Richard Jorif — Wikipédia
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Nom de naissance | Richard Benjamin Jorif |
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Richard Jorif est un écrivain français né le à Paris où il est mort le [1],[2],[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Richard Jorif naît à Paris en 1930, d'une mère martiniquaise et d'un père d'origine indienne. À l'âge de seize ans, il décroche un rendez-vous chez Bernard Grasset. Insatisfait du manuscrit qu'il est sur le point de lui présenter, il ne s'y rendra pas. Depuis, il vit de petits métiers qui lui permettent d'écrire, jusqu'à la parution du Navire Argo, premier ouvrage à lui sembler digne de publication.
Cet écrivain, styliste rare, se distingue par une approche originale de la langue française, par exemple dans Le Navire Argo, son premier roman (paru alors que son auteur a 57 ans), dont l'argument tourne autour du Littré — un dictionnaire que l'auteur a découvert à 16 ans. Richard Jorif se pose en défenseur et illustrateur de la langue française ; il tire un grand plaisir à glisser dans ses textes des expressions désuètes. Richard Jorif est mort en .
« Quelque huit cent mille fidèles, sans compter les sous-diacres et les enfants de Marie, boutonnaient dans la divine avenue, armés de slogans jaculatoires qui vouaient les trublions à la fosse d'aisances, François Mitterrand aux fourches patibulaires, les communistes au chaudron et Daniel Cohn-Bendit à l'expiation crématoire. Levés au premier chant du coq gaulois, ils avaient, faisant la figue aux pompistes, sauté dans les autocars et gagné sans coup férir une Ville abandonnée aux nourrissons de l'anarchie. Jusqu'à l'heure de l'Allocution, contenus à grand-peine dans les contre-allées, le répertoire des chants patriotiques avait nourri leur ferveur. Maintenant, les yeux au Ciel, ils marchaient à la gloire derrière leurs députés extatiques, et un grand frisson les soulevait à la pensée de ce bonheur suprême : Michel Debré allait chanter La Marseillaise. »
— Richard Jorif, Le Navire Argo - éditions François Bourin, 1987 (p. 200)
Œuvres
[modifier | modifier le code]- 1987 : Le Navire Argo, roman (triptyque Frédéric Mops), éditions François Bourin
- 1988 : Clownerie, éditions François Bourin
- 1991 : Paul Valéry, éditions Lattès, 1991
- 1991 : Le Burelain (triptyque Frédéric Mops), éditions Gallimard
- 1992 : Les Persistants lilas
- 2000 : Tohu-Bohu, roman (triptyque Frédéric Mops), éditions Julliard[4]
- 2001 : Qu'est-ce que la mort, Fourrure ?, nouvelles, éditions le Cherche Midi[5]
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Prix Point de mire pour Le Navire Argo
- 1988 : prix Durchon-Louvet de l’Académie française et prix Alain-Fournier pour Le Navire Argo[6]
- 1989 : prix de l'Événement du Jeudi pour Le Burelain
- 2000 : grand prix Poncetton de la Société des gens de lettres pour Tohu-Bohu[6]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- « Richard Jorif est mort », NouvelObs.com, mis en ligne le .
- Carnet Le Monde du .
- (fr) « Chronique littéraire Par Jean-Claude Lebrun Richard Jorif Le flamboiement de la langue », sur www.humanite.fr.
- (fr) « Richard Jorif Un écrivain qui ne fait pas semblant », sur www.humanite.fr.
- (fr) « Richard Jorif, Œuvres récompensées », sur www.prix-litteraires.net.
Liens externes
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