SMS Ariadne (1871) — Wikipédia

Illustration de 1871.

Le SMS Ariadne est un navire de la marine impériale allemande de type corvette lancé le . Son nom de baptême provient d'Ariane, fille de Minos et Pasiphaé. Un croiseur du même nom a été lancé plus tard, en 1900, par la marine impériale, qui a été coulé à la bataille de Heligoland (1914). Il avait comme sister-ship le SMS Luise (de).

La corvette a été bâtie par le chantier naval impérial de Dantzig, pour être affectée aux missions d'outremer. Elle est mise en service le .

C'est le que la corvette quitte Wilhelmshaven sous le commandement du Korvettenkapitän von Werner (de) pour mettre le cap vers l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud. Elle rejoint à Panama le les autres navires allemands de l'escadre d'Amérique centrale avec lesquels elle est chargée de résoudre l'affaire Eisenstuck au Nicaragua. Elle jette l'ancre à Corinto le , et début avril l'affaire est réglée.

La corvette traverse ensuite le Pacifique et entre à Sydney le , mais plusieurs marins de l'équipage désertent pour s'y installer[1]. Le voyage se poursuit vers Samoa, Tonga, Viti Levu, les îles Gilbert et les îles Marshall, où elle s'arrête pour signer un traité, le , avec le chef local de Jaluit. Ce traité lui donne l'exclusivité du ravitaillement en charbon et le droit de hisser son pavillon sur les différentes îles Ralik. Ensuite la corvette met le cap sur les îles Carteret et sur l'archipel Bismarck, où elle achète deux territoires qui deviennent les premiers ports de la région servant au stationnement futur de la marine allemande. Elle est de retour à Samoa en janvier et y demeure jusqu'au . Elle prend possession de deux futurs ports sur l'île d'Upolu, Falealili (de) et Saluafata, grâce auxquels le consul allemand des Samoa va trouver le moyen de concurrencer l'influence des États-Unis. En juillet, le SMS Ariadne croise de nouveau dans le détroit de Torrès.

La corvette relève le SMS Hansa en au Chili. Elle y stationne jusqu'à l'été 1881 et prend le chemin du retour vers Wilhelmshaven, le .

À partir du , le SMS Ariadne est affecté à l'escadre d'Afrique de l'Ouest qui se dirige le vers le Cap-Vert, sous le commandement du contre-amiral Knorr. Elle met ensuite le cap vers le Liberia. La corvette, qui est commandée par le Korvettenkapitän Chüden, jette l'ancre dans la baie de Sangaréah en , puis elle remonte les fleuves Dembia et Dubréka, afin de défendre les droits de la maison de commerce Colin (dont la maison-mère est à Stuttgart) sur le territoire côtier de Khabitaye et Koba[2].

Par la suite, le SMS Ariadne sert de navire-école. Le navire est rayé des listes de la marine, le .

Données techniques

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  • Longueur : 68,16 m
  • Largeur : 10,80 m
  • Tirant d'eau : 5,70 m
  • Vitesse : 14 nœuds
  • Équipage : entre 233 et 248 hommes

Commandants

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23 novembre au 7 décembre 1872 Kapitän zur See Franz Kinderling
15 avril au 13 octobre 1873 Korvettenkapitän Max von der Goltz
5 mai 1874 au 30 octobre 1876 Korvettenkapitän / Kapitän zur See Heinrich Kühne (de)
16 avril au 30 mai 1877 vacant
15 octobre 1877 au 12 octobre 1879 Korvettenkapitän Bartholomäus von Werner (de)
1 avril 1880 au 31 octobre 1881 Korvettenkapitän Georg von Hollen (de)
18 octobre au 8 novembre 1883 Korvettenkapitän Friedrich von Levetzow
15 juillet à avril 1885 Korvettenkapitän Herrmann Chüden
Avril à septembre 1885 Korvettenkapitän Volkmar von Arnim
Septembre 1885 au April 1886 Korvettenkapitän / Kapitän zur See Rudolf von Rössing
Avril au 14 octobre 1886 Korvettenkapitän Karl Barrandon
1 avril 1887 au 29 septembre 1888 Korvettenkapitän / Kapitän zur See Karl Barrandon
16 avril 1889 au 30 septembre 1890 Kapitän zur See Adolph Claussen von Fink

Bibliographie

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  • Robert Gardiner, Conway’s All The World’s Fighting Ships 1860–1905, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-133-5), p. 251
  • Erich Gröner, Dieter Jung, Martin Maass, Die deutschen Kriegsschiffe 1815–1945, vol. Band 1: Panzerschiffe, Linienschiffe, Schlachtschiffe, Flugzeugträger, Kreuzer, Kanonenboote, München, Bernard & Graefe Verlag, (ISBN 3-7637-4800-8), p. 114f
  • Hans H. Hildebrand, Albert Röhr, Hans-Otto Steinmetz, Die deutschen Kriegsschiffe. Biographien – ein Spiegel der Marinegeschichte von 1815 bis zur Gegenwart, vol. Band 1: Schiffsbiographien von Adler bis Augusta, Ratingen, Mundus Verlag, p. 252–257