Romont (Fribourg) — Wikipédia

Romont
Romont (Fribourg)
Vue de Romont
Blason de Romont
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Fribourg Fribourg
District Glâne
Nom officiel Romont (FR)
Syndic Jean-Claude Cornu (PLR)
NPA 1680
No OFS 2096
Démographie
Gentilé Romontois
Population
permanente
5 593 hab. (31 décembre 2022)
Densité 514 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 41′ 40″ nord, 6° 55′ 05″ est
Altitude 731 m
Min. 685 m
Max. 811 m
Superficie 10,89 km2
Localisation
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Romont
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Romont
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Romont
Liens
Site web www.romont.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Romont (Remon Écoutez en patois fribourgeois[3]) est une localité et une commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district de la Glâne dont elle est le chef-lieu.

Géographie

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Photo aérienne prise à 200 m par Walter Mittelholzer (1926).

Romont est située à 22 km (à vol d'oiseau) au sud-ouest de la ville de Fribourg, capitale du canton. Son altitude se situe entre 707 m (la gare) et 780 m (le château, situé sur la colline).

Selon l'Office fédéral de la statistique, la surface de Romont est de 1 089 ha[2]. 18,10 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 67,2 % à des surfaces agricoles, 13,6 % à des surfaces boisées et 0,3 % à des surfaces improductives[2].

La commune de Romont comprend les localités de Romont, Arruffens (fusion en 1868) et Les Glânes (fusion en 1981) ainsi que les quartiers de Chavannes-sous-Romont, Le Glâney et La Maula. Elle est limitrophe de Billens-Hennens, Mézières, Siviriez, Villaz ainsi que Dompierre, Prévonloup et Valbroye dans le canton de Vaud.

Romont vient du latin Rotundus Mons (génitif Rotondi Montis) et signifie « colline ronde ». Il renvoie à la colline boisée entourée de marais sur laquelle la ville est bâtie. Première attestation vers 1177.

Les plus anciennes traces d'activités humaines sur le territoire de la commune sont plusieurs occupations protohistoriques. S'y trouve également des vestiges datant de l'âge du bronze, une sépulture de cinq tumuli de Hallstatt à Bossens ainsi qu'un établissement romain (peut-être une villa) au Bochanat.

L'attribution de la fondation de Romont en 921 à Rodolphe II de Bourgogne est un mythe[4]. Un acte de 1177 de l'abbaye d'Hauterive mentionne un Rotundus mons (colline boisée)[4],[5].

En 1239, Anselme de Billens cède à Pierre II de Savoie[4],[5] la juridiction qu'il a sur le Poyet (latin : podium), alors territoire de l'évêque de Lausanne[4].

La période savoyarde (1240-1536)

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Pierre de Savoie, futur comte, obtient les droits sur le château de Romont et la ville neuve de Romont entre 1240 et 1249[6]. Il porte dès lors à certaines occasion le titre de « seigneur de Moudon et de Romont »[7] et y installa un châtelain (1240). La note [781] correspondant à un acte de du Régeste genevois indique « l'acte par lequel Pierre, frère du comte de Savoie et comte de Romont, reçoit… »[8], mais la mention est incorrecte puisque le titre n'existe pas encore. Ces droits seront confirmés le et le comte de Savoie, son frère, Amédée IV se fait investir sur Romont par l'évêque de Lausanne[9]. Il fortifie la ville en y construisant des remparts, des tours et le château (Grand Donjon), certainement achevé avant 1260[4]. En 1240 il fonda un bourg neuf (burgum) à côté du bourg de château (castrum)[4]. Vraisemblablement, Pierre II de Savoie construisit également entre 1250 et 1260 un autre château (Petit Donjon) avec tour ronde. Elle mesure 38 mètres et porte le nom de tour à Boyer, son acquéreur aux enchères au XIXe siècle qui comptait en réutiliser les pierres, avant que la ville ne la lui rachète[10].

