Front de Périgueux — Wikipédia
Front de Périgueux | |
Rosace représentant Saint Front de Périgueux, située en l'église Saint-Pierre-ès-Liens de Lalinde. | |
Saint et évêque de Périgueux | |
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Naissance | Ier siècle Lanquais, Gaule |
Décès | v. 100 Périgueux, Gaule |
Vénéré par | Église catholique, église orthodoxe |
Fête | 25 octobre |
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Front de Périgueux est le légendaire évangélisateur du Périgord au Ier siècle, sa vie étant aujourd'hui souvent replacée au IIIe siècle[1].
C'est un saint des Églises chrétiennes célébré le 25 octobre.
Hagiographie
[modifier | modifier le code]Jusqu'au VIIIe siècle, Front de Périgueux n'est qu'un personnage légendaire, mais durant ce siècle est écrite sa première hagiographie qui est en fait un récit fusionnant la vie de deux saints, Front, l'ermite du Périgord et un moine d'Égypte, saint Fronton de Nitrie[2].
Selon de pieuses légendes Frontonis ou Frontus serait né à Lanquais, en Gaule, et aurait fait des études de lettres en Périgord en s'intéressant particulièrement aux psautiers[2]. Opprimé par un praeses dénommé Squirius, il aurait été évincé de la région et serait parti en Égypte puis à Rome[2]. Là-bas, il aurait fait la rencontre de saint Pierre, apôtre et aurait été ordonné prêtre[2]. Il aurait été envoyé à Périgueux, accompagné par soixante-dix disciples[2].
Saint Front aurait procédé à une évangélisation en remontant la voie romaine de Lyon à Bordeaux. Ainsi, dans l'église de Creuzier-le-Neuf (Allier), qui lui est dédiée, un vitrail rappelle son passage. Les légendes du village lui attribuent la découverte de la fontaine située en contrebas qui porte également son nom. Les lieux de culte consacrés à ce saint sont souvent associés à une fontaine dont l’eau aurait des vertus prophylactiques et curatives[3].
Le , l'évêque de Périgueux Pierre de Saint-Astier procède à l'invention du corps de saint Front. Cette invention a permis de vérifier que les Normands n'avaient pas enlevé le corps de saint Front en 845.
Ses reliques reposèrent jusqu'en 1575 dans ce qui est devenu la cathédrale Saint-Front à Périgueux[4]. À cette date, les Huguenots s'en emparent, les transportent au château de Tiregand à Creysse puis les jettent dans la Dordogne[5].
Considéré de tout temps comme « l'évangélisateur du Périgord », Saint-Front est encore aujourd'hui célébré par l'Église[2].
Une douzaine de communes ou d'anciennes communes françaises portent le nom de Saint-Front, ainsi que trois communes italiennes, en région des Marches : Frontone et Frontino, ainsi que Sanfront en région du Piémont.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Saint Front. Evêque de Périgueux en 74 ou vers le IVe siècle (date ?) », sur nominis.cef.fr (consulté le )
- Penaud 1999.
- Site de la mairie de Creuzier-le-Neuf.
- Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, Périgueux, éditions la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 223-226.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord : châteaux, manoirs, gentilhommières, chartreuses, maisons-fortes, Bordeaux, éditions Sud Ouest, , 316 p. (ISBN 2-87901-221-X), p. 278-279.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Maurice Coens, « La Vie ancienne de S. Front de Périgueux », dans Analecta Bollandiana, 1930, volume 48, p. 324-360
- Louis Grillon, « Réflexions sur l'invention du corps de saint Front en 1261 », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 96, no 1, , p. 90-93 (lire en ligne)
- Jean-Claude Ignace, « Réflexions sur la légende et le culte de saint Front : à propos des travaux de M. le Chanoine A. Fayard », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1979, tome 106, 1re livraison, p. 52-72 (lire en ligne)
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Périgueux, éditions Fanlac, , 964 p. (ISBN 2-86577-214-4), p. 411
- Guy Penaud, Le grand livre de Périgueux, Périgueux, Éditions de la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 223-226
- (la) François du Bosquet, « De Frontone Petrocoriorum », dans Ecclesiae Gallicanae historiarum, par Jean Camusat, Paris, 1636, tome 1, Livre 1, XIII-XIV-XV, p. 25-32 (lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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