Roville-aux-Chênes — Wikipédia
Roville-aux-Chênes | |
Le vieux chêne et la mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Rambervillers |
Maire Mandat | Alain Aigle 2020-2026 |
Code postal | 88700 |
Code commune | 88402 |
Démographie | |
Gentilé | Rovillois, Rovilloises |
Population municipale | 370 hab. (2021 ) |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 09″ nord, 6° 36′ 15″ est |
Altitude | 276 m Min. 260 m Max. 321 m |
Superficie | 8,59 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Raon-l'Étape |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Roville-aux-Chênes est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Rovillois.
Géographie
[modifier | modifier le code]Roville est située sur la rive droite de la Mortagne, 6 km en aval de Rambervillers.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Xaffévillers | ||||
Saint-Maurice-sur-Mortagne | N | Doncières | ||
O Roville-aux-Chênes E | ||||
S | ||||
Romont | Rambervillers |
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La commune se compose de 37,60 hectares de territoires artificialisés (4,35 %), 680,38 hectares de territoires agricoles (78,66 %) et 147,20 hectares de forêts et milieux semi-naturels (17,02 %)[1].
Hydrographie et les eaux souterraines
[modifier | modifier le code]Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mortagne, le ruisseau de la Prairie et le ruisseau des Montaux[2],[Carte 1].
La Mortagne, d'une longueur totale de 74,6 km, prend sa source dans la commune de Saint-Léonard et se jette dans la Meurthe à Mont-sur-Meurthe, après avoir traversé 26 communes[3].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 878 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,9 | −0,8 | 1,3 | 3,4 | 7,6 | 11 | 12,7 | 12,5 | 9,1 | 6,3 | 2,6 | 0,3 | 5,4 |
Température moyenne (°C) | 2,1 | 3 | 6,3 | 9,5 | 13,5 | 17 | 19,1 | 18,8 | 14,8 | 10,8 | 5,9 | 3 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 5 | 6,7 | 11,2 | 15,5 | 19,4 | 23,1 | 25,4 | 25,1 | 20,5 | 15,4 | 9,3 | 5,8 | 15,2 |
Record de froid (°C) date du record | −24,5 02.01.1971 | −23,8 25.02.1986 | −20,3 01.03.05 | −7,7 13.04.1986 | −3,8 01.05.1976 | 0,6 05.06.1991 | 3,4 31.07.15 | 2 28.08.1974 | −3 17.09.1971 | −8,5 20.10.1972 | −14,4 23.11.1998 | −23 03.12.1973 | −24,5 1971 |
Record de chaleur (°C) date du record | 18 05.01.1999 | 20,9 27.02.19 | 25 30.03.1989 | 28 28.04.12 | 31,7 27.05.05 | 36,3 18.06.22 | 40 25.07.19 | 38,3 07.08.15 | 33,5 15.09.20 | 28,3 02.10.23 | 23,6 08.11.15 | 19 16.12.1989 | 40 2019 |
Ensoleillement (h) | 876 | 1 607 | 2 017 | 2 145 | 2 386 | 2 518 | 2 254 | 191 | 1 152 | 64 | 541 | ||
Précipitations (mm) | 65,9 | 59,3 | 58,8 | 55,9 | 75,5 | 73,6 | 74,1 | 68,1 | 72 | 77,4 | 74,1 | 78,6 | 833,3 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5 −0,9 65,9 | 6,7 −0,8 59,3 | 11,2 1,3 58,8 | 15,5 3,4 55,9 | 19,4 7,6 75,5 | 23,1 11 73,6 | 25,4 12,7 74,1 | 25,1 12,5 68,1 | 20,5 9,1 72 | 15,4 6,3 77,4 | 9,3 2,6 74,1 | 5,8 0,3 78,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Roville-aux-Chênes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,7 %), terres arables (25,8 %), forêts (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (15 %), zones urbanisées (4,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communications et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]- D414 vers Rambervillers[15]
Transports en commun
[modifier | modifier le code]Lignes SNCF
[modifier | modifier le code]Transports aériens
[modifier | modifier le code]- L'Aéroport d'Épinal-Mirecourt « Vosges Aéroport ».
