René Troël — Wikipédia
René Troël | ||
René Troël en 1945. | ||
Nom de naissance | René Charles François Troël | |
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Naissance | à Saint-Pierre-Quilbignon | |
Décès | (à 54 ans) à Brest | |
Allégeance | France libre | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneurCompagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945 | |
Liste des compagnons de la Libération | ||
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René Troël, né le à Saint-Pierre-Quilbignon (aujourd'hui incorporé à Brest), mort le à Brest[1], est un combattant des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Engagé dans la France libre dès le 1er juillet 1940 à seize ans et demi, il participe notamment à la campagne de Libye, à la bataille de Normandie avec la 2e DB, à la libération de Paris, à la bataille des Vosges, à la libération de Strasbourg, à la campagne d'Alsace, à la prise de Berchtesgaden. Il est Compagnon de la Libération.
Biographie
[modifier | modifier le code]René Charles François Troël naît à Saint-Pierre-Quilbignon le [2]. Il est le fils d'un cordonnier. Après son brevet élémentaire, il devient apprenti à l'artillerie navale[3].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, René Troël entend l'appel du général de Gaulle le 18 juin à la radio[3], et passe en Angleterre sur un navire évacuant des militaires français revenant de la bataille de Narvik ; il s'engage le à seize ans et demi dans les Forces françaises libres[2]. Il est alors le plus jeune des futurs compagnon de la Libération bretons[4].
Affecté au camp de Camberley, il y effectue son instruction militaire. Mais il est trop jeune pour combattre et doit attendre un an avant de recevoir une affectation opérationnelle[2].
Troël embarque en août 1941 pour l'Afrique française libre, et parvient le à Pointe-Noire[2]. Emmené au Tchad en bateau, il rejoint Fort-Archambault et y est incorporé au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad, avec lequel il passe à Fort-Lamy[2].
Désigné pour combattre en Syrie, il arrive le à Damas où il intègre le 1er groupe de reconnaissance de corps d'armée (GRCA) qui va devenir le 1er régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM)[2].
Troël prend part à la campagne de Libye et participe ensuite à la campagne de Tunisie où il se fait remarquer au combat du , et sauve le lendemain la vie de son chef en le sortant d'un véhicule atteint par une mine[2],[5]. Il est ensuite au Maroc, puis en Tripolitaine où il est nommé brigadier, puis de nouveau au Maroc où son unité devient l'unité de reconnaissance de la 2e division blindée (2e DB) du général Leclerc[2].
Devenu maréchal des logis, Troël part pour l'Angleterre avec la 2e DB, puis débarque en Normandie le [2]. Il participe à la bataille de Normandie, est le premier dans Écouché avec son automitrailleuse, et y forme une tête de pont[2],[5]. Dans l'avancée sur Paris, il détruit de nombreux engins ennemis, jusqu'à ce que le sien le soit aussi, lors d'une reconnaissance[2].
Il participe à la libération de Paris puis à la bataille des Vosges où il « fait des ravages »[5] et détruit trois canons anti-chars les 12 et 13 septembre 1944[2]. Il participe ensuite à la libération de Strasbourg et à la bataille d'Alsace[2], et est créé Compagnon de la Libération par décret du [2],[6].
Il pénètre en Allemagne le 30 avril 1945, et prend part à la prise de Berchtesgaden[2]. Fin mai, il revient en France, où il est démobilisé en juillet[2].
Après la guerre, il travaille au sein de l'entreprise Shell[2].
René Troël meurt le à Brest[2].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du [7]
- Médaille militaire
- Croix de guerre – avec cinq citations
- Croix du combattant volontaire de la guerre de –
- Médaille coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie »
- Presidential Unit Citation (États-Unis).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
- René Pichavant, Clandestins de l'Iroise: 1940-1944, Morgane, , p. 140.
- Alain Boulaire, « Les Compagnons de la Libération de Bretagne », Châteaulin, Éditions Locus Solus, (ISBN 978-2-36833-291-7), p. 8.
- Jean-Christophe Notin, Dans l'honneur et par la victoire : Une année avec les compagnons de la Libération, Calmann-Lévy, (ISBN 9782702183823 et 2702183824), p. 6.
- Henri Weill, Les compagnons de la libération: résister à 20 ans, Privat, (ISBN 2708944282 et 9782708944282), p. 299.
- « Ordre de la libération »
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « René Troël », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons: histoire des Compagnons de la Libération, Perrin, , 822 p. (ISBN 2262016062 et 9782262016067).
- René Pichavant, Clandestins de l'Iroise: 1940-1944, Morgane, , p. 140.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Appel du 18 Juin
- Résistance intérieure française
- Forces françaises libres
- Liste des compagnons de la Libération
Liens externes
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- « René Troël », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).
- « 1038 Compagnons de la Libération », sur ordredelaliberation.fr, Ordre de la Libération (consulté le ).