Saint-Léger (Alpes-Maritimes) — Wikipédia
Saint-Léger | |||||
Vue du village en venant du col éponyme. | |||||
Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-Maritimes | ||||
Arrondissement | Nice | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Alpes d'Azur | ||||
Maire Mandat | Jacques David 2020-2026 | ||||
Code postal | 06260 | ||||
Code commune | 06124 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Légeois | ||||
Population municipale | 52 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 11 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 00′ 02″ nord, 6° 49′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 590 m Max. 1 600 m | ||||
Superficie | 4,61 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vence | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||||
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Saint-Léger est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Saint-Légeois.
Histoire
[modifier | modifier le code]Du fait de la proximité d’une frontière mouvante, Saint-Léger a eu une histoire bouleversée, passant d'un royaume à une république et vice-versa avant de retrouver finalement la République française. Un passé mouvementé qui explique aujourd'hui une curiosité administrative, puisque le village de Saint-Léger appartient aux Alpes-Maritimes, alors que sa forêt communale, sur le massif en face est situé dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.
Jusqu'en 1760, date du traité de Turin, la vallée de la Roudoule et Saint-Léger appartiennent à la France et font partie de la Provence. Le , Saint-Léger revient au comté de Nice, possession du roi de Piémont-Sardaigne (les gens continuent quand même à parler le provençal).
De 1793 à 1814, Saint-Léger redevient français, puis sarde de 1814 à 1860. En 1823, des bornes sont placées tout le long de la frontière ; elles séparent aujourd'hui les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes. En 1860, les 38 votants inscrits à Saint-Léger votent à l'unanimité le "OUI" pour le rattachement à la France, bien que les résultats aient été remis en cause en raison de la pression des troupes françaises et des accords déjà conclus entre Napoléon III et Cavour à Plombières.
Pendant l'occupation allemande, le village accueille nombre des personnes persécutées, du fait de leurs convictions religieuses (Médaille des Justes, décernée par l'État d'Israël en 1989) ou de leurs opinions politiques.
Jean VERCELLI né en 1925 à St Léger, abattu à Guillaumes (Alpes-Maritimes) le ouvrier agricole, célibataire, maquisard ORA
Le jeune Jean VERCELLI avait rejoint la zone libérée de Beuil-Guillaumes-Valberg au début de . Lors des combats contre les colonnes allemandes voulant forcer les barrages établis par les FFI, il aurait été capturé au col de Roua et exhibé à l'entrée de l'ennemi dans le village de Guillaumes le . Il fut torturé en tant que "terroriste" puis abattu sur la route de Bouchanières deux jours plus tard. Une plaque rappelant son sacrifice est apposée en bordure de la route. Les allemands ayant peur de tomber dans une embuscade ont fait demi-tour à cet endroit.
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Var, Alpes-Maritimes » et « Alpes du sud »[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 036 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Péone », sur la commune de Péone à 15 km à vol d'oiseau[3], est de 7,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 013,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 31 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Léger est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (53,8 %), forêts (34,6 %), prairies (9,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,2 %)[12].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Politique et administration
[modifier | modifier le code], Saint-Léger fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes des vallées d'Azur, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2021, la commune comptait 52 habitants[Note 2], en évolution de −17,46 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Jacques-le-Majeur, de style roman rustique. La façade porte un ex-voto de 1717 rappelant les réparations de l'église par « Raphaël Douhet, à la suite d'un vœu le fit ! ». On trouve à l'intérieur une peinture sur bois représentant la Sainte Famille et la statue de saint Jacques portant une écharpe tricolore d'un conventionnel. L'église a été restaurée en 1963. On lui a adjoint des contreforts.
- Borne frontière entre le royaume de France et le comté de Nice qui se trouvait au col de Saint-Léger et qui a été déposée face à la mairie.
- Pont Saint-Léger permettant à la route menant à La Croix-sur-Roudoule de franchir la Roudoule.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à l’aigle d’or chargée en cœur d’une croisette d’azur. | |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Théophile David (1851-1892), né à Saint-Léger, député en 1889.
- Zoé David, Juste parmi les nations[18].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Léger et Péone », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Péone », sur la commune de Péone - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Péone », sur la commune de Péone - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Zoé David, Juste parmi les nations
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Dôme de Barrot
- Liste des communes des Alpes-Maritimes
- Liste des anciennes communes des Alpes-Maritimes
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Saint-Léger sur le site de l'Institut géographique national
- CG06 : Saint-Léger
- Saint-Léger
- Écomusée du pays de la Roudoule : les villages de la Roudoule