- À partir de l'été 2021, l’aéroport d’Épinal-Mirecourt est devenu le "pélicandrome"[16] de la Zone Est et servira ainsi de base de ravitaillement et d’intervention pour les avions bombardiers d’eau connus sous le nom de Dash 8.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village de Roville-aux-Chênes tient son toponyme du fait qu’il serait bâti sur l’emplacement d’une ancienne forêt de chênes. Il existe près de la maison-école, un chêne de 5,50 mètres de circonférence, peut-être dernier survivant de cette forêt. La seigneurie de Roville-aux-Chênes, Rovilla ad quercius, appartenait au siècle dernier au sieur de Bressey[17].
Au spirituel, la paroisse de Roville-aux-Chênes dépendant de la cure de Rambervillers, doyenné de Deneuvre, diocèse de Toul. Aujourd’hui, la commune relève du canton de Rambervillers et de l’arrondissement d’Épinal.
La commune fut presque complètement détruite lors de l’invasion des Suédois, et a été le témoin de violents combats durant la première guerre mondiale[18].
Des travailleurs militaires appartenant à l'unité spéciale l’Indian Labour Corps[19], ont construit cinq aérodromes en Lorraine, dont celui de Roville-aux-Chênes[20].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
Église Saint-Remy. -
Église Saint-Remy. -
Entrée école Horticulture et Paysage. -
Carte postale de la gare vers 1910.
- Vieux chêne, entre 400 et 500 ans[21],[22].
- L'église et l'école des garçons furent construites en 1830, celle des filles en 1850[23].
- Monument aux morts : conflits commémorés : 1914-1918 ; 1939-1945 ; AFN-Algérie (1954-1962)[24],[25].
- Lavoir du moulin[26].
- Verger conservatoire[27],[28].
- École d'Horticulture et de Paysage[29],[30].
- Pépinière conservatoire au sein de l’Ecole d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes[31].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Budget et fiscalité 2023
[modifier | modifier le code]En 2023, le budget de la commune était constitué ainsi[34] :
- total des produits de fonctionnement : 402 000 €, soit 789 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 319 000 €, soit 626 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 141 000 €, soit 276 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 151 000 €, soit 296 € par habitant ;
- endettement : 220 000 €, soit 432 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 16,33 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 33,15 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 16,25 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 410 €[35].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2021, la commune comptait 370 habitants[Note 2], en évolution de −0,27 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
C'est la commune de Lorraine avec le plus fort taux de population comptée à part en 2006 selon l'Insee, avec 30,6 % (166 personnes pour une population totale de 543 habitants). Ce taux est dû à l'internat de l'école d'horticulture et de paysage.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Joseph Braux, avocat, magistrat[40].
- André Geoffroy (1911-1944), militaire français, Compagnon de la Libération, y est tué en 1944 lors de la bataille d'Alsace.
- Médaillés de Sainte-Hélène[41].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Archives communales de Roville-aux-Chênes (1663-1944)
- Roville-aux-Chênes en 1939-1945
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- École d'Horticulture et de Paysage
- Roville-aux-Chênes sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Roville-aux-Chênes » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Localisation de la commune, géographie et occupation des sols
- « Fiche communale de Roville-aux-Chênes », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Mortagne »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Roville » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Roville » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Roville-aux-Chênes ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Voies routières
- Les pélicandromes
- Archives communales de Roville-aux-Chênes
- Roville-aux-Chênes en ruines
- Les soldats indiens au secours de la France en 1914, par Claude Markovits
- Des Indiens en Lorraine lors de la Première Guerre mondiale
- Le chêne de Roville-aux-Chênes
- Le patriarche de Roville-aux-Chênes
- Archives communales de Roville-aux-Chênes
- Monument aux morts
- Livres d'or 1914-1918
- Lavoir du moulin
- Le Verger Conservatoire de Roville-aux-Chênes célèbre ses 20 ans !
- Les objectifs d'un verger conservatoire
- École d'Horticulture et de Paysage
- A la découverte de l'École de Roville-aux-Chênes
- Pépinière conservatoire au sein de l’Ecole d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes
- Parc du château au cours de la Première Guerre mondiale
- calvaire Le calvaire
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Biographie de Joseph Braux », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
- Médaillés de Sainte-Hélène