Ruth Belville — Wikipédia
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Nom de naissance | Elizabeth Ruth Naomi Belville |
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Père | John Belville (d) |
Elizabeth Ruth Naomi Belville (née le à Londres et morte le dans la même ville), surnommée la Greenwich Time Lady, est une femme d'affaires britannique.
Comme son père et sa mère auparavant, elle vendait l'heure à des clients. En réglant une montre au temps moyen de Greenwich une fois par semaine, elle vendait le fait de regarder ladite montre à des commerçants ou des particuliers[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le père de Ruth Belville, John Henry Belville, avait déjà en 1836 une clientèle d'environ 200 personnes qui souhaitaient régler leur propre horloge ou montre au temps moyen de Greenwich[2]. Tous les matins, il se rendait à l'observatoire de Greenwich, où il travaillait comme assistant[3], et réglait sa montre au temps moyen de Greenwich. Il partait ensuite régler les horloges des clients qui avaient souscrit à ce service[4].
John Henry Belville continua ce travail jusqu'à sa mort en 1856. Sa femme, Maria Elizabeth Belville, prit la relève jusqu'en 1892. Perdant la vue, cette dernière a ensuite confié la tâche à sa fille, Ruth Belville[5],[6]. Vers 1890, les deux femmes s'étaient installées près de Charlton. Maria décède le 29 décembre 1899[6].
Une fois par semaine, Ruth Belville quittait son domicile situé à Maidenhead où elle avait emménagé en 1907 pour se rendre à l'Observatoire royal de Greenwich[7],[8]. Elle y réglait alors la montre familiale, qu'elle avait surnommée « Arnold », du nom de son concepteur l'horloger britannique John Arnold (en)[9]. Malgré la concurrence du télégraphe, l'heure fournie par Ruth Belville s'avérait plus précise[2]. La mise en service au Royaume-Uni de l'horloge parlante en 1936 vint néanmoins mettre en péril le bienfondé de son entreprise[2],[10].
Ruth Belville a continué cette activité jusqu'en 1940, alors âgée de 86 ans, tandis que les bombardements de la Luftwaffe sur Londres, lors de la Seconde guerre mondiale, rendaient les trajets plus périlleux[11].
Elle meurt célibataire et sans enfants à l'âge de 89 ans, le [5],[6]. Les frais de ses funérailles ont été pris en charge par la Worshipful Company of Clockmakers (en) à qui elle avait léguée sa montre[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Ruth Belville: Time Lady of Greenwich », sur www.themarysue.com (consulté le )
- (en) Dhruv Patel, « The Shrewd Family Business that Sold Time – Yale Scientific Magazine », sur www.yalescientific.org, Yale Scientific Magazine, (consulté le )
- (en) Carlene E. Stephens, « Ruth Belville: The Greenwich Time Lady (review) », Technology and Culture, vol. 51, no 1, , p. 248–249 (ISSN 1097-3729, DOI 10.1353/tech.0.0401, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) John H. Lienhard, « No. 2070: TIME & RUTH BELVILLE », University of Houston: Engines of Our Ingenuity (version du sur Internet Archive)
- (en) Trevor Mendham, « The Greenwich Time Lady », Horology Stuff (version du sur Internet Archive)
- (en) David Rooney, « Belville, (Elizabeth) Ruth Naomi (1854–1943), horologist and merchant », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/9780198614128.001.0001/odnb-9780198614128-e-96694, consulté le )
- (en) « New publication - 'Ruth Belville: The Greenwich Time Lady' », sur www.rmg.co.uk, (consulté le )
- (en) Ainissa Ramirez, The Alchemy of Us : How Humans and Matter Transformed One Another, MIT Press, , 328 p. (ISBN 9780262542265, présentation en ligne)
- (en) « Spring detent watch by John Arnold, used by Ruth Bellville and family to distribute GMT c.1834-1940 | Science Museum Group Collection », sur collection.sciencemuseumgroup.org.uk (consulté le )
- (en) The History Press, « The History Press | Celebrating 80 years of the Speaking Clock », sur www.thehistorypress.co.uk (consulté le )
- (en-GB) David Rooney, « Ruth Belville: the Greenwich time lady », sur Science Museum Blog, (consulté le )
- J L Hunt, « The handlers of time: The Belville Family and the Royal Observatory, 1811–1939 », Astronomy & Geophysics, vol. 40, no 1, , p. 1.23–1.27 (ISSN 1366-8781, DOI 10.1093/astrog/40.1.1.23, lire en ligne, consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) David Rooney, Ruth Belville: The Greenwich Time Lady, National Maritime Museum, (ISBN 0948065974)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :