Rēzekne — Wikipédia

Rēzekne
Rosite
Blason de Rēzekne
Héraldique
Drapeau de Rēzekne
Drapeau
Rēzekne
Ruines du château.
Administration
Pays Drapeau de la Lettonie Lettonie
Rajons Rēzekne (lielpilseta)
Démographie
Population 37 223 hab.
Densité 2 129 hab./km2
Géographie
Coordonnées 56° 30′ 46″ nord, 27° 20′ 34″ est
Superficie 1 748 ha = 17,48 km2
Localisation
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Rēzekne
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Rēzekne

Rēzekne (la ville aux sept collines ; Latgalien : Rēzne, allemand : Rositten, en français : Rosite) est une ville de la région de Latgale, à l'est de la Lettonie.

Géographie

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Construite sur sept collines (ce qui pourrait être l'origine de son nom), Rēzekne est située à 242 km à l'est de Riga et à 63 km à l'ouest de la frontière Lettonie-Russie. Rēzekne se trouve à l'intersection des voies ferroviaires MoscouRiga et VarsovieSaint-Pétersbourg. Sa position de carrefour en a fait une ville importante.

La ville se développe autour d'une forteresse latgale, qui existe du IXe au XIIIe siècle, avant sa destruction par les croisés allemands de l'Ordre de Livonie[1]. Sur le même site, l'ordre de Livonie reconstruit une forteresse en pierre, dont il ne reste aujourd'hui que des ruines, pour assurer la défense de la frontière orientale. Le nom de la ville apparaît dans un premier document en 1285[1] des chevaliers teutoniques, sous le nom de Rositten, nom qu'elle garde jusqu'en 1893.

À la suite de la guerre de Livonie, la ville intègre l'Union polono-lituanienne après la paix de Jam Zapolski de 1582. Elle devient une ville d'immigration, juive en premier lieu. Au XVIIe siècle, elle reçoit le droit de Magdebourg[1]. En 1772 la ville devient russe après le premier partage de la Pologne, et en 1773 reçoit les privilèges de ville. Depuis 1802 elle fait partie du gouvernement de Vitebsk.

En 1893, elle prend le nom de Rejitsa (en russe et en letton).

Vue de la grand-rue Lioutchinskaïa vers 1910.

La population de cette ville industrielle, bien reliée à Riga, Varsovie et Moscou, atteint 23 000 habitants en 1914.

En 1917, la ville accueille le premier congrès des Lettons de Latgale[1].

Après l'indépendance de la Lettonie, la ville devient le centre de la culture latgale. En 1918, elle prend son nom actuel[1]. Comme beaucoup d'autres villes de la région, Rositten ou Rejitsa est majoritairement peuplée de Juifs (54 % au recensement de 1897). Ceux-ci sont assassinés en 1941 lors d'exécutions de masse par des Allemands (Einsatzgruppen, sur ordre de Friedrich Jeckeln), assistés de collaborateurs lettons tels que des policiers locaux et des membres du Sonderkommando Arājs[2]. La population juive d'autres lieux (dont Audriņi) a également été assassinée dans la ville.

Sa population de 34 912 (2010)[3], en fait la septième ville de Lettonie. Considérablement détruite par les Allemands et les Soviétiques, la population passe de 13 000 à 5000 durant la guerre. La population compte environ 54 % de Russes, car des 13 300 habitants avant la Seconde Guerre mondiale, il n'en est resté que 5 000 après le passage des troupes soviétiques et allemandes.

Évolution de la population
AnnéePop.±% p.a.
1800754—    
18521 340+1.11%
189710 795+4.75%
191422 800+4.50%
192512 620−5.24%
193513 139+0.40%
194311 649−1.49%
19479 541−4.87%
195921 429+6.98%
197937 225+2.80%
198942 477+1.33%
199143 156+0.80%
199741 464−0.66%
199940 557−1.10%
200536 800−1.61%
201134 596−1.02%
201231 401−9.24%
Avots[4]
Composition ethnique 1897-2013
Année Population Lettons Russes Biélorusses Ukrainiens Polonais Lituaniens Juifs Roms Estoniens Allemands Tatars Autres
1897. 10795 828 2444 100 3 895 4 6442 7 1 66 0 5
1920. 9997 1924 2469 126 nd 1231 38 4148 nd 5 30 nd 26
1925. 12620 4348 3034 38 nd 1112 32 3911 nd 9 94 nd 42
1930. 12680 4603 2977 181 nd 1209 8 3577 nd 9 84 nd 32
1989 42477 15839 23379 862 673 1166 102 211 14 16 35 32 148
2000. 39233 16710 19873 680 494 1056 84 107 17 19 37 27 129
2013 33042 14582 15312 514 431 807 nd nd nd nd nd nd 423

La population de Rēzekne se répartit ainsi en 2007 et 2015 :

Année Russes Lettons Polonais Biélorusses Ukrainiens Autres Indécis
2007 48,5 % 44,3 % 2,6 % 1,7 % 1,4 % 1,5 % nd
2015 45,51 % 44,47 % 2,34 % 1,52 % 1,28 % 1,29 % 4,9 %
2015 14377 14047 738 481 405 406 1137
  • Cathédrale du Sacré-Cœur un des sites cultuels et culturels les plus importants du pays, catholique,
  • Église de la Nativité de la Vierge, orthodoxe,
  • Église Notre Dame des Chagrins, catholique,
  • Église luthérienne de la Sainte-Trinité,
  • Église Saint-Nicolas des Vieux-Croyants.
  • Colline du château et les rares ruines du château,
  • Synagogue en bois, ou synagogue verte, dernier témoignage de l'importante communauté juive qui existait dans la ville avant la Shoah en Lettonie,
  • Monument de « Latgales Mara », par deux fois détruit puis érigé à nouveau, pour la dernière fois en 1992 après 42 ans d'absence,
  • Marché
  • Musée d'histoire et de culture de Latgale,
  • Ambassade de Latgale Gors (2013), salle de concert,
  • Mémorial au Premier Congrès Latgalien (2017), pour le centenaire,
  • Maison de l'art,
  • Centre de services créatifs Zeimuls (2012)…

Ce qu'il reste de la vieille ville résume assez bien l'actualité de beaucoup de villes des pays baltes : population diminuée, agglomération sinistrée, bâtiments publics et privés en mauvais entretien, dégâts guerriers, rétablissement des infrastructures, reconstruction en 1950-1960 en habitat social durable (cités d'immeubles de 4 ou 5 étages en briques, aujourd'hui bien arborées), rénovation de la majorité des immeubles administratifs et religieux, et depuis l'indépendance (1991) construction de complexes sportifs et culturels de style contemporain de qualité.

  • Festival des Sept Collines, artistique et musical, fin mai

Résidents connus

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Notes et références

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  1. a b c d et e « Histoire de Rēzekne », pays-baltes.fr (consulté le )
  2. (en) « Rēzekne », sur @yadvashem (consulté le ).
  3. « Latvijas iedzivotaju skaits pašvaldibas », République Lettone, (consulté le )
  4. Enciklopēdija "Latvijas pilsētas". Rīga 1999.

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Liens externes

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Articles connexes

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