaume-Uni
( - )
Restaurée sur le trône avec son mari après la chute de Venizélos et le décès d'Alexandre Ier, Sophie revient en Grèce dans un contexte difficile[66]. Toujours suspecté d'être pro-allemand, le couple royal est abandonné par les Alliés au moment de la guerre gréco-turque[67]. En 1922, les souverains sont contraints de renoncer à la couronne et de partir en exil en Italie[68], où Sophie passe l'essentiel de ses dernières années[69]. Armoiries de la reine Sophie
Élisabeth de Roumanie Élisabeth de Roumanie[70]
( - )
Reine des Hellènes
( - )
(1 an, 5 mois et 27 jours)
Georges II
( - )
Maison de Hohenzollern-Sigmaringen

Ferdinand Ier de Roumanie
( - )
Marie de Saxe-Cobourg-Gotha
( - )
Dotée d'un caractère difficile, qui l'isole du reste de la famille royale, Élisabeth ne parvient jamais à s'adapter à la vie en Grèce[71],[72]. Montée sur le trône avec son époux au moment de la « Grande Catastrophe », elle s'investit activement dans l'aide aux réfugiés micrasiates[73]. Elle accueille cependant avec soulagement la proclamation de la République, qui lui permet de partir en exil dans son pays natal[74],[75]. Armoiries de la reine Élisabeth
Deuxième République hellénique
( - )

Épouse du prétendant au trône de Grèce (1924-1935)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Élisabeth de Roumanie Élisabeth de Roumanie[70]
( - )
« Reine des Hellènes »
( - )
(11 ans, 3 mois et 11 jours)
Georges II
( - )
Maison de Hohenzollern-Sigmaringen

Ferdinand Ier de Roumanie
( - )
Marie de Saxe-Cobourg-Gotha
( - )
Exilée en Roumanie, Élisabeth s'éloigne progressivement de son époux et noue une relation amoureuse avec un banquier[76]. Effrayée par la perspective de restauration de la monarchie en Grèce, elle divorce finalement de Georges II et ne rentre jamais dans son pays[77],[78]. Armoiries de la reine Élisabeth
Célibat du prétendant au trône
( - )

Reines des Hellènes (1935-1973)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Célibat du roi Georges II
( - )
Frederika de Hanovre Frederika de Hanovre[79]
( - )
Reine des Hellènes
( - )
(16 ans, 11 mois et 5 jours)
Paul Ier
( - )
Maison de Hanovre

Ernest-Auguste Ier de Brunswick
( - )
Victoria-Louise de Prusse
( - )
Femme forte et conservatrice, Frederika devient reine pendant la guerre civile. Avec son époux, elle mène la lutte contre le communisme[80],[81] et entretient des liens directs avec plusieurs chefs d'État occidentaux[82]. Elle intervient aussi dans la vie politique, ce qui contribue à ternir l'image de la dynastie[83]. Après le décès de son mari, elle se retire de la vie publique mais apparaît comme l'éminence grise de son fils[84],[85]. Armoiries de la reine Frederika
Célibat du roi Constantin II
( - )
Anne-Marie de Danemark Anne-Marie de Danemark[86]
()
Reine des Hellènes
( - )
(8 ans, 8 mois et 14 jours)
Constantin II
( - )
Maison de Glücksbourg

Frédéric IX de Danemark
( - )
Ingrid de Suède
( - )
Montée sur le trône à l'âge de 18 ans, Anne-Marie est une reine effacée, qui reste éloignée de la politique[87]. Active dans le domaine social[88], elle se consacre surtout à ses enfants[89]. En 1967, la mise en place de la « Dictature des colonels » affaiblit la famille royale, d'abord critiquée pour sa collaboration avec les militaires[90],[91] puis contrainte à l'exil après l'échec d'un contre-coup d'État. Chassée de son pays, Anne-Marie reste officiellement reine jusqu'en 1973, date à laquelle est proclamée la République[92]. Armoiries de la reine Anne-Marie
Période républicaine de la Dictature des colonels ( - )
Transition démocratique ( - )
Troisième République hellénique (depuis le )

Épouses du prétendant au trône de Grèce (depuis 1973)

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Portrait Nom et titre(s) Conjoint Filiation Éléments biographiques Armoiries
Anne-Marie de Danemark Anne-Marie de Danemark[86]
()
« Reine des Hellènes »
( - )
(49 ans, 7 mois et 9 jours)
Constantin II
( - )
Maison de Glücksbourg

Frédéric IX de Danemark
( - )
Ingrid de Suède
( - )
Un référendum démocratique ayant confirmé l'abolition de la monarchie en 1974, Anne-Marie et Constantin II sont maintenus en exil[93] jusqu'en 2004[94]. Confronté à l'opposition de la classe politique, le couple royal voit ses biens confisqués en 1994[95], avant d'être indemnisé en 2000[96]. Toujours impliquée dans les questions sociales, Anne-Marie préside aujourd'hui une fondation qui porte son nom[96]. Armoiries de la reine Anne-Marie
Marie-Chantal Miller Marie-Chantal Miller[97]
()
Épouse du chef de la maison royale de Grèce
(depuis le )
(1 an, 11 mois et 16 jours)
Paul de Grèce
()
Famille Miller

Robert Warren Miller
()
María Clara Pesantes
()
Fille d'un riche homme d'affaires américain, Marie-Chantal grandit entre l'Asie, l'Europe et l'Amérique[98]. Mariée en grande pompe au diadoque Paul en 1995[99], elle fonde une entreprise de mode enfantine dans les années 2000. Personnalité incontournable des magazines de mode et de la presse du cœur, elle a été classée 12e femme la plus riche du Royaume-Uni par le Times en 2021[100].

