Rouvres-en-Xaintois — Wikipédia
Rouvres-en-Xaintois | |
L'église Saint-Élophe. | |
Blason Rouvres-en-Xaintois 88.png | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat | Marie-Brigitte Frament 2020-2026 |
Code postal | 88500 |
Code commune | 88400 |
Démographie | |
Gentilé | Roburiens, Roburiennes |
Population municipale | 265 hab. (2021 ) |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 37″ nord, 6° 01′ 57″ est |
Altitude | Min. 302 m Max. 421 m |
Superficie | 11,19 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Mirecourt (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mirecourt |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Rouvres-en-Xaintois est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Roburiens.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Comme son nom l'indique pour le distinguer de Rouvres-la-Chétive, le village fait partie de la région du Xaintois (peut-être dérivé du nom de la région voisine : Saintois, voir "Toponymie"), à mi-chemin entre Mirecourt et Châtenois.
C'est un village en creux, avec une côte au nord orienté sud. Il y a une petite bosse en allant vers Dombasle-en-Xaintois: le lieu s'appelle le bien-nommé "Quatre-vents". La côte au nord, entre Rouvres et Baudricourt, orientée sensiblement est-ouest avec un saillant vers le sud à mi-chemin, s'élève avec le Cochon à son pied. Son versant est orienté sud et était couvert de vignes avant 1900 (le lieu-dit est : les Grandes Vignes). Le haut de la côte est à 352 m pour un village qui est à 313 m.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meusele bassin versant de la Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Cochon, le ruisseau du Groseillier et le ruisseau du Puits de Haie[1],[Carte 1].
Liste des cours d'eau
[modifier | modifier le code]- Ruisseau du Puits de Haie[2],
- Ruisseau du Groseillier[3],
- Ruisseau le Cochon[4] : le Cochon (autrefois le Rupt de Rouvres) a une longueur de 8 600 m. Il rejoint le Val d'Harol à Domvallier, lequel se jette dans le Madon, rive gauche, à Mirecourt à 265 m d'altitude[5],
- Ruisseau Gebe,
- Ruisseau des Fontaines,
- Ruisseau le Canal de l'Etang,
- Ruisseau du Pre de la Blanche.
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[6].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Avec Aouze, Soulosse-sous-Saint-Élophe et Grand, Rouvres est l'une des quatre communes vosgiennes « candidates » à l'implantation d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires (type FAVL)[7].
Sismicité
[modifier | modifier le code]Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible[8].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 955 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 7 km à vol d'oiseau[11], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 3],[12],[13].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Rouvres-en-Xaintois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mirecourt, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,8 %), forêts (30,3 %), prairies (15,6 %), zones urbanisées (4,4 %), cultures permanentes (2,8 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communications et transports
[modifier | modifier le code]La commune est à 11,5 km de Mirecourt[21], 16,3 de Châtenois, 18 de Vittel et 24,1 de Contrexéville.
Voies routières
[modifier | modifier le code]- A31 (aussi appelée autoroute de Lorraine-Bourgogne). Échangeurs Châtenois, Bulgnéville.
Transports en commun
[modifier | modifier le code]Lignes SNCF
[modifier | modifier le code]- Gare de Vittel.
- Gare de Contrexéville.
- Ancienne gare Rouvres-Baudricourt (fermée).
Toponymie
[modifier | modifier le code]Attestée sous la forme Ruver dès 1109[22]. On trouve les noms : Rouvre en Seintois (1261), Rouvre en Saintoix (1463), Roux en Sainctois (1622). On trouve Rouvres en Xaintois tardivement, en 1711[23].
Rouvres a pour origine le latin robur (c'est pourquoi les habitants sont des roburiens) qui signifie vigueur, force, dureté et désigne une variété de chêne (Quercus Robur), de haute élévation, aux branches tortueuses et noueuses. Ces arbres sont abondants dans le bois du Chanot situé au sud-ouest du village qui autrefois formait une vaste et unique forêt avec le bois de Haye jusqu'à Gemmelaincourt (carte de Cassini).
Seules trois communes voisines, Ménil, Dombasle et Rouvres sont "en-Xaintois". La lettre x a eu différentes prononciations dans les Vosges. Dans les noms de communes, Pouxeux (qui s'écrivait Poucheux sur la carte de Cassini), Uxegney, Xaronval, le x se prononçait autrefois ch, [ʃ], selon Albert Dauzat[24]. La prononciation française [ks] a cependant toujours existé pour le nom de la commune de Xertigny. Dans Bouxières-aux-Bois, Jeuxey, Jorxey, Maxey-sur-Meuse, Saulxures-lès-Bulgnéville, Ubexy et Vouxey, le x se prononce encore maintenant ss, [s][25].
