Sail-sous-Couzan — Wikipédia

Sail-sous-Couzan
Sail-sous-Couzan
Vue du village.
Blason de Sail-sous-Couzan
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Loire Forez Agglomération
Maire
Mandat
Stéphanie Bouchard
2020-2026
Code postal 42890
Code commune 42195
Démographie
Population
municipale
989 hab. (2021 en évolution de +4,99 % par rapport à 2015)
Densité 133 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ 05″ nord, 3° 58′ 17″ est
Altitude Min. 396 m
Max. 689 m
Superficie 7,43 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Boën-sur-Lignon
(banlieue)
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Boën-sur-Lignon
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Sail-sous-Couzan
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Liens
Site web www.sail-sous-couzan.com

Sail-sous-Couzan est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes, et faisant partie de Loire Forez Agglomération.

Géographie

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Sail-sous-Couzan fait partie du Forez.

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 864 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Boën-sur-Lignon », sur la commune de Boën-sur-Lignon à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 629,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Au , Sail-sous-Couzan est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Boën-sur-Lignon[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,7 %), zones urbanisées (15,5 %), prairies (9,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Les habitants sont appelés les Couzannais et les Couzannaises. Ils sont surnommés « les Rossignols ».

Le nom de la commune vient du Sail, terme francoprovençal désignant des sources abondantes[13].

Au XIe siècle, le prieuré de Sail-sous-Couzan appartenait aux barons de Semur et dépendait de l'abbaye de Cluny.

Puissant château construit au XIe siècle, par Geoffroy de Semur, premier baron du Forez. Le château sera la possession de la maison de Damas de Couzan jusqu'au milieu du XVe siècle. Il passa ensuite à la puissance famille de Lévis, puis à la maison de Luzy en XVIIe siècle, enfin aux Thy de Milly à partir de la fin du XVIIIe siècle. C'est à l'aide de cette forteresse que, entre 1180 et 1226, les seigneurs de Couzan défendirent leur indépendance lors d'une longue guerre contre les comtes du Forez.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1965 1989 Michel Houzet DVG Directeur d'école publique
1989 2001 Simone Daval PS sans profession
2001 2008 Jean-Claude Chazelle   Conseiller en insertion professionnelle
2008 mai 2020 Ludovic Buisson[14] PS Agent technique FPT
mai 2020 En cours Stéphanie Bouchard ? Facteur

Sail-sous-Couzan faisait partie de la communauté de communes du Pays d'Astrée de 1995 à 2016 puis a intégré Loire Forez Agglomération.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

En 2021, la commune comptait 989 habitants[Note 3], en évolution de +4,99 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
669484596617613701738818862
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8168377927728479099871 0701 263
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3311 4381 4781 2211 3071 3171 3001 2701 347
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 5011 5441 4201 2941 068983987988951
2015 2020 2021 - - - - - -
942987989------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • Le château de Couzan est une forteresse médiévale construite sur un promontoire rocheux. Il a été bâti au XIe siècle par les premiers seigneurs de Couzan. C'est un remarquable exemple d'architecture militaire défensive du Moyen Âge. Il offre une exceptionnelle vue panoramique, sur une grande partie de la plaine du Forez, sur la vallée encaisse du Lignon, les monts du Forez et les monts du Lyonnais. Voir le site de La Diana, société archéologique
  • L'église Saint-André de Sail-sous-Couzan du XIe siècle (aujourd'hui paroissiale) faisait partie d'un prieuré bénédictin fondé par les Semur, seigneurs du château de Couzan, et donné au prieuré de Marcigny en 1055. Le prieuré de Marcigny en fit don à l'abbaye de Cluny avant 1100. Le Clocher, le transept et le chœur ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1928[19].
  • Centre culturel, en 1971 a été construit bénévolement le centre culturel par certains habitants du village à la suite de l’élan de l’équipe municipale du maire Michel Houzet (Directeur d'école, il a toujours voulu inculquer le goût de la culture aux Couzanais).
  • Les anciens thermes: en 1863 création d'un établissement de bains moderne (un rapport de 1872 par la mairie répondant à un questionnaire du Préfet indique environ 1000 curistes). À la suite de la concurrence de Vichy et autres, cette activité s'arrêta et ce lieu servait aux habitants pour prendre leur bain ou douche.
Publicité pour l'eau minérale de Couzan (affiche d'Albert Guillaume, v. 1895).

Les eaux minérales de Sail-sous-Couzan furent connues dès l'époque romaine (satio-aqua-saliens, l’eau jaillissante) mais l'érosion en amont a comblé la source. Cette source fut abandonnée au Moyen Âge. L’eau de Couzan-Brault fut retrouvée en 1612 par le médecin Forézien docteur de la Roue. Sail-sous-Couzan fut aussi une station thermale[20] où de nombreux curistes occupaient les hotels du village. Depuis cette date, les habitants du village ont la possibilité d' aller tirer de l'eau gazeuse pour leur consommation personnelle (qualité de l'eau contrôlée mensuellement par un laboratoire.

En 1919 sont créés les établissements Gauchon qui font du laminage et des brides de raccord (environ 600 ouvriers). Depuis 2002 ils ont fusionné avec les établissements Moizieux de Boën-sur-Lignon (créés en 1889) pour former l'entreprise SBS (groupe Genoyer)[21].

