Rupture de pente — Wikipédia

Rupture de pente convexe (au sommet du terrain visible) provoquant une cascade sur un torrent pyrénéen. Au pied de la cascade (au milieu de la photo) la rupture de pente est concave.

Une rupture de pente est la variation brutale, c'est-à-dire forte et rapide, de la valeur d'une pente[1] en un lieu, sans changement de sens. Dans le sens de la descente, si c'est une forte augmentation, la rupture est dite convexe (cas le plus remarqué) ; si c'est une forte diminution, la rupture est dite concave[2].

Le terme s'utilise par exemple en description d'un versant montagneux, pour la localisation d'un rapide[3] ou d'une cascade sur un profil en long de torrent mais aussi pour un toit à double pente.

Une montagne terrassée constitue une succession de ruptures de pentes. Les crevasses latérales glaciaires signalent des lignes de rupture de pente[2], en augmentation. Sous l'océan, la rupture de pente du talus continental limite le plateau continental[4], une seconde rupture initie plus loin la plaine abyssale. En limite de la plage, une rupture de pente marque le début d'une dune ou d'une falaise[5].

En terrain naturel, les lignes de rupture de pente sont causées[6] par :

La détermination internationale de la base du talus continental passe par la détermination de la ligne joignant les ruptures de pente concaves les plus marquées à cet endroit[7].

Un skieur, un cycliste, un motard peut exploiter une rupture de pente convexe de son parcours en décollant pour effectuer une figure acrobatique aérienne.

Certains logiciels topographiques 3D permettent d'extraire les lignes de rupture de pente, c'est-à-dire les successions de segments de droite qui marquent les changements brusques de la pente du terrain.

Références

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  1. Magdeleine Moureau et Gerald Brace, Dictionnaire des sciences de la Terre : Comprehensive dictionary of earth science, Paris, TECHNIP, , 1035 p. (ISBN 2-7108-0749-1), p. 466
  2. a et b Jean-Paul Amat, Charles Le Cœur et Dorize Lucien, Éléments de géographie physique, Paris, Bréal, coll. « Grand Amphi Géographie », , 464 p. (ISBN 978-2-7495-0205-2 et 2-7495-0205-5, lire en ligne), p. 200 et 231
  3. Annales de géographie, Paris, Armand Colin, , p. 130
  4. André Monaco, Wolfgang Ludwig et Mireille Provansa, Le golfe du Lion : Un observatoire de l'environnement en Méditerranée, Paris, Quae, coll. « Update Sciences et technologies », , 342 p. (ISBN 978-2-7592-0311-6 et 2-7592-0311-5), p. 269
  5. Jean-Noël Salomon, Géomorphologie sous-marine et littorale, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, , 358 p. (ISBN 978-2-86781-522-5 et 2-86781-522-3, lire en ligne), p. 118 et 142
  6. André Caillemer et P. Planques, Topographie, photogrammétrie, Paris, TECHNIP, , 2e éd., 307 p. (ISBN 2-7108-1055-7), p. 96
  7. Nations Unies, Manuel de formation à l'établissement du tracé des limites extérieures du plateau continental au-delà des 200 milles marins, Nations unies, (ISBN 92-1-233418-0, lire en ligne), p. IV-28 à IV-30