Ainsi, le glissement de [s] en [ks] pour Rouvres-en-Xaintois au xviiie siècle pourrait s'apparenter à une influence française dans la plaine des Vosges.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village comprenait deux seigneuries, distinctes dans la répartition des affouages : la grande avait pour seigneurs les sieurs de Removille et du Châtelet, puis après 1621 les marquis de Removille dont les derniers représentants de la maison de Bassompierre[26] résidaient à Baudricourt ; la petite dépendait de Châtenois et appartenait au duc de Lorraine puis au roi. L’abbé de Chaumousey possédait autrefois d’autre part quelques droits seigneuriaux. Sous l’Ancien Régime, Rouvres-en-Xaintois appartenait au bailliage de Mirecourt.
En 1790, Rouvres-en-Xaintois fut désignée pour chef-lieu du sixième canton du district de Mirecourt. Ce canton a subsisté jusqu’au 19 vendémiaire an X.
Une ordonnance du a réuni à cette commune le bois dit le Pransieux, précédemment enclave de Baudricourt. L’église actuelle a été construite en 1856. La mairie et l’école des garçons ont été construites en 1833 ; l’école des filles en 1836[22].
Le village était vinicole au XIXe siècle. Il y avait beaucoup de vignerons et des marchands de vins. La côte lieu-dit "les Grandes Vignes" était couverte de vignes jusqu'à la fin du XIXe siècle. Mais l'épidémie de phylloxéra atteint les Vosges en 1894. Le département est déclaré officiellement phyloxéré en 1905. Les vignes sont détruites. Elles seront partiellement replantées, notamment en plants Kuhlmann et Oberlin, mais les terrains seront surtout reconvertis en vergers de mirabelliers.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Neufchâteau[27].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]- Les maires élus entre 1746 et 1900 ont été trouvés grâce aux registres d'état civil et registres paroissiaux de la commune de Rouvres en Xaintois.
Vote lors des élections
[modifier | modifier le code]Lors du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, le dimanche , le taux d’abstention à Rouvres-en-Xaintois était de 16,23 % (265 inscrits, 222 votants pour 219 exprimés)[30], ce qui est inférieur à l'abstention nationale (20,52 %) mais supérieur à celle de la commune lors du premier tour de la dernière élection présidentielle (11,79 % en 2007)[30].
Lors de ce scrutin, les Roburiens se sont exprimés comme suit :
Marine Le Pen | François Hollande | Nicolas Sarkozy | Jean-Luc Mélenchon | François Bayrou | Nicolas Dupont-Aignan | Philippe Poutou | Jacques Cheminade | Eva Joly | Nathalie Arthaud |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
25,11 % | 24,20 % | 22,37 % | 11,42 % | 10,96 % | 1,83 % | 1,37 % | 1,37 % | 0,91 % | 0,46 % |
Ce scrutin montre une percée du Front national qui arrive en tête, ainsi que de l'extrême gauche (surtout à travers le Front de gauche) dans la commune, au détriment de Nicolas Sarkozy qui recule nettement.
Lors du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2012, le dimanche , le taux d’abstention à Rouvres en Xaintois était de 13,58 % (265 inscrits, 229 votants pour 208 exprimés)[31], ce qui est inférieur à l'abstention nationale (19,66 %) mais supérieur à celle des seconds tours des deux dernières élections présidentielles (respectivement de 8,37 % en 2007 et 12,92 % en 2002)[31].
Lors de ce scrutin, les Roburiens se sont exprimés comme suit :
François Hollande | Nicolas Sarkozy |
---|---|
53,37 % | 46,63 % |
Ce scrutin montre un très bon report des voix de gauche (mais aussi des électeurs de François Bayrou et Nicolas Dupont-Aignan) en faveur de François Hollande. Le score de Nicolas Sarkozy est en effet inférieur au total additionné des voix UMP et FN du premier tour.
Budget et fiscalité 2022
[modifier | modifier le code]En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[32] :
- total des produits de fonctionnement : 381 000 €, soit 1 331 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 340 000 €, soit 1 189 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 203 000 €, soit 709 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 73 000 €, soit 254 € par habitant ;
- endettement : 166 000 €, soit 582 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 24,04 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 39,27 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 25,04 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 730 €[33].
Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]Établissements d'enseignements[34] :
- École maternelle et primaire.
- Collèges à Mirecourt, Mandres-sur-Vair, Vittel, Châtenois, Contrexéville.
- Lycées à Mirecourt, Mandres-sur-Vair, Vittel, Harol.
Santé
[modifier | modifier le code]Professionnels et établissements de santé[35] :
- Médecins à Gironcourt-sur-Vraine, Mirecourt, Mattaincourt, Remoncourt, Vicherey.