  • 1967 Création des Estivades de Sail-sous-Couzan avec Marcel Maréchal. Pour cela, de nombreuses énergies furent mobilisées pour faire de la forteresse Couzan un site théâtral. Les créations de Maréchal se poursuivront jusqu'en 1972, puis d'autres troupes de théâtre interviendrons à la suite. Lors des Estivades beaucoup de chanteurs engagés sont invités ( Solleville, Caussimont, Ogeret, Pia Colombo, Escudéro, Magny, Font et Val, Mama Béa, Carte de séjours, etc ....)
  • 1971 Construction du Centre culturel avec l'aide de nombreux bénévoles du village.

La tête solaire : Au Moyen Âge, on utilisait au château de Couzan une pierre de taille, carrée, dans laquelle était creusée une cuvette : c'était la pierre à dîme. Chaque paysan devait au seigneur une partie de sa récolte qu'il jetait dans la dîme. Sur chaque face de la pierre sont gravés des visages entourés d'un soleil. Les années de bonne récolte étaient représentées par un soleil souriant et les années de famine par un soleil grimaçant. Lors de la construction du centre culturel, toute l'action culturelle de l'équipe municipale se devait d'avoir un symbole figurant à l'entrée du bâtiment : La Tête Solaire est née à partir de la pierre à dîme, en regroupant à l'intérieur du soleil une moitié de visage souriante et l'autre moitié triste.

  • Depuis 2009 Festival punk-rock organisé par le Club des Jeunes de Sail sous Couzan chaque premier week-end du mois de mai[22].
  • Grâce à l'élan des Estivades Sail-sous-Couzan va s'ouvrir aux arts plastiques.

De nombreux artistes participeront aux expositions de Sail sous Couzan de 1971 à 1982 : Girodon, Yvan Avoscan, Josef Ciesla, Jean-Claude Galland, Choppy, Carmelo Zagari, Alain Lovato[23].

Personnalités liées à la commune

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  • Alexandre Prachay (1895-1943), né et enterré à Sail-sous-Couzan, député communiste de Seine-et-Oise, arrêté en 1939, déchu de son mandat et condamné en 1940, interné en Algérie où il mourra. Il est reconnu mort pour la France en 2005.
  • Marcel Maréchal (1937), acteur, metteur en scène, écrivain a créé en 1967 les Estivades de Sail-sous-Couzan. Marié en mairie de Sail[réf. nécessaire].
  • Aimé Jacquet, joueur professionnel de football, devenu par la suite entraîneur puis dirigeant du football français. Il est notamment le sélectionneur de l'équipe de France de football qui est sacrée championne du monde le en France. Il est né le à Sail-sous-Couzan. Le stade communal porte son nom. Il a inauguré la traversée du village et a été intronisé le même jour Citoyen d' Honneur par la municipalité.
  • José Pelletier, né le à Sail-sous-Couzan, footballeur professionnel notamment à l'AS Saint-Étienne.
  • Yves Triantafilos, né le a grandi à Sail-sous-Couzan. Il était footballeur professionnel, entre autres, à l'AS Saint-Étienne. Il est l'un des premiers footballeurs français expatriés (Olympiakos Le Pirée).

Bibliographie

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  • Emile Goin, Notice sur les eaux minérales de Couzan, éditions Gemer Baillière, Paris, 1867. (lire en ligne)
  • Stéphane Prajalas-Trémoulhéac , Sail-sous-Couzan : une station thermale forézienne sous le Second Empire, Village de Forez : bulletin d'histoire locale, supplément au n°79-80 d', 32p. (lire en ligne)
  • Stéphane Prajalas-Trémoulhéac , Autour du prieuré bénédictin de Sail-sous-Couzan, Village de Forez : bulletin d'histoire locale, supplément au n°95-96 d', 32p. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Boën-sur-Lignon, il y a une ville-centre et six communes de banlieue.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Sail-sous-Couzan et Boën-sur-Lignon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Boën-sur-Lignon », sur la commune de Boën-sur-Lignon - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Boën-sur-Lignon », sur la commune de Boën-sur-Lignon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  8. « Unité urbaine 2020 de Boën-sur-Lignon », sur insee.fr (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Sail-sous-Couzan ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Jean-Pierre Chambon, « Sur l'origine du nom de lieu Sail-sous-Couzan et congénères (département de la Loire) : pour une toponymie plus contrainte », Nouvelle revue d'onomastique, Paris, Société française d'onomastique, vol. 17-18,‎ , p. 79-85 (ISSN 0755-7752, lire en ligne)
  14. Sail-sous-Couzan sur le site de l'association des maires de France, consulté le 28 juin 2015.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. « Eglise », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  20. 1ière partie : Loire et Rhône / SAIL-SOUS-COUZAN (Loire), EAUX MINERALES OUBLIEES DE RHONE-ALPES, Julien Gonzalez, 10 août 2008
  21. Historique de SBS
  22. 6 et 7 mai : Festival Ska Punk, mairie de Sail-sous-Couzan
  23. Ensemble des sculptures contemporaines de Sail-sous-Couzan