Rue Racine (Paris) — Wikipédia
![]() 6e arrt Rue Racine ![]() ![]() ![]() ![]() | |||
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Situation | |||
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Arrondissement | 6e | ||
Quartier | Odéon | ||
Début | 30, boulevard Saint-Michel et 1, rue de l'École-de-Médecine | ||
Fin | 3, place de l'Odéon | ||
Morphologie | |||
Longueur | 234 m | ||
Largeur | 9,75 m | ||
Historique | |||
Création | vers 1835 | ||
Dénomination | 1780 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 8010 | ||
DGI | 7989 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris | |||
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La rue Racine est une voie située dans le quartier de l'Odéon dans le 6e arrondissement de Paris.
Situation et accès
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La rue Racine est desservie à proximité par les lignes 4 et 10 à la station Odéon.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La rue porte le nom de Jean Racine (1639-1699) du fait du voisinage du théâtre de l'Odéon, succursale de la Comédie-Française lors du lotissement du quartier.
Historique
[modifier | modifier le code]Dès la fin du XVIIIe siècle, vers 1780, l'ouverture de cette rue fut ordonné par des lettres de patentes sur le site de l'hôtel de Condé[1]. En 1822, son prolongement est décidé sur les terrains de la faculté de médecine de Paris, qui sera réalisé en 1835.
Le chef politique ukrainien Simon Petlioura y fut assassiné par balles par Samuel Schwartzbard le [2].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- La rue longe le couvent des Cordeliers et l'arrière du lycée Saint-Louis.
- La rue hébergeait au XIXe siècle un ancien réservoir de la Ville de Paris de 6 000 m3 construit en 1839 à l'emplacement des fossés l'enceinte de Philippe Auguste[1].
- Au no 2 se trouve l'hôtel Belloy Saint-Germain, anciennement l'hôtel des Étrangers, qui fut le lieu de réunion du cercle des poètes zutiques où se retrouvaient Verlaine, Rimbaud, Richepin et d'autres poètes. Rimbaud y occupa une chambre quelques mois en 1871[3].
- Au no 3 se trouve le Bouillon Racine, ancien Grand-Bouillon-Chartier dont la salle et la devanture sont classées aux monuments historiques depuis 1995[4]. George Sand vécut au second puis quatrième étage de cet immeuble entre 1851 et 1864[5].
- Au no 5, une plaque rend hommage au peintre Boris Taslitzky, qui y vécut de 1954 à 2005.
- Au no 7, André Marty y fonde, fin 1894 ou début 1895, la galerie L'Artisan moderne[6].
- Au no 11, entrée annexe du lycée Saint-Louis. Emplacement des trois anciens réservoirs alimentés, selon Lucien Lambeau, par les eaux de l’Ourcq. Ils ont été démolis en 1907[7].
- Au no 15, ancien siège historique de l'éditeur-imprimeur Henri Jouve, puis du Groupe Jouve.
- Au no 19, la librairie Le Dilettante. C'est ici que Michel Lorenzi ouvrit en 1871 son atelier de moulage d'art. Maison dans laquelle est né en 1931, son arrière-petit-fils : Michel Lorenzi (1931-2018), qui poursuit aujourd'hui l'activité à Arcueil dans un ancien relais de poste acheté par son arrière-grand-père.
- Au no 21, les ateliers de Michel Lorenzi de 1871 à 1974.
- Au no 26, les Éditions Flammarion avaient leur siège historique depuis 1875 à cette adresse[8], ce qui donna le nom à une collection de l'éditeur, jusqu'à leur déménagement en 2005 pour le quai Panhard-et-Levassor.
- La rue débouche sur le théâtre de l'Odéon.
- La rue en direction de l'est.
- Arrière de l'institut biomédical des Cordeliers.
- Au no 8, ancienne école royale d'architecture.
- Au no 3, le Bouillon Racine.
- Plaque au no 5.
- Entrée annexe du lycée Saint-Louis.
- Plaque au croisement avec la rue Monsieur-le-Prince en hommage au patriote yougoslave Jean Kopitovitch, tué en 1943. Intrigué par cette plaque, François-Guillaume Lorrain lui consacre le livre Vous êtes de la famille ? (Flammarion, 2019)[9].
- La rue vue de la place de l'Odéon, en 1977.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Éditions Maisonneuve & Larose, 1855, p. 581-582.
- ↑ Boris Czerny, « Paroles et silences. L'affaire Schwartzbard et la presse juive parisienne (1926-1927) », Archives juives, vol. 34, no 2, 2001, p. 57-71.
- ↑ « Avec Verlaine, Rimbaud, les Parnassiens et les symbolistes à Paris », sur www.terresdecrivains.com, .
- ↑ « Ancien grand Bouillon Chartier », notice no PA00088667, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « George Sand à Paris », sur www.terresdecrivains.com, .
- ↑ P. Eckert-Boyer (dir.), The Nabis and the Parisian Avant-Garde, New Brunswick, 1988, pp. 42-45.
- ↑ Démolition du réservoir de la rue Racine no 11, Paris, Procès-verbal de la Commission du Vieux Paris, , Page 36.
- ↑ Olivier Le Naire, « Flammarion 26, rue Racine », L'Express, 18 juillet 2002.
- ↑ Philibert Humm, « François-Guillaume Lorrain à la recherche du patriote inconnu », www.parismatch.com, 11 mars 2019.