- Pharmacies à Gironcourt-sur-Vraine, Mirecourt, Mattaincourt, Remoncourt, Vicherey.
- Hôpitaux à Mirecourt, Mattaincourt, VitteL.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2021, la commune comptait 265 habitants[Note 5], en évolution de −6,36 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Cultes
[modifier | modifier le code]- Culte catholique, Paroisse saint Pierre Fourier[40], Diocèse de Saint-Dié.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Saint Basle, ermite installé à la limite de la ferme de Bellevue sur la route d'Offroicourt.
- Laprevotte Nicolas François (1796-?) Né à Rouvres-en-Xaintois en 1796. Adjudant dans l'armée puis Sergent dans la gendarmerie, il est membre de la 2 ème compagnie de gendarmes vétéran lorsqu'il est fait chevalier de la légion d'honneur en 1847.
- André Gueslin, né le 19 janvier 1950 à Rouvres-en-Xaintois[41].
- 6 prix 1 (2003-), vidéaste nancéien originaire de la commune.
Économie
[modifier | modifier le code]Entreprises et commerces
[modifier | modifier le code]Agriculture
[modifier | modifier le code]- Élevage de vaches laitières,
- Sylviculture et autres activités forestières,
- Culture et élevage associés.
Tourisme
[modifier | modifier le code]- Hôtel-restaurant à Rouvres-en-Xaintois[42],[43],[44].
- Camping à They-sous-Montfort[45].
- Gîtes de France à Thiraucourt.
Commerces
[modifier | modifier le code]- Commerces et services de proximité.
- dans la commune : boucherie-charcuterie, services divers[46],
- à Vittel, Poussay, Contrexéville, Mirecours.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église
[modifier | modifier le code]L’église, dédiée à Saint Élophe, était du diocèse de Toul, doyenné de Porsas. La cure était du diocèse de Toul et, antérieurement, à la collation du chapitre de Brixey.
L'église, construite en 1856, a été consacrée le 22 octobre 1857 par l'évêque de Saint-Dié[47].
L'ancien édifice était au même endroit que l'actuel mais orienté sensiblement suivant un axe est-ouest, légèrement incliné vers le sud, le chœur étant vers l'est[48]. Le cimetière était de chaque côté de l'église.
L'église actuelle est orientée sud-ouest. L'édifice a trois nefs et cinq travées. L'abside offre cinq grandes fenêtres. Les vitraux sont en grisaille de l'atelier Pierre Napoléon Rives, peintre-verrier à Nancy. Elle a coûté trente-deux mille francs, ce qui semble raisonnable pour la qualité et l'époque, selon l'abbé Chapia qui en fait la description dans L'ami de la religion et du Roi[49]. L'église a été consacrée le par l'évêque de Saint-Dié (Vosges)[49]. Toutefois, compte-tenu des fonds disponibles, l'église est sans clocher ! Il ne sera construit que 30 ans plus tard. Les cloches sont entreposées dans un hangar à la toiture incertaine (il s'agit donc des cloches de l'ancienne église). Sur un devis de 34 650 francs, la commune demande une subvention de 10 000 francs au Conseil Général des Vosges. La séance du , sous la présidence de Jules Ferry lui-même, est houleuse, le devis semblant trop élevé et la tour trop haute : 41 m. Une somme de 5 000 francs seulement sera accordée[50].
Lors de la réalisation du réseau communal d'eau potable, vers 1957, les tranchées creusées pour poser les tuyaux le long de la rue allant de la place de l'Église à la rue du Haut-de-l'Âtre (sur la photo de l'église : à l'endroit de la bordure de trottoir), ont révélé un grand nombre d'ossements (fémur, crânes…), témoins de l'ancien cimetière[51].
Vers la même époque, l'église a été rénovée : peinture intérieure; le coq, endommagé à la guerre 39-40, a été remplacé; des vitraux de l'église ont été remplacés. Les chutes de verres colorés ont été utilisées par les enfants qui les broyaient et en faisait des décorations collées avec de la colle de farine sur du carton, du bois…[51]. D'importants travaux d'entretien sont à nouveau réalisés en 1991-1992.
Le clocher de l'église abrite cinq cloches :
- Cloche 1 : Se nomme Thérèse, elle chante le do3, pèse 1811 kg et mesure 1450 mm de diamètre. C'est la plus grosse cloche et la plus grave : elle est dite « le bourdon ». Elle date de 1923 car l'ancienne cloche, fondue par Jules Robert en 1887 à Nancy, avait été fêlée à l'armistice de 1918 car les habitants l'avaient trop fait sonner ! Elle a été réalisée par la fonderie de cloches Farnier (sous la direction de Georges Farnier) à Robécourt (Vosges)[52], et baptisée le mardi en présence de Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié (le Télégramme des Vosges du vendredi 20 juillet 1923, page 2). La marraine est Andrée Eury (plus tard, épouse Didierlaurent).
