Sainte-Marie-de-Cuines — Wikipédia
Sainte-Marie-de-Cuines est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Ce village est situé dans la vallée de la Maurienne, dans le canton de La Chambre. Il est situé au pied du célèbre col du Glandon et fait face au col de la Madeleine.
Ce petit village est aussi proche de nombreuses stations telles que Saint-François-Longchamp ou Saint-Colomban-des-Villards, donnant accès au domaine des Sybelles pendant l'hiver.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Relief et géologie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La rivière l'Arc traverse la commune à l’extrême nord-est de son territoire. Le Glandon, affluent gauche de l'Arc, délimite en le territoire de la commune du sud-ouest au nord.
Le ruisseau du Bial, appelé également le canal des moulins[1], traverse également une partie de la commune depuis la centrale E.D.F. du Gladon et se jette dans l'Arc. Ce petit ruisseau alimentait plusieurs anciens moulins à eau de la commune (La Tournaz, Le Martinet, une ancienne scierie, une serrurerie) ainsi que l'ancien lavoir du Martinet. Sur le secteur du Martinet, il est en canalisation souterraine.
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]La commune de Sainte-Marie-de-Cuines est accessible par l'autoroute A43, sortie no 26 : La Chambre, et par la route départementale D 1006 (ancienne nationale 6).
La gare de Saint-Avre - La Chambre, située à proximité, dessert la commune par des liaisons TGV saisonnières en hiver en provenance de Paris, et par des trains TER en provenance de Lyon, Chambéry et Saint-Jean de Maurienne.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Sainte-Marie-de-Cuines est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne-de-Cuines[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[3],[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-de-Maurienne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[4]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,1 %), zones urbanisées (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), prairies (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
- Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sint Mari, selon la graphie de Conflans[8].
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]À la suite de la délibération du conseil municipal du , la commune a intégré la communauté de communes de la Vallée du Glandon le , se substituant au syndicat intercommunal du canton de La Chambre, désormais dissout.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2021, la commune comptait 833 habitants[Note 4], en évolution de +2,59 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Cultes
[modifier | modifier le code]Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, datant du XIIe siècle, dont le clocher et l'abside sont inscrits au titre des monuments historiques le [13],[14].
- La tour du Châtel-André (XIIe siècle)[15].
- Le château de Cuines, dit aussi Château-Joli (début du XIe siècle)[16],[17].
- La tour de Burgin[18].
- L'ancienne taverne sur la route du Mont, au-dessus du hameau de La Palud (propriété privée).
- Les deux fours communaux : celui du Chef-Lieu et celui des Champagnes.
- Les deux lavoirs (La Palud et Le Martinet) et les nombreuses fontaines en pierre.
- L'Aura de Maurienne[19], œuvre monumentale de 5 000 m2, symbole de solidarité, plus grande création collective au monde, constituée de 42 000 pièces d'aluminium portant des messages gravés par les habitants de la vallée de la Maurienne et des artistes du monde entier. Fruit de l'imagination de l'artiste Marc Biétry qui symbolise la solidarité entre les hommes, 13 années ont été nécessaires pour la réaliser (1994-2007). Ce fut également un chantier d'insertion mené par l'association Solid'Art et piloté par Yves Pasquier.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 123-128. ([PDF] lire en ligne)
- Camille Girard, Sainte-Marie-de-Cuines, commune de Maurienne - Un peu de son histoire, Saint-Jean-de-Maurienne, Éditions Roux, , 232 p. (ISBN 978-2-9518-7515-9)
- Yves Pasquier, L'Aura de Maurienne, Éditions Jelgavas Tipografija, , 264 p. (ISBN 979-1-0699-4978-2)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Étienne-de-Cuines comprend quatre villes-centres (La Chambre, Saint-Avre, Saint-Étienne-de-Cuines, Sainte-Marie-de-Cuines) et deux communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- Camille Girard, Sainte-Marie-de-Cuines, commune de Maurienne, un peu de son histoire, Saint-Jean-de-Maurienne, Roux, 3ème trimestre 2004, 232 p. (ISBN 978-2-9518-7515-9), p. 51
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Étienne-de-Cuines », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sainte-Marie-de-Cuines ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Jean-de-Maurienne », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 24Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no PA00118301, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dominique Peyre, En Maurienne : sur les chemins du Baroque, vol. 3, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Patrimoines », , 190 p. (ISBN 978-2-84206-169-2, lire en ligne), p. 45-46.
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance. Collection L'amateur Averti, , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 162.
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance. Collection L'amateur Averti, , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 163-164.
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 250.
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance. Collection L'amateur Averti, , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 163.
- Yves Pasquier, L'Aura de Maurienne, Jelgava, Jelgavas Tipografija, , 264 p. (ISBN 979-1-0699-4978-2), p. 1-264