En 1268, l'abbaye de la Fille-Dieu est fondée par Juliette, Pernette et Cécile de Villa. La collégiale Notre-Dame de l'Assomption est érigée au XIIIe siècle, détruite en grande partie par un incendie en 1434, puis reconstruite. Elle est de style gothique rayonnant et flamboyant.

La ville est en grande partie détruite par un incendie en 1434.

Le duché de Savoie étant allié à la Bourgogne, le comte Jacques de Romont prend part à la guerre de Bourgogne (1474 à 1477) au côté de Charles le Téméraire. Après sa défaite à la bataille de Morat en 1476, la ville est brûlée par les confédérés. Romont fut restitué la même année à la Savoie à la paix de Fribourg (1476).

La période fribourgeoise (dès 1536)

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Romont rejoint le canton de Fribourg et la Suisse en 1536, durant l'invasion du pays de Vaud par les Bernois. La ville et sa région forment dès 1536 un bailliage fribourgeois jusqu'à l'invasion française de 1798.

Romont par Jenrich 1754.

De la république helvétique à la constitution fédérale (1798-1874)

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La ligne de chemin de fer Lausanne-Fribourg a été mise en service le . Le c'est l'ouverture de la ligne Romont-Bulle. En 1868, Romont fusionne avec la commune d'Arruffens[4].

La période moderne (dès 1874)

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En 1899, un projet de tram est lancé pour permettre aux marchandises et aux voyageurs de rejoindre le centre-ville sur la colline plus rapidement depuis la gare de Romont. Cependant, le projet ne sera pas réalisé.

En 1981, les Glânes fusionne avec Romont.

Les grands incendies

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L'histoire de Romont est marquée par plusieurs grands incendies : 1434 la ville est en grande partie détruite, 1476 la ville est brûlée par les confédérés après la bataille de Morat, 1589 incendie de la rue des Béguines, 1843 incendie de la rue de la boucherie et de l'hôpital des bourgeois, 1853 incendie de la Grand-rue, août 1863 incendie de la rue de l'église[11], décembre 1864 incendie de la rue des moines[12], 12 octobre 1865 incendie du hameau des chavannes[13].

Démographie

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Romont compte 5 593 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 514 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 17,0 % (canton : 15,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Romont entre 1850 et 2020[14],[1]

Romont est située sur la ligne principale CFF Genève – Lausanne – Berne – Zurich – St. Gall et Berne–Lucerne. Les trains du trafic grandes Lignes (IR) s'y arrêtent à nouveau depuis le changement d'horaire du .

La gare de Romont est desservie par la ligne ferroviaire RER Fribourg – Romont – Bulle avec les Transports publics fribourgeois.

Lignes desservant Romont :

  • InterRegio 15 : Romont – Lausanne – Genève-Aéroport (fréquence à l'heure).
  • InterRegio 15 : Romont – Fribourg - Berne – Lucerne (fréquence à l'heure).
  • Regio Express Bulle – Romont – Fribourg – Berne (fréquence à l'heure).
  • Regio Express Bulle – Romont – Fribourg (fréquence à l'heure).
  • Regio Romont – Fribourg (fréquence à l'heure).
  • Regio Romont – Fribourg (du lundi au vendredi).
  • Regio Romont – Lausanne (du lundi au vendredi, aux heures de pointe).

Différentes lignes de bus partent également de la gare de Romont.

L'accès en voiture se fait uniquement par des routes cantonales. Romont est situé à environ 15 kilomètres du réseau des autoroutes suisses :

Le château de Romont, ainsi que les tours marquant le tracé de l'ancienne enceinte médiévale, contribuent pour beaucoup à la silhouette pittoresque la vieille-ville.

La collégiale Notre-Dame de l'Assomption offre entre autres au visiteur un ensemble de vitraux des XIVe, XVe et XIXe siècles, ainsi que des vitraux contemporains d'Henri Broillet, Alexandre Cingria, « Yoki » Aebischer et Sergio de Castro[15].

L'hôtel du Cerf, la tour à Boyer, la tour du Sauvage, la tour de Billens, la tour de Fribourg, le café suisse sur la place de l'Hôtel-de-ville sont des biens culturels d'importance nationale et régionale.