- Cloche 2 : Se nomme Victoire, elle chante le fa3, elle a été fondue en 1887 par Jules Robert à Nancy.
- Cloche 3 : Chante le sol3, elle a été fondue par Jules Robert en 1887 à Nancy.
- Cloche 4 : Chante le la3, elle a été fondue par Jules Robert en 1887 à Nancy.
- Cloche 5 : Se nomme Laetitia, elle chante le do4, elle a été fondue par Jules Robert en 1887 à Nancy.
Le plénum à cinq cloches peut-être écouté ici[53].
Croix de mission
[modifier | modifier le code]Au sommet de la côte "les Grandes Vignes" se trouve une imposante croix de mission en béton, de 10 m de hauteur, tenue par des haubans, datant de la mission catholique de 1933. Elle a été restaurée en 2018.
Il y a aussi la présence de deux vieilles croix identiques anciennes (dont la date est inconnue), une avant la sortie du village en direction d'Offroicourt, et l'autre proche de la sortie sur la route départementale en direction de Dombasle-en-Xaintois et Ménil-en-Xaintois.
Monument aux morts
[modifier | modifier le code]Le monument aux morts de la commune est placé dans le cimetière de la commune. La structure est un pilier commémoratif avec des décorations végétales avec des guirlandes, des palmes, des palmes avec ruban, des couronnes de lauriers mais aussi des décorations religieuse comme une croix latine en son sommet. Il est aussi décoré en son contour des bornes et des chaînes[54].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Papiers Rémoville et Hathonville. Documents relatifs aux possessions du marquis de Rémoville et du chevalier d'Hattonville
- Fonds des archives communales
- Archives de France : Rouvres-en-Xaintois
- (de) Blasonnement
- Rouvres-en-Xaintois, sur geneawiki.com/
- Église Saint-Élophe
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Rouvres-en-Xaintois sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant du Rhin et le bassin versant de la Meuse est représentée par une ligne verte en tirets-points.
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Rouvres-en-Xaintois » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Rouvres-en-Xaintois », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Ruisseau du Puits de Haie
- Ruisseau du Groseillier
- Ruisseau le Cochon
- Adolphe Joanne, Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies, Paris, 1890-1905.
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
- La gestion et le stockage des déchets radioactifs. Rapport et Avis, CESER Grand Est Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, 13 juin 2019
- Informations sur les risques naturels et technologiques
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Rouvres-en-Xaintois et Mirecourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Rouvres-en-Xaintois ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mirecourt », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Itinéraires
- Archives Départementales des Vosges E dpt. 407, Archives communales de Rouvres-en-Xaintois (1746-1943)
- Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges, Paris, , 698 p. (lire en ligne), page 374.
- Albert Dauzat, Les noms de lieux, Paris, Delagrave, , 260 p., page 69, note de bas de page n°1.
- Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, Société d'émulation du département des Vosges, (lire en ligne).
- Les marquis de Bassompierre
- Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
- « rouvres-en-xaintois. Bernard Charles nous a quittés », sur vosgesmatin.fr (consulté le ).
- Bernard Charles est réputé proche de l'extrême-droite car il a été membre du comité de parrainage de l'édition 2011 du défilé de Jeanne d'Arc, comité qui comprend de nombreuses figures de la droite nationale.
- « Tous les résultats du premier tour par commune et département », sur humanite.fr (consulté le ).
- « Tous les résultats du second tour par commune et département », sur humanite.fr (consulté le ).
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- Établissements d'enseignements
- Professionnels et établissements de santé
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Paroisse saint Pierre Fourier
- Biographie
- L'hôtel 3 étoiles
- Hôtel-restaurant
- Hôtel Burnel et la Clé des Champs
- [ Le cadre de vie des Territoires]
- Commerces et services
- Intérieur de l'église Saint Élophe
- Archives Départementales des Vosges, « Cadastre de Rouvres-en-Xaintois. Section C. Feuille unique. », Note:le nord n'est pas vers le haut de la feuille, (consulté le ).
- Abbé Chappia, « Diocèse de Saint-Dié », L'Ami de la religion et du Roi, , page 33 (lire en ligne).
- « Séance du Conseil Général des Vosges », Le Mémorial des Vosges, , p. 2 (lire en ligne).
- Témoignage personnel
- L'ancienne fonderie de cloches de Robécourt. http://www.clocherobecourt.com/Robecourt/AccueilRobecourt.php
- P.E. Rose, « Plénum des cinq cloches de Rouvres-en-Xaintois », (consulté le ).
- Monument aux morts : Conflits commémorés : Guerres 1914-1918 - 1939-1945 - Indochine (1946-1954)