Rubino (sous-marin) — Wikipédia

Rubino
Type Sous-marin
Classe Sirena
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Cantieri del Quarnaro
Chantier naval Fiume (Rijeka) - Croatie
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé par une attaque aérienne le 29 juin 1940
Équipage
Équipage 36 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 60,18 m
Maître-bau 6,45 m
Tirant d'eau 4,66 m
Déplacement En surface: 691 tonnes
En immersion: 850 tonnes
Propulsion 2 moteurs Diesel Tosi
2 moteurs électriques Marelli
2 hélices
Puissance Moteurs Diesel: 1 350 cv
Moteurs électriques: 800 cv
Vitesse 14 nœuds (25,9 km/h) en surface
7,5 nœuds (13,9 km/h) immergé
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles de 533 mm (4 à l'avant et 2 à l'arrière)
6 torpilles
1 canon de pont simple de 100/47 Mod. 1931
144 obus
2 mitrailleuses simple Breda Model 1931 de 13,2 mm
3 000 coups
Rayon d'action En surface: 5 000 milles nautiques à 8 nœuds
En immersion: 72 milles nautiques à 4 nœuds
Localisation
Coordonnées 39° 10′ 00″ nord, 18° 49′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
(Voir situation sur carte : mer Méditerranée)
Rubino
Rubino
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Rubino
Rubino

Le Rubino (en français : Rubis) est un sous-marin de la classe Sirena (sous-classe de la Serie 600, en service dans la Regia Marina lancé au début des années 1930 et ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Caractéristiques

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La classe Sirena était une version améliorée et élargie des précédents sous-marins de la classe Argonauta. La marine italienne décida de commander la construction de la série Sirena alors que la série Argonauta était encore en cours de construction. Le projet initial n’a été que légèrement retouché, quelques améliorations sont apportées et la forme de la coque dans la partie avant est modifiée avec l'adoption de la proue a squalo (requin), caractéristique de tous les sous-marins du Genio Navale Bernardis.

Des études menées par le principal ingénieur de la marine, Pericle Ferretti, ont abouti à la fabrication, dans les années trente, de l'appareil « ML », précurseur du schnorchel. Ces installations, qui auraient apporté d’importantes améliorations en matière de sécurité, d’autonomie, de rapidité et de capacité d’attaque, ont été fabriquées dans le CRDA de Monfalcone en 1934-1935 et commencé à être équipés sur les type Sirena ; cependant, lorsque l'amiral Antonio Legnani devint commandant des sous-marins de la Regia Marina en 1937, il fit enlever et démolir les « ML » car il les considéraient comme superflues.

Ils déplaçaient 691 tonnes en surface et 850 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 60,18 mètres de long, avaient une largeur de 4,66 mètres et un tirant d'eau de 4,66 mètres. Leur équipage comptait 36 officiers et hommes d'équipage[1].

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel Tosi de 675 chevaux (503 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique Marelli de 400 chevaux-vapeur (298 kW). Ces moteurs électriques étaient alimentés par une batterie d'accumulateurs au plomb composée de 104 éléments. Ils pouvaient atteindre 14 noeuds (26 km/h) en surface et 7,5 noeuds (13,9 km/h) sous l'eau[2]. En surface, la classe Sirena avait une autonomie de 5 000 milles nautiques (9 300 km) à 8 noeuds (15 km/h)[1]. En immersion, elle avait une autonomie de 72 milles nautiques (133 km) à 4 noeuds (7,4 km/h)[2].

Les sous-marins étaient armés de six tubes lance-torpilles de 53,3 centimètres (21 pouces), quatre à l'avant et deux à l'arrière, pour lesquels ils transportaient un total de 12 torpilles. Ils étaient également armés d'un seul canon de pont de 100 mm (3,9 in) (copie du Canon de 10 cm K10 Škoda) à l'avant de la tour de contrôle (kiosque) pour le combat en surface. L'armement anti-aérien consistait en deux ou quatre mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 mm[1].

