Robert Bouchigny — Wikipédia
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Robert Bouchigny, mort le , est un prêtre et théologien catholique français à la Sorbonne, chanoine de Notre-Dame et curé de la paroisse Saint-Jean-en-Grève à Paris. Il participe à la lutte de la Sorbonne contre le protestantisme.
Biographie
[modifier | modifier le code]Robert Bouchigny est originaire du diocèse de Chartres[1],[2].
Carrière ecclésiastique
[modifier | modifier le code]Il est curé de Saint-Denis de Villeroy, dans le diocèse de Rouen, et chapelain de la cathédrale d'Évreux de 1525 à 1531. Il est également curé de Moussy-le-Neuf à partir de 1529 et chanoine du diocèse d'Évreux[1].
Il devient chanoine de Notre-Dame-de-Paris en 1538 puis proviseur de l'Hôtel-Dieu de Paris en 1539. En 1548, fait partie des chanoines que le chapitre de Notre-Dame envoie protester auprès du roi contre un projet de taxe. Il est curé de la paroisse Saint-Jean-en-Grève à Paris de 1548 au moins à sa mort en 1550[1]. Jacques Lenoir lui succède à cette cure[3].
Théologien anti-protestant
[modifier | modifier le code]Il devient recteur de la Sorbonne[2] en 1524[1]. Il est licencié en théologie le et docteur le [1],[4]. Il participe activement aux délibérations de la faculté de théologie sur différents sujets comme le mariage du roi Henri VIII. Il fait partie d'une commission de six théologiens qui reçoivent les dénonciations de luthériens supposés[1].
En 1535, il participe, avec un autre curé parisien, Jean Balue (neveu du cardinal du même nom) et vingt-et-un autres docteurs de la faculté de théologie à l'examen et à la condamnation des thèses rédigées par Philippe Mélanchthon, à la demande de François Ier[5]. Ils conseillent à François Ier de refuser toute discussion orale[6].
En 1539, le chapitre de Notre-Dame de Paris le charge d'éditer un manuscrit de Pierre Lombard sur les psaumes[1].
En 1543, il fait partie des soixante-quatre docteurs de la Sorbonne signataires d'une profession de foi de vingt-neuf articles, qui expose la « saine doctrine ». Par son édit du , le roi François Ier impose à tous les ecclésiastiques et officiers du royaume de prêter serment à cette profession de foi[7]. La même année, Robert Bouchigny participe activement à la censure par la Sorbonne des livres protestants[8].
Références
[modifier | modifier le code]- Angelo 2005, p. 653.
- A. Clerval, Les écoles de Chartres au Moyen Âge du Ve au XVIe siècle, Chartres, R. Selleret, coll. « Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir » (no 11), , 572 p. (lire en ligne), p. 444.
- Angelo 2005, p. 767.
- Henri-Bernard Maitre, « Les « théologastres » de l'Université de Paris au temps d'Érasme et de Rabelais (1496-1536) », Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, vol. 27, no 1, , p. 248–264 (ISSN 0006-1999, lire en ligne, consulté le ).
- Angelo 2005, p. 461.
- N. W., « Pourquoi Mélanchton ne vint pas à Paris en 1535: D'après un texte contemporain inédit », Bulletin historique et littéraire (Société de l'Histoire du Protestantisme Français), vol. 46, no 6, , p. 311–313 (ISSN 1141-0558, lire en ligne, consulté le ).
- Angelo 2005, p. 452.
- Jesús Martínez de Bujanda, Francis M. Higman et James K. Farge, Index de l'Université de Paris: 1544, 1545, 1547, 1549, 1551, 1556, Sherbrooke-Genève, Centre d'études de la Renaissance-Librairie Droz, , 974 p. (ISBN 978-2-7622-0029-4, lire en ligne), p. 66.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Vladimir Angelo, Les curés de Paris au XVIe siècle, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Histoire religieuse de la France » (no 26), , 893 p. (ISBN 9782204077613).