Salwan Momika — Wikipédia

Salwan Momika

Biographie

Naissance	23 juin 1986 (38 ans) Tall Afar
Nom dans la langue maternelle	سلوان موميكا
Nationalité	suédoise (depuis avril 2021)
Allégeance	Irak (2014-2017)
Activités	Militant, critique
Appartenance ethno-culturelle	Assyrien

Autres informations

Religion	Athéisme
Membre de	Forces de mobilisation populaire (2014-2017) Brigades de l'imam Ali Brigade de l'Esprit de Dieu Jésus Fils de Marie
Conflit	Seconde guerre civile irakienne

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Salwan Sabah Matti Momika, né le 23 juin 1986 à Tall Afar (Irak), est un militant irakien vivant en Suède. Il est connu pour avoir organisé des manifestations, préalablement autorisées, en Suède au cours desquelles il a brûlé publiquement des exemplaires du Coran^[1].

Salwan Momika est né dans une famille chrétienne du nord de l'Irak. Il se définit lui-même comme athée^[2].

Il se réfugie en Suède après un passé marqué par l'activisme politique en Irak où il a fait partie des Forces de mobilisation populaires combattant alors contre l'État islamique^[3]. Plus précisément, il est apparu dans des vidéos en uniforme militaire, en tant que membre de l'unité chrétienne « Brigade de l'Esprit de Dieu Jésus Fils de Marie » (Kataib Rouhallah Issa ibn Maryam), brandissant des armes à feu et prêtant allégeance aux Brigades de l'imam Ali (auxquelles l'unité chrétienne est liée), qui sont la branche armée du Mouvement islamique d'Irak^[4]. Les brigades de l'imam Ali sont connues pour avoir des liens étroits avec l'Iran et sont considérées comme une partie active de l'Axe de la résistance au Moyen-Orient^[5]. Momika a également fondé l'« Union démocratique syriaque » et les « Faucons des forces syriaques » en 2014, une milice armée affiliée à la milice chrétienne pro-iranienne de la Brigade de Babylone, l'aile armée du Mouvement Babylone. En 2017, Momika a été impliqué dans une lutte de pouvoir interne avec son collègue du Mouvement Babylone, Rayan al-Kildani, qu'il a perdue. Il a fui le pays en conséquence^[6].

En 2017, Momika s'enfuit en Allemagne avec un visa Schengen, où il annonce son athéisme et son apostasie du christianisme^[7]. En avril 2018, Momika demande un visa de réfugié en Suède, et il est depuis lors enregistré comme réfugié irakien jusqu'en avril 2021, date à laquelle il obtient un permis de séjour temporaire de trois ans, qui doit expirer en avril 2024. En Suède, Salwan Momika se rapproche du parti d’extrême-droite des Démocrates de Suède. Il déclare qu'il souhaite se présenter aux élections pour siéger Parlement suédois sous la bannière du parti^[8].

En 2023, il organise une série de manifestations (en) contre l'islam. Au cours de ces manifestations encadrées par la police suédoise, il piétine et brûle des exemplaires du Coran. En réaction, il est victime d'attaques massives et d'importantes menaces de mort à son encontre.

En septembre 2023, l'Irak demande son extradition pour pouvoir le juger^[9]. Le mois suivant, en octobre, l'Agence suédoise des migrations (en) révoque son permis de séjour mais, faute de pouvoir le renvoyer en Irak, lui accorde un permis temporaire^[9]. Le 27 mars 2024, il annonce son départ pour la Norvège en raison, dit-il, « des persécutions [...] de la part des institutions gouvernementales » suédoises, jugeant que la liberté d'expression et la protection des droits de l'homme dans le pays sont un « gros mensonge »^[9]. Le 4 avril, la police norvégienne annonce qu'elle avait arrêté Salwan Momika le 28 mars et qu'elle prévoyait de l'expulser vers la Suède sur la base du règlement de Dublin^[10]. Le 28 août 2024, les procureurs suédois accusent Salwan Momika de quatre chefs d'accusation de « délits d'agitation contre un groupe ethnique ou national »^[11].

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