René Pinard — Wikipédia

René Pinard
Naissance
Décès
(à 55 ans)
Paris
Sépulture
Cimetière Saint-Clair (d) (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
René Étienne Pinard
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieu de travail

René Pinard, né le à Nantes et mort le à Paris, est un peintre et graveur français.

René Étienne Pinard est né le à Nantes[1]; il est le fils d'un photographe nantais, Étienne-Marie Pinard, et de Célest-Laetitia Bodin, qui demeurent rue Crébillon[2], et l'arrière-arrière-petit-fils d'Antoine Crucy, frère de l'architecte Mathurin Crucy[3].

Ses premiers dessins datent de 1897. En 1901 et 1902, il prend des cours à l'école municipale de dessin de la ville de Nantes, dans la classe de Gaucher. Il est domicilié à Chantenay-sur-Loire lorsqu'il écrit pour postuler à l'admission à l'École des beaux-arts de Paris. Il y entre le 15 octobre 1902, et suit les cours du peintre Fernand Cormon. Il quitte l'école en 1905[2].

En , il intègre l'atelier de gravure à l'eau-forte de Fernand Cormon, où il obtient plusieurs récompenses en 1907 et 1908. Il obtient l'admission à l'École des beaux-arts à titre définitif[2].

Le 25 janvier 1909, il épouse Yvonne Touvet, élève à l'École des beaux-arts. Sa fille Renée naît le 6 novembre de la même année[2].

Il voyage aux Pays-Bas en 1906[2], et en Espagne en 1910[4]. En 1913, il obtient le premier prix ex-æquo au concours Chenavard. L'année suivante, il connaît le succès à la Galerie Guérault, lors de la première exposition de la « Bretagne artistique », où son Port de Nantes est remarqué[4].

Lors de la Première Guerre mondiale, René Pinard effectue deux missions aux armées, notamment en Lorraine, entre 1916 et fin 1917. Il embarque alors sur un dragueur de mines, le Kerdonis, basé à Lorient[4].

Il est nommé peintre de la Marine le 13 mai 1921, et embarque sur un croiseur-école, le Jeanne-d'Arc. Ses voyages à bord le conduisent en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Outre ces voyages, son poste de peintre officiel, pour lequel il sera reconduit tous les cinq ans jusqu'à sa mort, lui permet de participer de droit au Salon de peinture et de sculpture et de se voir décerner la Légion d'honneur, le 14 juillet 1922. Quatre jours après, il divorce, et plus tard embarque à bord du vapeur garde-pêche Petrel basé à Concarneau[4].

En 1923, René Pinard se voit décerner le grand prix de dessin de l'Académie des beaux-arts[1]. Il travaille jusqu'en 1937 pour le service de la Marine, notamment en illustrant La Guerre navale racontée par ses amiraux[4].

Entre 1930 et 1937, il obtient une série de distinctions[4] : en 1930, le prix d'Algérie au Salon ; en 1931, le prix de Tunisie et prix de l'institut, toujours au Salon ; en 1932, le prix du Maroc ; en 1934, le prix de la Compagnie générale transatlantique (il travaille pour cette compagnie, pour laquelle il réalise des affiches et des menus) ; en 1935, il devient membre du jury de la Société coloniale des artistes français ; en avril 1937, il obtient le prix Rixius[5].

Il meurt le au sein de l'Hôpital de la Salpêtrière dans le 13e arrondissement de Paris[6], et est enterré au cimetière Saint-Clair le [5],[7],[4],[8]. Conformément à son souhait, un buste le représentant, sculpté par P. Nicot, est placé sur sa tombe[4].

Une voie de Nantes, la rue René-Pinard, dans la cité des Dervallières, lui rend hommage.

Les œuvres de René Pinard recensées dans la base Joconde du ministère français de la Culture se trouvent au musée des beaux-arts de Nantes. Il s'agit de dessins et d'estampes datées entre 1898 et 1938[9].

René Pinard est également l'illustrateur d'un ouvrage d'art dont les textes sont de Marc Elder :

Notes et références

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  1. a et b Le Nail 2010, p. 326.
  2. a b c d et e Marcetteau-Paul et Chateau 1992, p. 5.
  3. Marcetteau-Paul et Chateau 1992, p. 13.
  4. a b c d e f g et h Marcetteau-Paul et Chateau 1992, p. 7.
  5. a et b Kahn et Landais 1990, p. 62.
  6. Archives de Paris 13e, acte de décès no 2003, année 1938 (page 2/61)
  7. « Registre des inhumations de l'année 1938 du cimetière Saint-Clair de Nantes », archives municipales de Nantes (consulté le ).
  8. « René Pinard », sur Navigart, musée des Beaux-arts de Nantes (consulté le ).
  9. « René Pinard », sur base Joconde, ministère français de la Culture (consulté le ).

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Bibliographie

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  • Claude Kahn et Jean Landais, Des Lieux de mémoire : les quinze cimetières de Nantes, Nantes, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 224 p. (ISBN 978-2-908261-01-1, LCCN 92161105).
  • Agnès Marcetteau-Paul et Guillaume Chateau, René Pinard graveur : 1883-1938, Nantes, bibliothèque municipale, , 47 p. (ISBN 2-906494-15-1).
  • François Wiehn et Gérard Aubisse, Dictionnaire des peintres de Vendée, La Crèche, Geste Éditions, , 435 p. (ISBN 978-2-84561-706-3).

Liens externes

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