Rue Ballu — Wikipédia

9e arrt
Rue Ballu
Voir la photo.
La rue Ballu en 2019.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Début 55, rue Blanche
Fin 72, rue de Clichy
Morphologie
Longueur 274 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1841
Dénomination 1886
Ancien nom Rue de Boulogne
Géocodification
Ville de Paris 0633
DGI 0646
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Ballu
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue Ballu
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La rue Ballu est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

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La rue Ballu est une voie publique située dans le 9e arrondissement de Paris. Longue de 274 mètres, elle débute au 55, rue Blanche et se termine au 72, rue de Clichy.

Le quartier est desservi par la ligne 2 aux stations Place de Clichy et Blanche. Les trains de la ligne 13 circulent également à la station Place de Clichy.

Origine du nom

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Théodore Ballu.

Elle porte le nom de l'architecte Théodore Ballu, qui conduisit (avec son confrère Édouard Deperthes) la reconstruction de l'hôtel de ville de Paris et qui fut l'architecte de l'église de la Trinité toute proche.

En 1841, les frères Greffulhe et Paul de Ségur sont autorisés à créer un lotissement sur leurs terrains[1] (ancien domaine du Pavillon La Bouëxière, devenu en 1826 le Nouveau Tivoli).

La rue est ouverte sous le nom de « rue de Boulogne » puis est renommée « rue Ballu » par l'arrêté du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Entrée de la villa Ballu.
No 11 bis : hôtel Blémont (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques).
No 13.
No 23.
No 28.
  • No 9 : ancien hôtel particulier, appartenant dans les années 1910 à l’ingénieur Godard-Desmarets, qui y vit en famille. Il s’y déroule, en 1913, une « affaire des plus mystérieuses » : le gardien des lieux y est retrouvé ligoté, prétendant avoir été attaqué trois jours auparavant par trois individus masqués. L’affaire provoque une certaine émotion et une foule de curieux stationne devant l’entrée du no 9[4].
  • No 11 bis : en 1858, Eugène Bertin fait construire un hôtel particulier avec un riche décor Louis XV et un jardin d'hiver. Il accueille, depuis 1930, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
  • No 13 : construit en 1868 par J. Amoudru[3].
  • No 23 : en 1877, l’écrivain Émile Zola élit domicile à cette adresse, qui porte alors le nom de rue de Boulogne, où il va résider pendant douze ans. Outre ses amis anciens et ses nouveaux disciples, qui s’y réunissaient chaque jeudi soir, il y accueillit l’élite littéraire du monde entier[5]. En 1909, on y trouve une pharmacie[6], distribuant notamment les « pilules Pink pour personnes pâles », ayant guéri « d’innombrables cas d’anémie, de chlorose de jeunes filles, de maux d’estomac, migraines, névralgies, neurasthénie, irrégularités, troubles intimes »[7].
  • No 23 : entrée de la villa Ballu, où le propriétaire, l'architecte Pigeory, a construit plusieurs demeures qu'il a revendues à une clientèle fortunée : le marquis de Custine, le comte de Feydeau de Brou, le banquier Grenouillet… Ensemble d’hôtels particuliers construit en 1854[3].
  • No 25 : emplacement du siège de l’Union des aveugles de guerre (UAG) entre 1923 et 1936[8].
  • No 28 : ancien hôtel particulier de style Renaissance à pignon hollandais construit par l’architecte Gaston Dézermaux en 1891, documenté dans la revue La Construction moderne en 1892[9], pour le peintre Charles Wislin (1852-1932)[10]. En 2021 : hôtel de tourisme.
  • No 36 : en 1904, les deux sœurs musiciennes Lili Boulanger (1893-1918) et Nadia Boulanger (1887-1979) s’installent dans un grand appartement situé au 4e étage de cet immeuble, dont l’adresse est aujourd’hui 3, place Lili-et-Nadia-Boulanger[11].

Références

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  1. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 21 juin 1841 », p. 176
  2. Acte de naissance, 9N 158, page 2/31, 1er acte page de droite
  3. a b et c Protections patrimoniales, 9e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 363 à 478.
  4. « Étrange affaire rue Ballu », La Petite République, 6 mai 1909, sur RetroNews.
  5. Bulletin de la Société littéraire des amis d’Émile Zola, Paris, 1925, sur gallica.bnf.fr.
  6. L’adresse de cette pharmacie est toutefois incertaine car elle est parfois indiquée au 28 de la rue, et non au 23.
  7. La Petite République, 6 mai 1909, sur RetroNews.
  8. « L’Union des aveugles de guerre », Fondation des aveugles de guerre.
  9. Dictionnaire des noms d’architectes des constructions élevées à Paris aux XIXe et XXe siècles. Période 1876-1899, 1990 (ISBN 978-2908872002).
  10. 9ème histoire, 2018.
  11. Roger-Ducasse, Lettres à Nadia Boulanger. Présentées et annotées par Jacques Depaulis, Mardaga, 1999.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Vincent Droguet, « Le pavillon La Bouëxière », La Nouvelle Athènes Haut lieu du romantisme, Action artistique de la Ville de Paris, Paris, 2001, 293 p. (ISBN 2-913246-33-8), p. 39-40.

Liens externes

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