Relations entre Israël et le Kurdistan irakien — Wikipédia

Relations entre Israël et le Kurdistan irakien
Drapeau du Kurdistan irakien
Drapeau d’Israël
Kurdistan irakien et Israël
Kurdistan irakien Israël

L'État d'Israël et le Kurdistan irakien entretiennent des relations informelles étroites, mais n'ont pas de missions diplomatiques formelles sur le territoire de l'autre. Leurs liens sont enracinés dans le soutien historiquement fort d'Israël au peuple kurde et dans son désir de longue date d'autodétermination et d'indépendance nationale au Kurdistan[1]. En 1992, peu après la défaite de l'Irak dans la guerre du Golfe, la région du Kurdistan est reconnue comme une entité autonome et commence à gouverner une partie du Kurdistan irakien[2], marquant une évolution significative dans le conflit irako-kurde. Le gouvernement irakien et le gouvernement kurde ont des politiques différentes en ce qui concerne l'entrée des citoyens israéliens sur leur territoire : les autorités kurdes acceptent les passeports israéliens à Erbil et à Souleimaniye ; les Israéliens ont droit à une liberté de mouvement régulière dans toute la région du Kurdistan[3], mais les autorités irakiennes refusent les passeports israéliens et il leur est interdit d’entrer en Irak proprement dit. Les résidents de la région du Kurdistan sont soumis au passeport irakien, qui interdit tout voyage en Israël. Cela est dû au fait que l'Irak, partie au conflit israélo-arabe depuis la fondation de l'État hébreux en 1948, ne reconnaît pas la souveraineté israélienne.

À la lumière du conflit entre Israël et les pays arabes, la région du Kurdistan déclare qu'il n'y a aucune raison d'animosité entre les Kurdes et les Israéliens[3]. En 2017, le gouvernement israélien a ouvertement exprimé son soutien à la création d’un État kurde indépendant[4]. Les relations entre les deux parties se sont heurtées à l’antisémitisme et au sentiment anti-kurde (en) de la part de la Ligue arabe, de l’Iran et de la Turquie[5][6].

Notes et références

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  1. Abramson (2018), p. 381.
  2. Seymour M. Hersh, « As June 30th approaches, Israel looks to the Kurds. », The New Yorker,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Bishku (2018), p. 64.
  4. David M. Halbfinger, « Israel Endorsed Kurdish Independence. Saladin Would Have Been Proud. », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Minasian (2007), p. 25.
  6. Bengio (2017).

Bibliographie

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  • Scott Abramson, A Historical Inquiry into Early Kurdish-Israeli Contacts: The antecedents of an alliance, vol. 9, , 379–399 p. (DOI 10.1080/21520844.2018.1548920, S2CID 150134620), chap. 4
  • Bengio, « Has Israel's Support for Kurdistan's Independence Helped or Harmed the Kurds? », Begin-Sadat Center for Strategic Studies (BESA), vol. 637,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Michael B. Bishku, Israel and the Kurds: A Pragmatic Relationship in Middle Eastern Politics, vol. 41, Journal of South Asian and Middle Eastern Studies, , chap. 2
  • Sargis Mamikonian, Israel and the Kurds (1949-1990), vol. 9, Iran & the Caucasus, , 381–399 p.
  • Minasian, « The Israeli-Kurdish relations », 21st Century, vol. 1,‎
  • Arash Reisinezhad, The Shah of Iran, the Iraqi Kurds, and the Lebanese Shia, , 357 p. (ISBN 9783319899466)
  • David Romano et Shivan Rojhilat, Israel's periphery doctrine and the Kurds, Routledge,

Lectures complémentaires

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