Rue de la Quarantaine — Wikipédia
Enceinte de Fourvière vue depuis la rue de la Quarantaine | |||
Situation | |||
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Coordonnées | 45° 45′ 13″ nord, 4° 49′ 22″ est | ||
Ville | Lyon | ||
Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Saint-Georges | ||
Géolocalisation sur la carte : Lyon Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon | |||
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La rue de la Quarantaine est une rue du 5e arrondissement de Lyon.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle va de la rue Saint-Georges à la montée de Choulans.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son nom vient de l'hôpital de la Quarantaine qui s'y trouvait jusqu'au milieu du XIXe siècle.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette rue faisait partie de la voie romaine allant de la mer Méditerranée au Rhin en passant par Vienne, le quai de Saône n'était alors pas aménagé. Elle se terminait au croisement de la montée Saint-Laurent et de la montée Ernest-Joseph Vial, après avoir coupé la montée de Choulans.
De nombreux vestiges antiques y ont été découverts[1], notamment lors des fouilles de 2019 aux n° 15, 17 et 19[2] de la rue de la Quarantaine.
C'est dans ce lieu isolé situé à l'entrée de Lyon a longtemps servi de quarantaine que l'hôpital de la Quarantaine fut construit. L'Hôtel-Dieu y a installé les pestiférés à partir de 1474 dans le quartier qui s'appelait alors la Ferratière ou Hôpital Saint-Laurent. Une autre hypothèse, avancée par le Père Dominique de Colonia, est la dispense accordée par le Cardinal d'Amboise en 1504 aux lyonnais qui contribuent à l'entretien de l'hôpital pour pouvoir manger du lait et du fromage pendant le carême, appelée la « Quarantaine »[3].
La rue de la Quarantaine est attestée en 1820[4].
L'hôpital Saint-Laurent, dit de la Quarantaine
[modifier | modifier le code]Aujourd'hui disparu, l'hôpital Saint-Laurent se trouvait sur les bords de la Saône, à quelques pas de l'ancienne porte Saint-Georges. Bâti en marge de la ville, Saint-Laurent-hors-les-murs était destiné à recueillir les malades et pestiférés avant leur entrée dans la ville de Lyon.
L'hôpital de la Quarantaine a été démoli en 1855[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Le quartier de la Quarantaine dans les Arts
[modifier | modifier le code]- Edouard HOSTEIN, Lyon: le lazaret de la Quarantaine au pied du coteau de Sainte-Foy, Huile sur toile, 38 x 61 cm, 1840
- Vue de Lyon et de la Saône depuis les berges de la Quarantaine lithographiée par Antoine Pascal à la Guillotière d'après un dessin d'Antoine Guindrand, XIXe siècle, Archives Municipales de Lyon, 16FI/97, [en ligne]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Rue de la Quarantaine - Service archéologique de la Ville de Lyon », sur www.archeologie.lyon.fr (consulté le )
- « 15-17-19 rue de la Quarantaine, 69005 Lyon. Rapport de fouille d'archéologie préventive, volume 2, 2022 »
- Brun de la Valette et Couty 1969, p. 24.
- Maurice Vanario, Rues de Lyon à travers les siècles, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 2841471268), p. 241.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Brun de la Valette et Jean Couty, Lyon et ses rues, Lyon, Fleuve, , 321 p.
- V.M.D, "La Quarantaine", Revue du Lyonnais, série 2, n°16, 1858, pp.150-152 [en ligne]