Rue d'Aguesseau (Nantes) — Wikipédia
Rue d'Aguesseau | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 13′ 10″ nord, 1° 33′ 11″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville | |||
Début | Rue des Pénitentes | |||
Fin | Place Roger-Salengro | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Histoire | ||||
Création | 1786 | |||
Anciens noms | Saint-François | |||
Monuments | Ancien couvent des Cordeliers | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique | ||||
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La rue d'Aguesseau est une voie de Nantes, en France.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Située dans le centre-ville de Nantes, la rue d'Aguesseau, qui relie la rue des Pénitentes (à l'intersection avec la rue Saint-Jean) à la place Roger-Salengro (où se trouve l'hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique), est bitumée et ouverte à la circulation automobile. Elle rencontre, à son extrémité est, la rue du Refuge.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle rend hommage à Henri François d'Aguesseau (1668-1751), magistrat français, ministre sous la Régence et sous Louis XV[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Les Cordeliers s'installent à Nantes au XIIIe siècle, avant 1253. Le terrain sur lequel ils commencent la construction de leur couvent est à l'origine seulement occupé, au sud, par une chapelle (sans doute appelée chapelle Saint-Michel), édifiée en 1232 par l'évêque Henri Ier[2]. Celle-ci est construite en appui sur une partie de l'enceinte gallo-romaine, qui a perdu à cet endroit sa vocation défensive, puisque Pierre Mauclerc a fait édifier peu de temps auparavant une nouvelle muraille, passant plus à l'est et au nord, le long de l'Erdre[3]. La zone ou se trouve l'actuelle rue d'Aguesseau se situe au nord est du terrain occupé par le couvent, et donc dans la partie intra-muros depuis le XIIIe siècle.
À la fin du XVIIIe siècle, l'établissement est sous la pression des opérations d'urbanisme menées par les architectes Jean-Baptiste Ceineray puis Mathurin Crucy. La création de la « place du Département » (devenue depuis place Roger-Salengro), puis celle de la « rue Royale » (rue du Roi-Albert), se fait en rognant sur les jardins au nord est de la propriété des Cordeliers[4]. Et un plan dressé par l'ingénieur Recommencé et validé par Mathurin Crucy en 1785[5] prévoit la percée d'une nouvelle rue entre la « place du Département » et la « rue des Cordeliers » (ancienne). La « rue Saint-François », qui nécessite la destruction de bâtiments, est ouverte en 1786[1].
La voie est d'abord appelée « rue Saint-François », puis, en 1791, « rue Aguesseau ». Les religieux sont chassés du couvent en 1791, lors de la Révolution française et L'établissement est peu à peu démantelé[3]. La partie nord est totalement reconstruite. Fondée en 1817 par les Frères des Écoles Chrétiennes, l'école privée Saint-Pierre s'installe rue du Marais, puis place Saint-Vincent, avant d'occuper l'hôtel Rosmadec jusqu'en 1926, année au cours de laquelle ce bâtiment devient une partie de l'hôtel de ville, tandis que l'école est transférée rue du Refuge, dans l'ancien couvent des Cordeliers[6]. Ses locaux sont longés, au nord-ouest, par la rue d'Aguesseau.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la voie est durement touchée, le , au cours du bombardement effectué par l'aviation américaine, qui provoque la mort d'au moins neuf personnes[7],[8].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Pied 1906, p. 2.
- de Berranger 1975, p. 118.
- de Berranger 1975, p. 119.
- Mathurin Crucy, 1986, p. 61.
- « Plan géométral de l'enclos des Cordeliers et des environs, par Recommencé, 1785. », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- « Un peu d'histoire », école Saint-Pierre de Nantes (consulté le ).
- « Documents iconographiques (cotes 28Fi0002, 28Fi0003 et 28Fi0044) », archives municipales de Nantes (consulté le ).
- « Nantes - Bombardement du 15 juin 1944 », archives municipales de Nantes (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
- Collectif, Iconographie de Nantes, Nantes, musée Dobrée, , 224 p. (BNF 34612558p), p. 61.
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 2.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Rue d'Aguesseau sur le site des archives municipales de Nantes