Route près de l'Estaque — Wikipédia
Artiste | |
---|---|
Date | |
Type | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) | 60,3 × 50,2 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire | 103.1943 |
Localisation |
Route près de l'Estaque est un tableau peint par Georges Braque en 1908. Il est conservé au musée d'art moderne de New York[1].
Contexte
[modifier | modifier le code]Le tableau se situe dans lignée de Maisons à l'Estaque, toile avec laquelle Georges Braque a inventé le cubiste après avoir étudié les tableaux de Paul Cézanne et poussé encore plus loin la brisure des lignes, ce qui a fait dire à Henri Matisse qu'il s'agissait de « petits cubes[2] ».
La Route près de l'Estaque, il continue ses déclinaisons cubistes d'inspiration cézannienne qu'il poursuit avec notamment Château de la Roche-Guyon, Le Vieux château de la Roche-Guyon et de nombreux autres tableaux jusqu'en 1909-1910. Ses recherches aboutissent finalement au Cubisme analytique avecViolon et palette, 1909-1910, huile sur toile 91,7 × 42,8 cm, musée Solomon R. Guggenheim New York, Violon et palette[3] Le Bougeoir, 1909-1910, huile sur toile, Musée des beaux-arts de Berne[4].
Ce tableau a été refusé tout comme Maisons à l'Estaque ainsi que l'ensemble de la production cubiste de Georges Braque des années 1907-1908, essentiellement des paysages, au Salon d'automne de 1908 à la grande indignation de Daniel-Henry Kahnweiler, qui propose à Georges Braque d'exposer ses œuvres récentes du peintre. À cette occasion, il confie la préface du catalogue à Guillaume Apollinaire qui se lance dans un dithyrambe : « Voici Georges Braque. Il mène une vie admirable. Il s'efforce avec passion vers la beauté et il l'atteint, on dirait, sans effort (...)[5]. », en parfaite contradiction les petites piques qu'il avait décoché au peintre un an plus tôt[6]
Description
[modifier | modifier le code]« Dans ce tableau, la route suit un tracé en lignes brisées au cœur des masses arrondies du feuillage des arbres qui définissent un ensemble de courbes et d'arabesques[7]. » Rupture dans les lignes, rupture dans l'effet de lumière provoqué par les hachures portées sur la végétation. Dans le deuxième tableau du Musée national d'art moderne, une variante apportée dans la disposition des courbes rapproche ce tableau d'une toile de Raoul Dufy qui avait accompagné Braque à l'Estaque et avait peint : L'Estaque (Dufy 1908)[7] exposé en 2006 au Musée Cantini de Marseille L'Estaque (Dufy 1908).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Zurcher, Braque vie et œuvre, Fribourg, Office du livre, , 315 p. (ISBN 2-09-284742-2)
- Nicole Worms de Romilly, Braque, le cubisme : fin 1907-1914, Paris, Adrien Maeght, , 308 p. (ISBN 2-85587-100-X)
- Jean-Louis Ferrier, Yann Le Pichon, L'Aventure de l'art au XXe siècle, Paris, éditions du Chêne-Hachette, , 898 p. (ISBN 2-85108-509-3) préface de Pontus Hultén
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Nicole Worms de Romilly 1982, p. 70
- Henri Matisse cité par Eugène Jolas dans Témoignage contre Gertrude Stein, essai publié en février 1935 aux éditions Servir La Haye, cité p. 566 de Critical writings, 1924-1951 de Eugène Jolas, réédition 2010, Northwestern University Press, (ISBN 978-0810125810), le texte est consultable en ligne p. 6 témoignage contre Gertrude Stein
- Nicole Worms de Romilly 1982, p. 111
- Nicole Worms de Romilly 1982, p. 103
- Guillaume Apollinaire cité par Ferrier et Le Pichon 1988, p. 89
- lire en ligne, section Un homme beau et grave
- Bernard Zurcher 1988, p. 33
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative aux beaux-arts :