Son ensemble de maisons patriciennes des XVIIe et XVIIIe siècles complète le patrimoine architectural de la ville.

Personnalités liées à Romont

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Le peintre Jean Grimoux, né à Romont en 1680, mort à Paris en 1740[16].

L'artiste peintre Thérèse Moreau de Tours (née Champrenaud) (1861-1921) y est née.

Le tueur en série Michel Peiry, dit « le sadique de Romont ».

Le chef d'entreprise suisse spécialiste d'Internet Pierre Hemmer est originaire de Romont.

Musée, culture

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  • Vitromusée Romont, anciennement Musée suisse du vitrail ;
  • Vitrocentre : centre suisse de recherche sur le vitrail ;
  • Musée du papier peint à Mézière (FR) ;
  • Tour du Sauvage : expositions temporaires et spectacles en été ;
  • Tour de Fribourg : expositions sur Romont ;
  • Bicubic : salle de spectacle ;
  • Les Capucins, scène culturelle de Romont.

Manifestations

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  • le Carnaval, vendredi et samedi précédant le Mardi gras
  • la Braderie, dernier week-end de juin
  • le Comptoir
  • le Vitrofestival
  • les 20 heures de musiques, avant-dernier samedi de septembre, tous les 2 ans
  • PassionVinyl Festival, en juin
  • la Bénichon
  • la procession des pleureuses du vendredi saint
  • la fête romande des tambours en juin 2024

Héraldique

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De gueules, au château d'argent à deux tours de hauteurs inégales, surmonté d'un écusson de Savoie.

Ces armoiries sont aussi celles du district de la Glâne, mais sans l'écusson de la maison de Savoie.

Bibliographie

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  • François Guex, Romont, la collégiale et l'ancienne église des Capucins : Canton de Fribourg (Guides d'art et d'histoire de la Suisse no 928. Série 93), Berne : Société d'histoire de l'art en Suisse, 2014, 44 p.

Notes et références

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  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b c et d « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Dictionnaire-Dikchenéro: Français-Patois/Patê-Franché. Société cantonale des patoisans fribourgeois. Fribourg: 2013. p. 327
  4. a b c d e f et g Article Romont (Fribourg) dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  5. a et b Histoire de Romont sur le site www.romontregion.ch
  6. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Éditions Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05101-676-3), p. 413, 458-459,.
  7. Jean-Daniel Morerod, « Pierre II, sa mainmise sur l'église de Lausanne et l'organisation des territoires savoyards au nord du Léman », Cahiers lausannois d'histoire médiévale,‎ , p. 171-189. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article, in Actes du colloque international de Lausanne, 30-31 mai 1997 - Bernard Andenmatten, Agostino Paravicini Bagliani et Eva Pibiri (sous la dir.), Pierre II de Savoie (+ 1268) : Le "Petit Charlemagne", t. 27, Lausanne, Fondation Humbert et Marie José de Savoie et Université de Lausanne, coll. « Cahiers lausannois d'histoire médiévale », , 444 p. (ISBN 2-940110-40-9)
  8. Régeste genevois, acte du , n°781 (731 REG 0/0/1/731).
  9. Ruth Mariotte Löber, Ville et seigneurie : Les chartes de franchises des comtes de Savoie, fin XIIe siècle-1343, Librairie Droz - Académie florimontane, , 266 p. (ISBN 978-2-60004-503-2, lire en ligne), p. 159.
  10. « Tour à Boyer », sur Canton de Fribourg.
  11. « Le national suisse 22 août 1863 », sur e-newspaperarchives.ch (consulté le ).
  12. « Gazette du Valais 25 décembre 1864 », sur e-newspaperarchives.ch (consulté le ).
  13. « Le national suisse 12 octobre 1865 », sur e-newspaperarchives.ch (consulté le ).
  14. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  15. « La Gruyère 19 août 1995 », sur e-newspaperarchives.ch (consulté le ).
  16. Dictionnaire des arts de peinture, sculpture et gravure, tome 4, Paris 1792, p. 576-577, [lire en ligne].

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