Des souveraines grecques étroitement apparentées

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Frédéric II Eugène,
Duc de Wurtemberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Frédérique,
Dsse d'Oldenbourg
Louis,
Pce de Wurtemberg
Marie Féodorovna,
Tsarine de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Auguste Ier,
Duc d'Oldenbourg
Amélie,
Dsse de Saxe-Altenbourg
Marie Pavlovna,
Gde-Dsse de Saxe-Weimar-Eisenach
Nicolas Ier,
Tsar de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Épouse du roi Othon Ier Amélie,
Reine de Grèce
Alexandra Iossifovna,
Gde-Dsse de Russie
Augusta,
Impératrice allemande
Marie,
Pcesse de Prusse
Alexandre II,
Tsar de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
Épouse du roi Georges Ier Olga Constantinovna,
Reine des Hellènes
Frédéric III,
Empereur allemand
Frédéric-Charles,
Pce de Prusse
Maria Alexandrovna,
Dsse de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Épouse du roi Constantin Ier Sophie,
Reine des Hellènes
Guillaume II,
Empereur allemand
Louise-Marguerite,
Pcesse du Royaume-Uni
Marie,
Reine de Roumanie
 
 
 
 
 
 
Victoria-Louise,
Dsse de Brunswick
Margaret,
Pcesse de Suède
Épouse du roi Georges II Élisabeth,
Reine des Hellènes
 
 
 
 
Épouse du roi Paul Ier Frederika,
Reine des Hellènes
Ingrid,
Reine de Danemark
 
 
Épouse du roi Constantin II Anne-Marie,
Reine des Hellènes

Bibliographie

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Biographies des épouses royales

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  • (da) Sara Blaedel, Anne-Marie : Dronning Uden Rige, P. Haase, , 213 p. (ISBN 87-559-1146-3).
  • (en) Walter Christmas, The Wife of King George I of Greece, Royalty digest, (ISBN 1-905159-17-X) [réédition d'un ouvrage de 1914].
  • (en) Julia Gelardi, Born to Rule : Granddaughters of Victoria, Queens of Europe, Headline Review, , 457 p. (ISBN 0-7553-1392-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Jeffrey Lee, « Greece: Queen Anne Marie », dans Crown of Venus: A Guide to Royal Women Around the World, Writers Club Press, (ISBN 0595091407), p. 37-41. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 1: Crown Princess », Royalty Digest, vol. 12#5, no 137,‎ , p. 136-144 (ISSN 0967-5744). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 2: Crown Princess », Royalty Digest, vol. 12#6, no 138,‎ , p. 168-174 (ISSN 0967-5744).
  • (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 3: Exile at Home 1924-1940 », Royalty Digest, vol. 12#7, no 139,‎ , p. 200-205 (ISSN 0967-5744). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Autres ouvrages sur la famille royale et sa parentèle

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  • (en) Leonard Bower, Otho I : King of Greece, a biography, Royalty Digest, (ISBN 1905159129) [réédition d'un ouvrage de 1939]. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Walter Christmas, King George of Greece, New York, MacBride, Naste & Company, , 456 p. (ISBN 1-4021-7527-2, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Arturo B. Eéche, Michael of Greece et Helen Hemis-Markesinis, The Royal Hellenic dynasty, Eurohistory, , 182 p. (ISBN 978-0-9771961-5-9 et 0-9771961-5-1).
  • (en) Stelio Hourmouzios, No Ordinary Crown : A Biography of King Paul of the Hellenes, Weidenfeld & N, , 416 p. (ISBN 0-297-99408-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Ricardo Mateos Sáinz de Medrano, La Familia de la Reina Sofía : La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, Madrid, La Esfera de los Libros, , 573 p. (ISBN 84-9734-195-3). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Alan Palmer et Michael of Greece, The Royal House of Greece, Weidenfeld Nicolson Illustrated, (ISBN 0-297-83060-0).
  • (en) John Van der Kiste, Kings of the Hellenes : The Greek Kings, 1863-1974, Sutton Publishing, , 200 p. (ISBN 0-7509-2147-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Hugo Vickers, Alice : Princess Andrew of Greece, Londres, Hamish Hamilton, , 477 p. (ISBN 0-241-13686-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Histoire de Grèce

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  • (en) Panagiotis Dimitrakis, Greece and the English : British Diplomacy and the Kings of Greece, Londres, Tauris Academic Studies, , 212 p. (ISBN 978-1-84511-821-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : L'Insurrection et l'Indépendance (1821-1830), t. I, PUF, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : Le Règne d'Othon - La Grande Idée (1830-1862), t. II, PUF, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : Le Règne de Georges Ier avant le traité de Berlin (1862-1878) - Hellénisme et slavisme, t. III, PUF, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (fr) Édouard Driault et Michel Lhéritier, Histoire diplomatique de la Grèce de 1821 à nos jours : Suite du règne de Georges Ier jusqu'à la Révolution turque (1878-1908) - Hellénisme et Germanisme, t. IV, PUF, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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Notes et références

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  1. L'autorisation de l'union du prince Christophe de Grèce avec la riche roturière américaine Nancy Leeds en 1920 illustre la relative liberté matrimoniale accordée aux membres de la famille royale (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 317).
  2. Après la mort d'Othon Ier et d'Amélie, les Wittelsbach n'émettent plus aucune revendication sur le trône de Grèce mais ce n'est qu'en 1959 qu'ils reconnaissent officiellement le changement de dynastie (Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 130).
  3. Le nom de la reine rappelle en effet celui de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople et fait espérer aux Grecs la reconquête prochaine de l'antique capitale (Van der Kiste 1994, p. 50).

Références

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