Construction et mise en service

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Le Rubino est construit par le chantier naval Cantieri del Quarnaro de Fiume (Rijeka) en Croatie, et mis sur cale le . Il est lancé le et est achevé et mis en service le . Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Une fois terminé, le Rubino est affecté au IIIe Escadron de sous-marins à La Spezia[3].

Déployé pour s'entraîner en mer Tyrrhénienne, il est transféré en 1938 au XIIIe Escadron de sous-marins (sans changer de base) et effectue plusieurs voyages en mer Adriatique, dans le Dodécanèse et au large de l'Afrique du Nord[3].

Sous le commandement du lieutenant de vaisseau (tenente di vascello) Paolo Comel, il participe clandestinement à la guerre civile d'Espagne avec une seule mission infructueuse au nord de l'île de La Galite, du au [3].

Lorsque l'Italie entre dans la Seconde Guerre mondiale, leRubino est à Tarente, dans le 47e escadron de sous-marins du IVe Grupsom, commandé par le lieutenant de vaisseau Luigi Trebbi[3].

Le , il quitte la base des Pouilles et se rend à Tobrouk en Libye puis dans son secteur d'embuscade, à une vingtaine de milles nautiques (37 km) à l'ouest d'Alexandrie, où il arrive le [3],[4].

Repéré par les avions puis détecté par les destroyers HMS Dainty (H53), HMS Defender (H07), HMS Decoy (H75), HMS Ilex (D61) et HMS Voyager (D31), qui sont en mer dans le cadre de l'opération de ravitaillement "MA 3", leRubino est bombardé par des grenades sous-marines, mais n'en est ressorti que légèrement endommagé[3],[4].

Le Rubino se déplace ensuite d'une quarantaine de milles nautiques (74 km) vers le nord, arrivant dans cette zone le , mais fait presque immédiatement demi-tour pour retourner à Tarente, sur ordre du commandement[3],[4].

Vers une heure de l'après-midi du 29, pendant le voyage de retour, alors qu'il se trouve près des côtes des Pouilles, il est survolé par un avion qui ne l'a pas attaqué, faisant ainsi croire qu'il appartenait à la Regia Aeronautica ou à la Luftwaffe. Il s'agit plutôt d'un des quatorze hydravions anti-sous-marins mis en œuvre par les Britanniques pour l'opération "MA3", qui, après s'être éloigné, a donné l'alerte[3].

A deux heures, en effet, l'hydravion Short Sunderland marqué "L 5084" attaque le Rubino - qui se trouve à une quarantaine de milles nautiques (74 km) au cap 150° du cap Santa Maria di Leuca - largue quelques bombes, dont deux à l'arrière de la tourelle kiosque, provoquant le naufrage brutal du sous-marin à la position géographique de 39° 10′ N, 18° 49′ E[3],[5],[4].

Le sous-marin ayant coulé, décèdent le commandant Trebbi, le responsable des machines (le lieutenant du génie naval Arturo Godano), 8 sous-officiers et 30 marins. Seul le commandant en second (le sous-lieutenant Giuseppe Bracco) et trois autres hommes ont survécu, sauvés du même hydravion anglais, qui se pose immédiatement après le naufrage du Rubino [3],[4].

Lors de cette unique mission de guerre, le sous-marin avait parcouru 1 342 milles nautiques (2 485 km) en surface et 262 milles nautiques (485 km) sous l'eau[6].

Notes et références

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  1. a b et c Chesneau, p. 309
  2. a et b Bagnasco, p. 148
  3. a b c d e f g h i et j Sommergibile "RUBINO"
  4. a b c d et e Regio Sommergibile Rubino
  5. Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, p. 241
  6. Attività Operativa

Bibliographie

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  • (en) Bagnasco, Erminio (1977) Submarines of World War Two London, Cassell & Co, (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Brescia, Maurizio (2012). Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 978-1-59114-544-8).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Frank, Willard C., Jr. (1989). "Question 12/88". Warship International. XXVI (1): 95–97. (ISSN 0043-0374).
  • (en) Rohwer, Jürgen (2005). Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two (Third Revised ed.). Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 1-59114-119-2).
  • (it) Giorgerini, Giorgio : Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).

Liens internes

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Liens externes

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